THT, Linky et éoliennes à Quiéry

Commençons par un article paru dans Vdn

Un article en date du 22 novembre.

Ligne à haute tension et retombées économique ?

Indispensable au développement économique, peu souhaitable pour l’environnement selon ses détracteurs, le projet de doublement de la ligne à haute tension (400 000 volts) entre Avelin et Gravelle a été reconnu « d’utilité publique ». Il profiterait déjà à deux projets de développement à Gavrelle et à Quiery-la-Motte.

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Le Plan d’accompagnement de projet (PAP) de doublement de ligne à haute tension entre Avelin et Gavrelle, lancé en juin, soutiendra des projets portés par des collectivités locales, la chambre d’agriculture, la chambre de commerce et d’industrie, des bailleurs sociaux ou des associations locales, en faveur de l’emploi, l’environnement, la préservation du patrimoine.

Des projets sont déjà pressentis pour bénéficier d’un soutien financier PAP : la rénovation énergétique de l’école Daudet d’Avelin, la rénovation thermique et phonique de la salle Jacques-Prévert de Quiéry-la-Motte et le projet d’extension du point de vente « Les fermiers de l’Artois » à Gavrelle.

Cette autoroute du transport d’électricité pourrait avoir un impact direct sur l’économie en facilitant l’alimentation énergétique des entreprises. Il y aurait près de trente millions d’euros de retombées directes ou indirectes sur l’économie locale (dont vingt millions de travaux confiés aux entreprises du territoire). Cette opération pourrait également avoir un effet bénéfique sur la réinsertion professionnelle. Le projet RTE deviendra concret fin 2017 avec la signature des conventions de financement. En septembre 2018, débutera l’instruction des dossiers PAP. Le chantier débuterait mi-2019 et les premières aides (PAP) seront versées. Reste que face à une direction qui affiche son optimisme, les opposants au projet demeurent mobilisés, notamment dans le Nord à Attiches, Tourmignies, Mons-en-Pévèle et qu’un recours contre la délégation de service publique devrait être engagé.

http://www.lavoixdunord.fr/270892/article/2017-11-22/ligne-haute-tension-et-retombees-economique

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Commentaires à cet article (en dehors de la critique de ce projet inutile, nuisible et que l’on veut nous imposer)

D’abord une faute d’orthographe dans le titre.

Ensuite, on ne double pas la ligne de haute tension ; on triple la puissance de ce projet de ligne à Très Haute Tension.
Par ailleurs, la salle Jacques Prévert à Quiéry n’existe pas ; c’est la salle Jacques Brel.
Enfin, sur le fond : le maire de Quiéry est prêt à s’agenouiller devant n’importe qui pour récupérer de l’argent. En l’occurrence, il s’agit de se mettre dans le sillage de RTE  pour récupérer 150 000 € !

Cela devrait tomber pile-poil puisque la subvention est prévue pour mi-2019. Ce ne  sera pas loin des élections municipales : bingo !

S’il y a du retard –ce qui est fort probable : tout tombe à l’eau !

Gageons que le maire de Quiéry fera tout dans d’autres domaines  pour récupérer des sous. Il y a fort à parier –par exemple- qu’il acceptera sans rechigner que l’on exploite du gaz de couche … ou que l’on installe des éoliennes !

A force de demander de l’argent aux sociétés, à force de ne pas demander à l’Etat de faire son boulot, on va arriver à une situation telle que ce seront les grosses entreprises qui décideront de l’orientation des communes : belle perspective ! C’est tellement prévisible dans ce monde qui ne s’intéresse qu’à la finance et qui méprise l’humain.

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Qu’en est-il du compteur « intelligent » Linky à Quiéry ?

C’est un peu la guerre des tranchées.

Les pratiques de 5com sont globalement scandaleuses. 5com est le sous-traitant formé  par Enedis pour faire son sale boulot … moyennant paiement, évidemment.

  • Certains employés de cette entreprise remplacent le compteur situé à l’extérieur sans avertir le propriétaire que le courant va être coupé !
  • Un cas très significatif : rue de Vitry, une personne ayant son compteur à l’extérieur envoie une lettre en recommandé pour préciser qu’elle ne veut pas de ce nouveau compteur. Lors de la visite d’un salarié de 5com, elle maintient sa position. Ce jour-là, rien ne se passe. Quelques jours plus tard, profitant de l’absence de la personne, 5com change le compteur !
  • 5com pénètre dans la propriété privée pour faire des photos.
  • D’autres salariés –ou les mêmes- prétendent que ne pas remplacer le compteur actuellement coûtera 60 à 80 € pour le relevé de consommation ! De plus l’électricité sera coupée ! Bien entendu, en 2021 ou 2022, le compteur coûtera entre 400 et 860 € : c’est du bluff !

Tout ceci s’est passé en ce moment à Quiéry-la-Motte. Et ce n’est sûrement pas fini !

Il est vrai que cette entreprise et Enedis ont indirectement ou directement  l’appui de la commune. Il faut rappeler que le premier magistrat ne veut pas admettre que les compteurs sont la propriété des communes ; ceci depuis 2005 ; ceci même si la commune a délégué la gestion des compteurs à la fédération départementale de l’énergie ! Il faut aussi rappeler que le maire n’a pas abordé le sujet en réunion de conseil municipal. Bien entendu, il n’a jamais proposé de faire une réunion publique sur le sujet.

Il faut aussi rappeler que la technologie liée à Linky oblige à installer dans les communes des concentrateurs (que l’on peut voir sur les poteaux électriques). Pour cette mise en place, il est nécessaire que la commune donne son accord. Il est très probable que le maire a donné son accord … ou qu’Enedis a fait le travail sans demander l’autorisation (ce qui pourrait être contesté) !

Enedis n’est évidemment pas en reste dans cette manipulation de grande envergure. Il envoie une lettre-type aux personnes qui refusent de changer de compteur avec des arguments qui ne tiennent pas bien la route. Il répond à côté aux courriers spécifiques qui lui sont adressés.

Par ailleurs Enedis-Valenciennes menace : il envoie un courrier-type (France) à un quiérysien qui a refusé de changer de compteur. La partie importante du courrier est la suivante :

A l’occasion du passage d’un technicien pour remplacer le compteur d’électricité de votre logement, nous avons constaté que ce dernier n’était pas accessible (cadenas sur coffret). Le présent courrier vise à vous rappeler qu’Enedis doit pouvoir accéder au compteur, notamment pour des raisons de sécurité.

Le droit d’accès au compteur est nécessaire pour qu’Enedis puisse réaliser ses missions légales qui consistent notamment à exercer, pour les utilisateurs raccordés à son réseau, les activités de comptage telles que la pose, l’entretien ou le renouvellement des compteurs ainsi qu’à veiller, à tout instant, à la sécurité et à la sûreté du réseau public de distribution d’électricité dont les compteurs font partie (art. L. 322-8 et L. 322.9 du Code de l’énergie).

Nous vous rappelons également qu’en application des conditions générales de vente de votre contrat de fourniture d’électricité, vous devez permettre à Enedis d’accéder à votre compteur, en toute sécurité.

En dehors d’Enedis, votre compteur doit aussi être accessible afin que, le cas échéant, les services de secours puissent intervenir.

Afin de ne pas mettre en péril la sécurité du réseau public de distribution ainsi que celle des tiers, nous vous invitons à retirer, dans les plus brefs délais, les éléments qui empêchent l’accès à votre compteur et à prévenir Enedis au 0800 054 659. Dans le cas contraire, et sans nouvelle de votre part dans un délai de 15 jours, nous nous réservons d’engager votre responsabilité devant les tribunaux compétents.

Pour en savoir plus sur cette question, lire le dernier tract distribué à Quiéry :

Tract 171128

En résumé, Enedis raconte beaucoup de mensonges ; cette entreprise a tellement peu d’arguments convaincants qu’elle est obligée –tout comme ses sous-traitants qu’elle a bien déformés- d’utiliser des procédés spéciaux pour imposer son compteur dit « intelligent » ; éventuellement de façon illégale ou par la force.

Enedis refuse jusque maintenant de participer à des réunions publiques contradictoires. Par contre, il est très friand de réunion demandé par des conseils municipaux. Par exemple, il va se déplacer dans une commune proche de Quiéry –en début de cette semaine- pour donner la bonne parole aux membres du conseil municipal !

Il faut rappeler que l’on peut refuser Linky : qu’on soit locataire ou propriétaire (c’est-à-dire la personne à qui sont adressées les factures d’électricité).
Il faut aussi rappeler un extrait du courrier adressé le 21 avril 2017 par la ministre de l’environnement du gouvernement précédent au président du directoire d’Enedis : « … le déploiement du compteur Linky ne doit en aucun cas être une contrainte imposée aux usagers et je vous demande de faire cesser ces pratiques qui contredisent ma volonté de faire adhérer l’ensemble des Français à la transition énergétique de manière positive et participative ».

A propos des ministres chargés de l’écologie, il faut signaler que le successeur de Ségolène Royal –le soi-disant écolo- n’a pas du tout la même position ; il en sera question dans l’article à paraitre demain.

L’union fait la force : le Collectif « Info Linky 62 » -fort d’au moins 300 adhérents et de nombreux sympathisants- assure l’aide et la défense de ses adhérents auprès des tribunaux.

Pour devenir adhérent, il faut envoyer la cotisation de 5 € par la poste  à : 

Collectif Infos Linky 62 ; 7, rue de l’Eglise, 62 770 LE PARCQ

Une carte de membre est normalement délivrée en échange ; si vous la désirez, merci de joindre avec votre cotisation une enveloppe timbrée à vos noms et adresse, pour la recevoir par La Poste ; préciser bien les deux prénoms pour un couple, votre adresse postale, et votre adresse mail, de façon à éviter les doublons.

Votre carte pourra vous être remise lors d’une prochaine réunion. 

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Notion de « progrès » avec le Linky

Il en sera question dans un autre article à paraitre dans deux jours.

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Eoliennes

La situation dans la région

Quiéry est partant pour l’installation de ces gros poteaux (surtout le maire). Izel serait aussi dans cette optique.
Brebières est favorable, surtout le maire. Des Brebiérois y sont opposés. Il y a tout de même un hic pour le maire et la majorité de son conseil : l’aérodrome. En l‘état, on ne peut pas installer des éoliennes en raison des contraintes liées à cet aérodrome. Ce qui signifie que Quiéry ne pourrait pas non plus voir s’installer des éoliennes dans la région proche de Brebières.

Le maire a donc tenté une parade qui résoudrait une partie du problème. Il veut transformer le label « aérodrome » en label « base ULM ». De cette façon, les contraintes seraient moins importantes pour l’environnement. Au lieu de six éoliennes rêvées par le maire, on pourrait tout de même (!) en mettre trois. Mais cela dépend de la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) qui devrait décider sous peu !

Ce qu’il faut savoir pour les communes : cela rapporte du fric ; c’est certainement pour cela que de nombreux maires ne s’opposent pas à la défiguration du paysage et aux nuisances occasionnées par ces mastodontes !

Quel est le rapport financier pour les propriétaires fonciers ? Si l’on prend en compte les charges incombant aux revenus locatifs et la moindre surface agricole, il reste au propriétaire un tiers du loyer après impôt ; soit environ 80 000 € en 20 ans.

Par ailleurs, le prix d’une éolienne à la ferraille varie entre 8 000 à 15 000 € ; c’est fonction de la classification et de la propreté de l’acier.

En conclusion, puisque le propriétaire devrait être dans l’obligation de démonter l’éolienne à la fin de la période d’utilisation, le bilan final sera donc d’au moins 50 000 €  … de déficit.

Bien sûr, on se place dans l’optique du démontage, car il est aussi vraisemblable que le propriétaire ne fera pas le nécessaire : cela restera pour les générations à venir qui pourront nous dire merci de leur laisser une terre aussi ravagée.

Dans cette histoire, le gagnant tout terrain : la mairie.

Le perdant : le propriétaire ou la nature !