La médiation à NDDL

L’heure est grave !

Rapport de la mission

https://mediation-aeroport-du-grand-ouest.fr/

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Un commentaire … pour commencer

Le projet de nouvel aérodrome ne se fera pas ; notamment pour des raisons financières.

Et pour ne pas décevoir totalement les pro-nouvelaéroport, le gouvernement va tout faire -même avant de donner son avis sur le rapport des « médiateurs »- pour éliminer les occupants de la ZAD. C’est capital pour cette société capitaliste : on ne peut pas laisser sur place une nouvelle conception de la vie telle qu’essaient de la pratiquer les zadistes.
En conclusion : si le gouvernement va jusqu’au bout (et MACron est prévu pour cela), il y aura des morts

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Aéroport à Notre-Dame des Landes, c’est l’heure de l’abandon !

C’est le moment d’agir : le projet bat de l’aile !

abandon-nddl.agirpourlenvironnement.org/

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Qu’en sera-t-il de la ZAD ?

Occupée par 200 à 300 personnes, la Zone d’aménagement différée sera évacuée que le président décide de poursuivre le projet ou non.

La seule question est : comment ?

Quelle que soit la décision d’Emmanuel Macron sur la construction, ou non, de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, la Zone d’aménagement différée (ZAD) sera évacuée.

Jusqu’à 3000 CRS mobilisés

La vaste zone de bocage où doit se construire l’aéroport est en effet occupée depuis 2009 par des opposants au projet qui, depuis plusieurs mois, se préparent au jour fatidique. D’où l’inquiétude de l’exécutif.

Que l’aéroport se construise ou non, l’exécutif devra mobiliser des milliers de gendarmes pour évacuer les 200 à 300 « zadistes » toujours sur ce terrain de 1500 hectares, situé à 40 kilomètres de Nantes. Si l’opération prend une ampleur comparable à celle prévue par le gouvernement de Bernard Cazeneuve, en décembre 2016, jusqu’à 3000 CRS pourraient être mobilisés.

« Tout est en place dans l’attente d’un éventuel feu vert », précise au Figaro un haut responsable qui avait mené l’opération « César » –pour laquelle 2500 CRS et gendarmes avaient été appelés- il y a cinq ans.

La mobilisation massive peut surprendre, voire inquiéter. Une bavure policière, qui ne ferait qu’empirer le conflit, serait une nouvelle barrière à la résolution du conflit et est redoutée. D’autant que le souvenir de la mort de Rémi Fraisse, tué d’une grenade offensive lors d’une manifestation dans le Tarn en 2014, est toujours présent dans les esprits.

Défendre cette « société sans hiérarchie »

En attendant le jour de l’opération, forces de l’ordre et occupants se préparent. Les premiers s’inquiètent : des photos de l’intérieur de la Zad circulent sur les réseaux sociaux. Elles montrent certaines des armes faites maison et les pièges dissimulés sur le terrain par les zadistes, bien décidés à défendre leur « éco-village ».

Lance-pierres, catapulte de fortune, « lance-patate », boules de pétanque… Les armes de fortune y seraient nombreuses. « Des extincteurs sont même remplis de peinture pour asperger les agents des forces mobiles pour qu’ils relèvent leur visière et les atteindre au visage », raconte un officier au Figaro. « Une grande cabane, longue de quinze mètres sur cinq, a déjà été construite pour héberger les ‘renforts' », assure le quotidien.

Si le projet d’aéroport est abandonné au profit d’un agrandissement de l’actuel aéroport, les forces de l’ordre devront tout de même intervenir, car les « zadistes » ne comptent pas abandonner la petite ville qu’ils ont construite. « Nous avons créé une société sans hiérarchie vivant en autogestion. Nous voulons vivre ici », explique l’un d’eux au quotidien.

Un agriculteur local, qui les soutient, espère même que l’État acceptera leur façon de vivre : « Ils cultivent des terres, font de la farine. Il faut légaliser leur situation et créer une société civile pour qu’ils se prennent en charge ».

lexpress.fr/actualite/societe/notre-dame-des-landes-

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Comment se sortir de NDDL ?

Un billet de François Morel : 3 minutes de plaisir

https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-15-decembre-2017

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Selon les médiateurs, il y a bien une alternative à Notre-Dame-des-Landes

Le rapport remis mercredi au premier ministre ouvre la voie au réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Sans prendre position ouvertement. C’est un tournant dans le dossier. « En direct de Mediapart » a interrogé Ivan Fouquet, architecte du collectif l’Atelier citoyen.

Pour la première fois, un rapport officiel (à lire ici) reconnaît comme valides et pertinents les principaux arguments techniques brandis par les opposant·e·s au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Mercredi 13 décembre, les trois personnalités choisies par le gouvernement pour une mission de remise à plat du projet et de sortie de crise, la préfète Anne Boquet, l’ancien président de l’Autorité environnementale Michel Badré et l’ancien pilote de ligne Gérard Feldzer ont rendu leurs conclusions au premier ministre Édouard Philippe. Sans prendre parti pour la construction du nouvel aéroport du Grand Ouest ou le réaménagement de l’actuelle aérogare de Nantes-Atlantique, ils ont tenu une longue conférence de presse au ministère de la transition écologique.

À l’aide de cartes de la ville de Nantes et de tableaux récapitulatifs projetés sur de grands écrans, ils ont résumé leurs principaux arguments : non, la hausse à venir du trafic aérien et la modification du plan d’exposition au bruit qu’elle entraînera n’auront pas d’impacts significatifs sur l’urbanisation de la ville. Oui, il est possible de réaménager Nantes-Atlantique à un coût bien inférieur à la construction d’une nouvelle aérogare dans le bocage. Non, le développement de l’actuel site n’aura pas d’impacts négatifs significatifs sur la zone Natura 2000 toute proche.

Interrogée sur le problème démocratique que poserait le non-respect de la consultation de 2016 en Loire-Atlantique par laquelle 55 % des votants s’étaient exprimés en faveur de la construction du nouvel aéroport, Anne Boquet a répondu : « Un vote à 55 % est un élément majeur. Mais le déficit démocratique dans ce dossier a commencé bien avant. Il y a eu des défaillances dans la consultation du public. Il n’y a pas eu de débat transparent et contradictoire. L’opposition s’est formée dès le début du projet. Faute d’avoir pris au sérieux cette opposition, d’avoir établi un dialogue, l’opposition pour se faire entendre a été amenée à d’autres modes d’action beaucoup plus violents. »

Mercredi midi, en recevant le rapport, Édouard Philippe a souligné qu’avec ce document, on passe d’un raisonnement « c’est l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou rien » à la reconnaissance officielle de l’existence d’une alternative : le réaménagement de l’actuelle aérogare. Il annonce une décision avant la fin du mois de janvier : « Cette décision sera claire, assumée par le gouvernement et doit nous permettre de répondre aux besoins identifiés du développement de transport aérien dans le Grand-Ouest, et de garantir un retour à la normale notamment s’agissant des questions relatives à l’ordre public, ce retour à la normale qui est légitimement attendu par l’ensemble des habitants de la région. »

Avant même la publication du rapport, avec 48 heures d’avance, les rapports d’expertise sur lesquels se sont basés les médiateurs pour rendre leurs recommandations se sont retrouvés en ligne. Ils ont très vite été supprimés du site de la médiation, mais sont restés visibles suffisamment longtemps pour être téléchargés par les internautes les plus réactifs. C’est sur la base de ces documents que Presse Océan, Ouest-France et Le Télégramme ont publié, lundi, une série d’articles sur l’évaluation économique des deux aéroports.

Mediapart a pu récupérer une grande partie de ces dossiers d’expertise, mais ni le contenu du rapport ni la conclusion de ses auteurs. Il a fallu donc attendre la publication de l’intégralité du document, mercredi matin, pour en apprécier la tonalité générale. Il était déjà possible d’écrire que les documents d’expertise publiés en annexe du rapport apportent des arguments favorables au réaménagement de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique (NA) sur des points techniques importants.

Interrogé par Le Monde lundi, Emmanuel Macron a estimé que « quelle que soit la décision que nous prendrons, ce projet doit doter le Grand Ouest d’une structure qui lui permette d’être relié au reste de l’Europe ». « Le premier ministre et les ministres concernés demanderont des compléments s’il y a lieu, et une décision définitive sera prise au plus tard en janvier. Les intérêts climatiques seront évidemment pris en compte dans notre décision. Il y a aussi les aspects démocratiques et économiques », ajoute le président de la République. Cette décision sera prise « au plus tard en janvier ».

Le sort de Nicolas Hulot est-il dans la balance ? Le ministre de l’écologie, qui déclarait fin novembre à L’Obs, que le dossier constituait une « ligne rouge », a affirmé dimanche qu’il « prendrait ses responsabilités en fonction de ce qu’il y a dans le rapport », précisant que « cela ne veut pas forcément dire démissionner ».

Pour Françoise Verchère, co-présidente du Cédpa (Collectif des élus doutant de la pertinence du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes), ce ne sont que des annexes qui ont été publiées, mais elles révèlent tout de même quelques points intéressants. « Pour l’instant, c’est assez positif », estime-t-elle, « il y a là des documents majeurs qui battent en brèche certains arguments des pro-Notre-Dame-des-Landes. »

Et les zadistes ?

Reste une grande inconnue encore : que va devenir la ZAD ? Une audition discrète a été consacrée aux projets pour la zone si le nouvel aéroport est abandonné. Dans son intervention à la réception du rapport, le premier ministre Edouard Philippe a semblé en tout cas déterminé à, comme il le dit lui-même, « garantir un retour à la normale notamment s’agissant des questions relatives à l’ordre public ». Mercredi, les médiateurs ont défendu l’idée d’un contrat de territoire et d’une maîtrise du foncier de la zad par l’Etat.

mediapart

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Un document résumé de la médiation

NDDL_Rapprt mediation

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A Notre-Dame-des-Landes, “le Vietnam des pauvres” menace la France d’une “guérilla”

Une très bonne analyse (comme souvent) de Samuel Gontier dans télérama – on y reviendra dans les jours à venir.

telerama.fr/television/a-notre-dame-des-landes,-le-vietnam-des-pauvres-menace-la-france-dune-guerilla,n5402676.php