Inégalités à l’école et chez les sans-papiers

L’école face aux inégalités ; la situation des sans-papiers  dans les hébergements d’urgence

L’école accroît-elle les inégalités ?

Est-ce exagéré ?

Dire que l’école française fabrique des inégalités sociales, ça peut sembler un peu fort de café. C’est pourtant la conclusion d’un rapport du Cnesco (Conseil national d’évaluation du système scolaire) en 2016. De fait, le système scolaire français fait partie des plus inégalitaires des pays de l’OCDE. Mais cela ne veut pas dire que notre système scolaire accentue les inégalités déjà présentes dans la société, n’en déplaise au Cnesco. L’école française n’accroît pas les inégalités, non. Mais elle les maintient, en avantageant systématiquement les plus aisés. Et c’est déjà bien assez grave. Explications avec une vidéo qui dure 3 minutes :

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Le gouvernement veut exclure les sans-papiers des hébergements d’urgence

Malgré l’opposition des acteurs de terrain, le ministre de l’intérieur a diffusé aux préfets une circulaire qui autorise les vérifications administratives dans les centres d’hébergement d’urgence afin d’en faire sortir les sans-papiers. Les associations nationales dénoncent un « tri » des personnes sans abri.

Le ministère de l’intérieur est passé en force. Malgré le refus catégorique exprimé par les acteurs de l’hébergement d’urgence et les associations de défense des droits des étrangers, Gérard Collomb a signé le 12 décembre 2017 une circulaire mettant peu ou prou fin à l’hébergement inconditionnel qui permet théoriquement à toute personne, y compris celles qui sont dépourvues d’autorisation de séjour, de ne pas dormir à la rue.

Intitulé « Examen des situations administratives dans l’hébergement d’urgence », ce texte, également paraphé par le ministre de la cohésion des territoires Jacques Mézard, autorise des « équipes mobiles », constituées d’agents des préfectures, d’agents de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (sous la tutelle du ministère de l’intérieur) et éventuellement de travailleurs sociaux, à entrer dans les centres d’hébergement d’urgence pour vérifier la situation administrative des personnes afin d’en faire sortir les sans-papiers. Il demande aux préfets de tenir à jour des fichiers en « bâti[ssant] localement un dispositif de suivi administratif robuste des personnes étrangères en hébergement d’urgence ».

Mediapart.fr