Gratuité des transports en commun

Une réalité dans certaines villes

Depuis près de 40 ans, de nombreux collectifs se sont succédé en France pour revendiquer le libre usage des transports publics. Aujourd’hui c’est plus de 22 communes ou communautés d’agglomérations qui expérimentent ou ont mis en place des mesures de gratuité dont Dunkerque, Chateauroux, Niort pour les plus grandes, mais aussi Colomiers (Haute-Garonne), Compiègne (Oise), Vitré (Ille-et-Vilaine), Issoudun (Indre), Mayenne (Mayenne), Gap (Hautes-Alpes), Bar-le-Duc (Meuse), Castres (Tarn), Cluses (Haute-Savoie), Libourne (Gironde), etc.

La gratuité des transports peut être vue comme un outil d’équité sociale, de report du trafic des automobiles individuelles et de stimulation de la fréquentation du transport public mais aussi comme un outil d’aide au dynamisme économique. D’une manière globale, la fréquentation des usagers a augmenté, la mixité sociale s’est nettement améliorée, permettant à toutes et à tous d’avoir accès au transport public sans discrimination.

À Dunkerque, il a été observé un double public dans les transports gratuit du week-end : des familles évitant la contrainte du stationnement et des précaires qui n’auraient pas pris les transports sans cette mesure.

Cependant ce n’est pas gratuit pour tout le monde. Le coût du transport en commun est financé en partie par les impôts locaux, et en partie par les entreprises via une taxe calculée par rapport à la masse salariale. À Tallinn, en Estonie, la gratuité a été instaurée en 2013. L’opération est rentable dans cette capitale européenne, où le financement des transports urbains est assuré par l’impôt municipal. Fort de cette première expérience, la gratuité des transports est envisagée pour l’ensemble du territoire.

Des exemples prometteurs

À Châteauroux et à Niort, la fréquentation a été doublée. Les centres-villes ont vu un regain d’activité économique grâce à cette nouvelle fréquentation. La typologie des usagé.es montre aussi que ce sont des automobilistes mais aussi des piétons et des cyclistes. Depuis 2015, la communauté d’agglomération de Dunkerque expérimente la gratuité des transports le week-end. Le résultat constaté est une hausse de la fréquentation du service public de 30 % le samedi et de 80 % le dimanche. Suite à cette expérimentation, l’agglomération envisage d’étendre la gratuité en semaine à partir du 1er septembre 2018, ce qui sera une première en France pour une agglomération de plus de 200 000 habitants.

Pour le moment, les agglomérations ayant opté pour le libre usage des transports en commun ont un réseau essentiellement constitué de lignes de bus et de navettes. Les essais n’ont pas été mis en place dans les villes possédant des lignes de tramway et de métro. Ce manque d’étude ne doit pas freiner les collectifs de militants dans leurs revendications pour des transports gratuits dans les villes de tailles importantes !

À quand l’usage libre des transports en commun pour les grandes villes ?

Blogs mediapart

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Gratuité des transports en commun

Article paru en 2015 !

La confiance dans l’efficacité des mesures éventuellement prises lors de la  cop21 par les gouvernements est au plus bas chez les citoyens qui ne supportent plus les doubles discours et les bonnes intentions de façade.

Une mesure simple qui profiterait à l’ensemble de la société et qui peut être portée par tous les mouvements citoyens et partis progressistes au-delà des clivages d’idées : La gratuité des TRANSPORTS EN COMMUN.

Les objectifs de la gratuité des transports en commun : des objectifs sociaux, économiques et environnementaux.

La ministre de l’écologie ne veut pas d’écologie punitive ? Qu’à cela ne tienne !

Les mesure gouvernementales d’aides à l’achat de voiture électriques, qui peuvent se monter à 10.000 euros sont avant tout une prime aux constructeurs automobiles, qui ont amassé les plus grosses fortunes du CAC 40 du pays.

Bien sûr certain/es diront qu’il faut soutenir les « fleurons » de l’économie française or, justement, la remise en état de nos réseaux de transports en communs accompagnée de leur développement serait un formidable levier d’une économie repolitisée, au service des citoyen.nes et de leur environnement.

Plutôt que de financer la voiture au bénéfice de quelques privilégiés, nous exigeons que nos impôts servent à financer la gratuité des transports en commun ainsi que leur développement.

On souffre tou.te.s par exemple des prix démesurés du train et du démantèlement du réseau ferroviaire, pourquoi ?

On nous propose à la place des lignes de bus, pourquoi ?

Des voitures individuelles électriques ou hybrides qui n’ont rien d’écologique, pourquoi ?

Comment financer ?

On n’hésite pas à taxer les entreprises du tabac ou de l’alcool pour, en théorie, financer une partie des frais de santé que ces consommations génèrent pour la société.

Pourquoi ne pas en faire autant avec les fournisseurs de transports polluants, dégradants nos conditions de vie et notre santé. Rappelons que des entreprises comme Total, malgré des profits records, ne paient pas d’impôts !!
www.latribune.fr/malgre-ses-profits-records-total-ne-paie-pas-d-impots-en-france.

La pollution atmosphérique tue chaque année et nous, habitants ou usagers des grandes métropoles françaises constatons de nous-même ses conséquences sur notre santé.

« La pollution de l’air coûte de 0,7 à 1,7 milliard d’euros par an au système de soins en France, selon un document daté d’octobre du Commissariat général au développement durable (CGDD). »
www.lemonde.fr/la-pollution-de-l-air-coute-cher-au-systeme-de-sante-francais

Une utopie ?

La gratuité des transports en commun n’est pas une nouveauté et est déjà pratiquée avec succès par plusieurs agglomérations.

De nombreuses villes européennes de taille moyenne et de nombreuses petites villes à travers le monde ont instauré la gratuité totale des transports en commun, que ce soit à l’échelle communale ou à l’échelle d’une agglomération.

En France, en 2012, 23 réseaux sur 290 appliquent la gratuité intégrale, essentiellement des petites villes. Selon le Groupement des autorités responsables de transport (GART), l’association française regroupant la quasi-totalité des autorités organisatrices de transports, si la gratuité des transports publics en France « reste […] minoritaire, elle séduit un nombre croissant d’agglomérations, majoritairement de moins de 50 000 habitants. »

Sur la période récente, des villes de taille moyenne à grande sont passées à la gratuité totale de leur réseau de transports publics, comme Aubagne en France avec plus de 45.000 habitants ou Tallinn, la capitale de l’Estonie, avec plus de 420.000 habitants.

wikipedia.org/wiki/Gratuite_des_transports_en_commun

Plus on utilise les transports en commun, plus leur coût diminue

Ainsi: « L’agglomération d’Aubagne, qui a fait le choix de la gratuité pour ses 100.000 habitants, est parvenue à le diviser par deux ! »
carfree.fr/imaginez-des-transports-en-commun-gratuits-pour-tous/

« La gratuité du transport permet de réduire les coûts d’équipement et les frais de personnel, car certaines tâches comme la perception ou le contrôle des voyageurs ne sont plus nécessaires. L’augmentation de la demande qui résulte de la gratuité conduit par ailleurs à une augmentation de la fréquence des passages à condition que l’instauration de la gratuité s’inscrive dans un projet d’amélioration du transport public porté par la municipalité ou l’agglomération. »
Wikipedia

« La gratuité n’est pas une absence de valeur, bien au contraire c’est redonner de la valeur aux communs »

Rassemblons nous autour d’une exigence commune, pour notre bien à tou.te.s !

Exigeons la gratuité des transports en commun !

AD
http://aquitainedecroissance.org