Petit cours de novlangue

Connaissez-vous ce nouveau langage qui vise à limiter voir supprimer notre liberté  de penser ?

Avant de lire un extrait de l’article paru sur le site des moutons enragés, je vous conseille de regarder -toujours sur le site des moutons enragés, en bas de page- la vidéo de Franck LEPAGE : un régal !

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https://lesmoutonsenrages.fr/nous-sommes-manipules/petit-cours-de-novlangue/

Extraits de l’article

 Il s’agit d’une langue inventée par Georges Orwell dans le roman 1984 qui bizarrement, n’a jamais été adapté au cinéma en tant que super-production alors que le roman l’aurait largement mérité, tout juste un téléfilm très mauvais et mal joué….mais c’est une opinion toute personnelle…
Un sujet sur le forum abordait déjà ce sujet mais de manière si succincte qu’un rappel plus complet est utile.
Par extension, on peut dire que ce langage est très utilisé par les politiciens en général qui peuvent ainsi nous raconter n’importe quoi tout en nous faisant croire que ce qu’ils disent est très intéressant (ou pas…), et qui permet également de nous dire quelque chose tout en signifiant réellement le contraire, cela sans être explicite (ça va? Pas trop dur à suivre?). Le sujet du jour donc, la novlangue dont voici la définition exacte :

Dans le roman de George Orwell, « 1984 », Syme, un collègue de Winston, en charge du dictionnaire Novlangue, explique le but du Novlangue :
« Ne voyez-vous pas que le véritable but du Novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? A la fin nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. »
Ce petit dictionnaire publié par POLEMIA comprend plus de 250 mots parmi les plus employés aujourd’hui par l’élite dirigeante et notamment les médias.

Il comprend cinq types de mots :

  • les mots trompeurs, qui ont changé de sens et qui signifient souvent le contraire de ce qu’ils exprimaient auparavant ;
  • les mots subliminaux, qui sont utilisés pour produire certains effets de répulsion ou d’approbation chez le récepteur ;
  • les mots marqueurs, qui expriment l’idéologie dominante ;
  • les mots tabous, que l’idéologie dominante s’efforce de supprimer ;
  • les mots sidérants, qui visent à disqualifier les adversaires du Système.

Quand cela est apparu nécessaire, une traduction en français courant a été proposée : elle est signalée par la mention : trad. (pour traduction) suivie de la traduction proposée.

Maintenant je vous propose un petit dictionnaire de novlangue et vous allez découvrir que cette technique est beaucoup utilisée par nos politiciens.

  • A •

AFRICAIN. Homme pauvre, en général de couleur plus ou moins noire, qui vit principalement en Afrique et qui deviendra européen grâce à l’éducation et à la démocratie de marché ; selon l’idéologie dominante, un Africain immigrant en Europe devient naturellement un Européen auquel il est par nature égal, sinon supérieur.

ALLIE. Mot trompeur : terme ayant changé de sens. Il ne signifie pas une alliance entre partenaires égaux mais une relation de dépendance (trad. :satellite, tributaire. « La France est l’alliée des Etats-Unis » –, trad. « le gouvernement est subordonné aux Etats-Unis »).

AMBITION. Mot subliminal employé dans les médias pour décrire et valoriser les déclarations d’intention du président de la République, du gouvernement ou d’un ministre (trad. : promesse, discours).

AMOUR. Mot très employé dans les chansons (« love ») et censé tout résoudre (trad. : niaiserie). Voir aussi « dialogue ».

ANGLAIS. Langue des dominants. Note : il est de bon ton de ponctuer son discours d’anglicismes voire d’expressions purement anglaises (trad. : jargon).

ANTISEMITE. Mot trompeur ayant changé de sens ; aujourd’hui peut désigner toute personne critiquant une personne de religion ou d’origine juive, l’Etat d’Israël (selon les tribunaux) ou bien toute personne désignant l’identité juive d’une autre.

ARCHAÏSME. Mot péjoratif utilisé par l’élite dirigeante pour désigner l’identité nationale, s’écrivant en général au pluriel (trad : traditions)

ART MODERNE, ART CONTEMPORAIN. Mot trompeur. Théorie artistique inventée pour l’essentiel à la fin du XIXe et au début du XXe siècle et qui n’a donc rien de vraiment moderne ni contemporain (trad. : académisme, art officiel).

ATTAQUER (S’) A. Expression subliminale destinée à suggérer une martiale résolution (en général on « s’attaque à » des réformes) (trad. : envisager).

AUTRE. Voir « Respect ».

  • B •

BANLIEUE, BANLIEUE SENSIBLE. Mot trompeur : zones où la population d’origine immigrée africaine est majoritaire (trad. : zone de résidence d’immigrants) ; voir aussi « Populaire ».

BATAILLE. Mot subliminal destiné à valoriser l’action pourtant souvent sans risques du personnel politique (ex. : « S. Royal se lance dans la bataille des élections ») ; on dit aussi « A l’assaut » ou « Se battre pour » (trad. : métier).

BEUR (BEURETTE AU FEMININ). Mot traduisant la réalité de la non-intégration des immigrés d’origine maghrébine qui se désignent d’abord par leur ethnie et non par leur nationalité (trad. : d’origine nord-africaine, Nord-Africain).

BOUC EMISSAIRE. Concept sidérant par lequel l’élite dirigeante s’efforce de masquer l’identité des personnes qui commettent le plus souvent des crimes et des délits, à la condition bien sûr que celles ci ne soient pas d’origine européenne et de religion catholique : lorsqu’un délit est commis par ces personnes, l’élite dirigeante s’empresse d’affirmer qu’il ne faut pas traiter telle ou telle catégorie de la population en « bouc émissaire » ; voir aussi « Stigmatiser ».

BOUGER (cf. FAIRE BOUGER). Terme par lequel l’élite dirigeante valorise le « bougisme », c’est-à-dire tout ce qui peut ébranler la société traditionnelle et ses normes (trad. : perturber) ; voir aussi « Changement » et « Rupture » et « Bousculer »..

BOUSCULER. L’élite dirigeante aime à dire qu’elle bouscule les tabous ; il s’agit bien évidemment de ceux des autres car pour les siens (présentés alors comme des « Valeurs ») elle se veut intraitable (trad. : détruire).

BLACK. Mot utilisé à la place de « Noir » par référence aux Noirs américains – qui s’intitulent, eux, des Afro-Américains (trad. : Noir) ; on ne connaît pas le féminin de cette expression.

BRAS DE FER: (cf « sécurité : Sarkozy engage un bras de fer avec la gauche » titre du Figaro du 25/2/08) : terme subliminal destiné à faire croire à la détermination et à l’effort de ceux qui sont censés s’y livrer (trad : débat)

BRANCHÉ. Mot ayant changé de sens ; signifiant initialement « pendu aux branches », il signifie aujourd’hui conforme à l’idéologie cosmopolite et marchande et grand utilisateur des nouvelles technologies ; voir aussi « Câblé » (trad. : conformiste).

  • C •

CALME. Mot trompeur ; se dit d’un Réveillon où l’on n’incendie « que » 878 véhicules (trad. : violent).

CARITATIF. Mot trompeur ; adjectif donné à la charité, qui ne se préoccupe pas au sens propre du prochain s’il est européen mais des « autres » à la condition qu’ils résident loin de notre continent (trad. : indifférent).

CHANGEMENT. Mot trompeur car initialement connoté à gauche (cf. « changement de société ») et aujourd’hui repris par l’élite dirigeante pour signifier son intention de mettre fin à l’identité française ; voir « Rupture » et « Bouger ».

CHANTIER (SI POSSIBLE « GRAND »). Terme destiné à valoriser l’action du gouvernement en place mais exprimant souvent la réalité ; il traduit un effet d’annonce et en général des actions inabouties (= laissées en chantier) (ex. : « Le premier ministre ouvre le chantier de la réforme des retraites ») (trad. : inachèvement).

CHARGE. Expression subliminale, utilisée dans son sens militaire, pour suggérer que le personnel politique fait preuve de détermination (ex. :« à la charge », « sonne la charge contre »).

CHAT (PRONONCER TCHAT’). S’utilise lorsqu’un responsable entend « dialoguer » avec la France d’en bas via Internet (trad. : conversation, dialogue en ligne).

CHOIX (« C’EST MON CHOIX »). Manifestation d’hédonisme encouragée par le Système car ce « choix » ne s’exerce jamais en faveur d’actions à caractère collectif ; voir aussi « Liberté » (trad. : caprice).

CITOYEN. Mot trompeur : ce substantif, devenu adjectif, caractérise ce qui se conforme à l’idéologie dominante (ex. : trier ses déchets est un « comportement citoyen ») (trad : moutonnier, docile, sujet).

CLIENT. Se disait autrefois d’une personne redevable à un personnage puissant ; aujourd’hui, personne censée être en position de force au sein du marché (« le client est roi ») ; ce terme est de plus en plus employé dans la sphère publique et traduit la progression de l’idéologie marchande dans la fonction publique.

COCHON (SOUPE AU). Menace contre l’ordre public et discriminatoire quand elle est destinée aux pauvres, pour certains préfets (trad. : porc). Note : pour éviter toute difficulté avec certains passagers les compagnies aériennes sont de plus en plus nombreuses à offrir des repas « garantis sans porc ».

COLONIALISME. Mot sidérant qualifiant un système « injuste, contraire aux trois mots fondateurs de notre République » (N. Sarkozy le 3/12/07) et cause de tous les échecs et malheurs des ex-pays coloniaux, principalement en Afrique ; crime lorsque le colon est européen uniquement (trad. : colonisation, civilisation). Note : affirmer que l’Europe serait en voie de colonisation est passible de poursuites judiciaires.

COMMUNAUTARISME. Néologisme destiné à traduire le fait que les populations d’origine immigrée conservent leurs particularités et leurs préférences culturelles ou ethniques, à contre-courant de l’idéologie « antiraciste » qui prétend ne voir que des individus égaux et interchangeables. Le communautarisme est donc périodiquement décrié par l’élite dirigeante tout en étant par la force des choses (c’est-à-dire par la dynamique démographique de l’immigration) reconnu. Voir « Racisme » et « Intégration » (trad. : identité).

COMMUNICATION. Activité principale des hommes politiques qui se mettent d’autant plus en scène qu’il ont moins de prise sur la réalité (trad : spectacle) ; voir aussi « pédagogie »

COMPREHENSION. Mot trompeur : la compréhension est requise des usagers lorsqu’un service, en général public, dysfonctionne, ce qui permet de le dispenser de présenter des excuses (trad. : résignation).

CONCERTATION. Mot un peu moins à la mode que dans les années 1970 ; remplacé par « Dialogue », qui se veut plus participatif (trad. :pourparlers).

CONDAMNER. En général associé à « fermement » ; se dit quand le pouvoir est impuissant à empêcher certains agissements : il les condamne a posteriori d’autant plus fermement qu’il reste sur le mode virtuel (trad. : incantation).

CONSTRUCTION EUROPEENNE. Mot trompeur ; c’est la mise en œuvre de l’idéologie libre-échangiste et cosmopolite par les institutions européennes au sein de l’espace indéterminé appelé Union européenne contre la volonté de peuples autochtones (trad. : enterrement de l’Europe).

COURAGE. Mot trompeur ; on dit qu’un homme politique dit de droite en fait preuve lorsqu’il se rallie bruyamment encore plus à l’idéologie dominante (en général sur les questions de société) alors qu’il ne retire que des avantages de cette posture (trad. : conversion).

CRIME. Mot tabou ; sa nature et sa gravité varient, en application de la législation dite « antiraciste », en fonction de l’identité de l’auteur et de la victime ; ainsi un « crime raciste » est nécessairement commis par un Français de souche ; un immigré ou un Français d’origine immigrée ne provoque que des « drames » ou ne commet que des « violences » (trad. : crime). Voir « Déséquilibré ».

CULTURE. Mot trompeur ; activités subventionnées par les collectivités publiques et incomprises par la majorité des Français quand elles relèvent de l’art cosmopolite déraciné (trad. : ahurissement).

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Dictionnaire de novlangue : 100 mots de plus !

Le Dictionnaire de novlangue de Jean-Yves Le Gallou et de Michel Geoffroy continue à recueillir un franc succès ; disponible à la boutique de Polémia.

Si la langue vernaculaire évolue, la novlangue en fait tout autant et ses nouveautés n’échappent pas à l’œil de notre infatigable réalisateur Michel Geoffroy qui a déjà relevé 100 nouveaux mots qu’on goûtera toujours avec le même plaisir.
En voici  des exemples

ACCUEIL (DES MIGRANTS). Expression trompeuse pour dire « Nous sommes incapables de protéger les frontières de l’Europe ». Voir aussi « Welcome ».

 ACCORD SALARIAL OFFENSIF. Expression trompeuse désignant la possibilité de baisser les salaires dans une entreprise même si elle est en bonne santé financière, au titre de la loi Macron « pour la croissance et l’activité » de 2015.

ACTIVEMENT RECHERCHÉ. Expression stéréotypée utilisée à chaque fois qu’un attentat a été commis. Ses auteurs sont toujours « activement recherchés », pour suggérer une grande efficacité de la police… qui n’a pourtant pas pu prévenir l’attentat alors que dans la majorité des cas les terroristes étaient « bien connus des services de police » car ils avaient commencé dans le banditisme.

AGRESSION. Mot sidérant utilisé comme prétexte à des grèves à répétition dans les transports publics : les grévistes prennent ainsi en otages tous les usagers, sans toutefois désigner clairement l’identité des auteurs d’agressions contre les personnels qui en sont victimes.

AMÉLIORER (VOTRE QUOTIDIEN). Bobard publicitaire cachant la plupart du temps une diminution du service rendu à la majorité des clients ou des usagers.

ANTIRACISME. Mot trompeur signifiant que l’on est très favorable au racisme antifrançais et antieuropéen.

ARTY. Anglicisme pour désigner une activité qui se prétend « artistique », c’est-à-dire artistiquement correcte.

ATTENTAT (DÉJOUÉ). Grand classique de la communication gouvernementale destiné à rassurer les Français sur l’efficacité de notre police contre le terrorisme islamiste. Un attentat est toujours « déjoué », malheureusement toujours après qu’un attentat réel a été commis…

BABTOU. Initialement « toubab, dont « babtou » est le verlan, est un terme utilisé en Afrique de l’Ouest pour désigner quelqu’un à la peau blanche. L’apostrophe babtou est reprise par les jeunes des banlieues, souvent de façon péjorative, pour désigner les Français de souche. Son emploi n’est évidemment pas raciste pour les bien-pensants. Voir aussi « Kouffar ».

BARBARIE. Euphémisme utilisé pour éviter de désigner l’identité des auteurs d’attentats islamistes commis en France. On utilise aussi le terme générique de terrorisme à des fins identiques. Voir aussi « Terrorisme ».

BELGE. Mot trompeur utilisé pour masquer la dimension musulmane des auteurs d’attentats islamistes commis en France en novembre 2015.

BOBO. Pour « bourgeois bohème » ; le bobo est l’incarnation sociologique de l’idéologie libérale/libertaire : il désigne des privilégiés qui méprisent le peuple. Ils ont ostensiblement le « cœur à gauche » pour cacher l’épaisseur de leur portefeuille qui se trouve, lui, bien à droite.

BOUGIE. Arme magique recommandée par l’oligarchie pour lutter contre le djihadisme. Voir aussi « Crayon », « Drapeau ».

CASSEUR(S). Personnes se rendant coupables de nombreux délits et dégradations, souvent en groupe, mais bien vues des médias et de l’oligarchie car elles gravitent autour de l’extrême gauche. A ne pas confondre avec les hooligans qui sont des nervis d’extrême droite contre lesquels il faut sévir avec sévérité. Voir aussi « Hooligans ».

CAUSE (GRANDE CAUSE NATIONALE). Expression sidérante destinée à faire croire que le Pouvoir agit. Les grandes causes nationales se caractérisent en général par leur caractère bisounours ou anecdotique, mais surtout politiquement correct.

https://www.polemia.com/dictionnaire-de-novlangue-10