Après le report des élections de maires (partie 2)

Que se passe-il spécialement à Quiéry ?

Il faut savoir que, le 15 mars, 30 000 communes en France ont déjà élu leurs candidats au premier tour des élections. 30 000 sur 34 000 ! Et le pouvoir MACronien décide de ne pas permettre une réunion de conseil municipal et de laisser en place l’équipe élue en 2014 -car il y aurait risque de contagion. Bien entendu, il ne cherche pas une solution alternative.

 On arrive à cette situation paradoxale à Quiéry : le maire sortant sorti se retrouve en position de TOUT régenter SEUL pendant cette période qui devrait durer jusqu’au 15 mai… ou plus tard ! Cette période n’est pas une période de cohabitation !!! En tout cas, pas à Quiéry !

Seule la signature du futur ex-maire fera foi jusqu’à l’élection du prochain maire : il pourra embaucher qui il veut, sous le contrat qu’il veut, s’il le veut !!!

On pourrait penser que le futur ex-maire collaborera avec l’équipe qui prendra les rênes en mai (ou juin ?).  Mais il y a de quoi craindre car on sait très bien que le maire actuellement au pouvoir a jusque maintenant très souvent agi seul : il ne changera sûrement pas durant cette période actuelle. Il pourra même laisser des peaux de banane avant de se retirer.

On en veut déjà pour preuve le petit mot distribué ce vendredi 20 mars dans les boites aux lettres. Il est intitulé « flash infos coronavirus ».

Il est symptomatique de la méthode JLL :

  • Le futur ex s’occupe en priorité du sort des personnes de plus de 70 ans : c’est effectivement son électorat prioritaire ! Cela signifie que les problèmes des autres personnes sont moins importants.
  • La liste des personnes contactables en cette période de fermeture de la mairie montre bien la hiérarchie chère à notre grand dirigeant communal : le quatrième adjoint –qui est un homme et son cher bras droit- se retrouve juste derrière lui. La première adjointe est citée en dernière position. Bien entendu, JLL va dire que c’est un argument de mauvaise foi car il prétendra qu’il a écrit les noms par ordre alphabétique. En tout état de cause, il n’est pas galant et ses choix sont bien clairs !
  • Il donne l’impression qu’il travaille en équipe : c’est en contraste le contraire de ce qu’il a fait durant 19 ans. On reconnait bien le politicien dans toute sa grandeur.
  • Ce conseil qu’il donne en fin de texte –« COURAGE SOYONS SOLIDAIRES », en majuscules- est savoureux ; cela rappelle ce qu’il a écrit pour soutenir –en paroles seulement- les travailleurs de chez Stora Enzo ; par ailleurs, il n’applique pas cette solidarité à lui-même et son équipe puisqu’il n’est évidemment pas question d’envisager une quelconque coopération avec les futurs dirigeants. C’est au-dessus des forces de notre futur retraité de la cause communale de pratiquer une co-élaboration. Cela ne lui viendrai même pas à l’idée.

JLL doit regretter que le pouvoir central n’ait pas reporté les élections. Au fond de lui-même, il est persuadé qu’avec sa gestion de crise, il pourrait se faire de nouveau élire !

Cette nouvelle donne va obliger l’équipe élue à envisager une autre façon de faire : il ne faut pas s’attendre à ce que JLL fasse quoi que ce soit en leur direction. Il faudra aller plus loin que ce qu’a écrit le futur ex… et sans l’équipe sortie

Il sera aussi tout de même possible, dans certains cas, de rectifier les décisions qui seront prises depuis maintenant jusqu’au 15 mai (ou après !) ; et c’est heureux. Mais rien n’est sûr dans certains domaines.

Il semble que les premiers problèmes  soulevés mériteraient une collaboration. Par exemple le remplacement de la secrétaire de mairie. JLL va-t-il prendre une décision en avril sans consultation ? C’est probable.

Dans un autre domaine, d’après ce que l’on croit savoir :

L’ADMR interrompt ses services en ce moment. Elle demande que la famille prenne le relais.

La téléalarme risquait de ne plus pouvoir assurer son service complètement. Toute une série de réseaux sociaux est mise en quarantaine ; que va faire le maire en poste actuellement ?

Il y a effectivement besoin de soutenir différentes personnes en grande difficulté à cause notamment de l’isolement, de les aider dans différentes démarches. Cela ne prend pas le bon chemin avec le battu. Il faudra donc agir autrement … sans lui et sa petite équipe.

La mairie est donc fermée, comme dans d’autres communes, ce qui est une aberration … notamment sociale. Il y a des personnes qui ont des demandes urgentes à faire. Ne faudrait-il pas indiquer aux habitants qu’une permanence sera mise en place à un ou plusieurs moments de la semaine ? Cela existe pendant les vacances ; il n’y a pas de raisons qu’il y ait carence de l’administration à un moment plus important qu’en juillet et août. Il est bien évident qu’il faudra prendre des mesures pour que cela se fasse dans les meilleures conditions sanitaires.

En cette période particulièrement remarquable, ne serait-il pas utile d’imaginer de quelle façon on informe, on maintient le contact … notamment avec les personnes seules ? C’est très difficile pour certain.es  de se retrouver seul.es  et sans savoir comment se débrouiller en certaines occasions. Il en va de la solidarité collective.

L’information peut passer par face de bouc (ce n’est pas le meilleur) ou par un blog que l’on peut facilement créer -ce n’est pas très coûteux et suppléera à l’absence d’accès au site de la commune pour la future équipe dirigeante. Il y a d’autres solutions à trouver pour créer ce lien social indispensable en période de crise.

Le gouvernement central décide ; les communes subissent. On peut très bien imaginer d’aller à l’encontre de certaines décisions étonnantes, voire arbitraires de la part du pouvoir central ; c’est-à-dire ne pas subir.

En tout état de cause, l’équipe élue n’aura pas la tâche facile dans le contexte actuel, surtout avec un futur ex comme celui de la commune. Elle ne pourra pas se défausser et attendre le 15 mai (ou plus tard) pour commencer à agir. Même si elle n’a pas tous les pouvoirs, elle peut prendre des décisions utiles : c’est l’espoir que l’on peut fonder.

Cet article n’engage –comme d’habitude- que son auteur qui se définit ainsi : le « re traité » façon MACron, le retranché résistant, le con finé pas encore con fini –c’est du moins son espoir.