2 perles ; dont une uniquement en patois
(Sur l’air de « Harley Davidson » de S. Gainsbourg )
Infreumé dins m’n’ abribus,
Ah, ch’ coronavirus !
Bin mi j’dis qu’in n’a des russes…
Et ch’ coronavirus.
In n’a pus l’drot d’sortir !
Mais quand qu’ch’est qu’in va quitter ch’navire ?
Alors, là, cha s’ra l’ Paradis.
In attindant, j’ soupire…
Ches voïageux, ches gugusses,
Ah, ch’coronavirus !
Qui nous ont donné l’malus
De ch’coronavirus !
Dins l’ciel, i a pus d’ avions
Et dins l’air granmint moins d’ pollution.
Cha nous f’ra p’t’ête busier
Que ch’l’Homme ch’est ein couïon…
À Mulhousse, pus d’angélus
Pour ch’coronavirus !
Faut que j’voche vir mes crocus.
Ah, ch’coronavirus !
Là au d’zeur, i a ein drone,
Ouais mais mi, j’fais pus d’baisse à parsonne.
In mai, in arserr’ra des mains,
Faudra y aller pionne-pionne…
Mais cha s’ra p’t’ête ein bonus,
Ech’coronavirus ?
In cangera nos vies d’minus
Avant ch’prochain virus ?
Faut qu’cha seuche einn’cassure,
Pis surtout qu’in arteurne à l’Nature !
Einn’pinsée pour nos tchiots z’infants
Qui vont payer l’facture !
Einn’pinsée pour nos tchiots z’infants
Qui vont payer l’facture !
Écrit par Pascal Dieux le 21 mars 2020
2 dessins de Pascal :
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Encore une perle de Goutelle
Sur l’ « air » des Animaux malades de la peste
Le Macronisme malade du Coronavirus
Un mal qui répand la terreur,
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre
Inventa pour punir les crimes capitalistes
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Le Coronavirus (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Capable d’anéantir en un jour la mondialisation
Faisait aux animaux la guerre.
Rendait aux citoyens l’avenir sinistre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés.
On n’en voyait point d’occupés
On n’en voyait point d’assurés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
D’échapper au destin d »une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Nul masque n’assurait la survie
Ni Loups ni Renards n’épiaient
Ni gel ni tests n’existaient
La douce et l’innocente proie.
La pandémie imposait sa loi.
Les Tourterelles se fuyaient :
Les voisins se fuyaient
Plus d’amour, partant plus de joie.
Plus de contact, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Macron tint conseil et dit : Mes chers amis
Je crois que le Ciel a permis
Je crois que le Virus a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Pour nos péchés cette infortune
Que le plus coupable de nous
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Se sacrifie aux traits du citoyen courroux.
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
Peut-être il obtiendra l’amnésie commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
L’histoire nous apprends qu’en de telles occasions
On fait de pareils dévouements :
On fait de pareilles diversions.
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
Ne nous flattons donc point ; Avouons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Une décision minorée avec science.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
Pour moi, satisfaisant des appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
J’ai supprimé des lits sans raisons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Etaient-ils inutiles ? Nullement :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Même il m’est arrivé quelquefois de fermer
Le Berger.
Des hôpitaux entiers.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Je l’avouerai donc, s’il le faut : mais en ne faisant
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Que concéder très peu avec mauvaise foi.
Car on doit souhaiter selon toute justice
Car on doit donner apparence de justice
Que le plus coupable périsse.
Pour que nos privilèges ne périssent.
– Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
-Sire dit « l’Expert » vous faîtes un mauvais choix :
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Vos scrupules font voir trop de concessions
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Eh bien, ôter des lits, des postes, sotte gestion,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
Est-ce un péché ? Non, non. Vous nous fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
En les abandonnant beaucoup de bonheur.
Et quant au Berger l’on peut dire
et quant aux vieux malades l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Qu’ils étaient dignes de tous ces maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Etant de ces gens-là qui, sur nos impôts,
Se font un chimérique empire.
Se donnent un chimérique droit de vivre.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
Ainsi dit « l’expert », et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Du MEDEF, ni des Médias, ni des autres puissances
Les moins pardonnables offenses.
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Tous les néolibéraux, jusqu’aux simples mâtins
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
Au dire de chacun étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Le Prolo vint à son tour et dit: J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
Que mon poste de travail m’exposant
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Le manque de protections et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Quelques discours creux m’énervant
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je fis jouer mon droit de retrait sans violence
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
C’était un de mes seuls droits, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
A ces mots on cria haro sur le révolté
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Un Média insinua avec tartuferie
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Que c’était là un incivisme illégal
Qu’il fallait enfermer ce maudit
Qu’il fallait enfermer ce maudit
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout le mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Sa résistance fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui! quel crime abominable !
Vouloir survivre ! Quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
Rien que la prison n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Selon que vous serez puissant ou misérables
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Les jugements des médias vous rendront blanc ou noir.