Un décès sur cinq dans le monde est lié à la pollution de l’air

Les pays asiatiques, notamment la Chine et l’Inde, sont les plus touchés. 

Une nouvelle étude, publiée le 9 février dans la revue scientifique Environmental Research, évalue que 20 % des décès dans le monde sont liés à la pollution de l’air provoquée par les énergies fossiles.

La pollution provoquée par les énergies fossiles a été responsable de plus de 8 millions de morts prématurés en 2018, soit 20% des adultes décédés dans le monde. L’étude, parue le 9 février dans la revue Environmental Research, a multiplié par deux les précédentes estimations. La Chine et l’Inde comptent à elles seules pour la moitié de ce bilan. Le cocktail toxique de particules fines généré par la combustion du pétrole, du gaz et surtout du charbon est responsable d’au moins un quart de la mortalité dans une demi-douzaine de pays, tous en Asie.

Ces estimations se basent sur des données satellites et des relevés de surface destinés à déterminer les concentrations de particules fines PM2,5. Pour affiner le tableau et s’assurer que les particules proviennent de la combustion fossile, l’équipe de chercheurs a utilisé un modèle 3D de chimie atmosphérique, couplé à des données d’émissions de CO2 de différents secteurs (industrie, aviation…) et à des simulations de circulation de l’air de la Nasa. Une fois la concentration de PM2,5 connue, ils se sont intéressés à leur impact sur la santé en s’appuyant sur de récentes études ayant démontré que le risque avait jusqu’alors été sous-estimé.

Une espérance de vie en baisse

Si l’Asie est particulièrement touchée par la pollution de l’air,  la France n’est pas non plus épargnée : mi janvier, la revue scientifique The Lancet classait Paris au quatrième rang des villes européennes où le nombre de morts lié au dioxyde d’azote (émis principalement par le trafic routier) est le plus important. Dans la capitale française, sont imputés à la pollution de l’air 2 575 décès, soit 7% de la mortalité totale en 2015.

« On parle souvent du danger de la combustion des énergies fossiles dans le contexte des émissions de CO2 et du changement climatique. On néglige les impacts sanitaires potentiels », a indiqué l’un des co-auteurs, Joel Schwartz, de la Chan School of Public Health de l’Université de Harvard. Selon de précédentes recherches, la pollution de l’air raccourcit de plus de deux ans l’espérance de vie, en moyenne. Encore une fois, l’Asie est particulièrement impactée, avec une espérance de vie réduite de plus de quatre ans, contre huit mois en Europe. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la pollution de l’air (qui inclut la pollution liée à la cuisson ou au chauffage dans les foyers) tue 7 millions de personnes par an, dont 4,2 millions liées à la pollution extérieure.

Comparé à d’autres causes de morts prématurées, la pollution de l’air, qui provoque maladies cardiaques ou pulmonaires, tue 19 fois plus de personnes chaque année que le paludisme, 9 fois plus que le sida ou 3 fois plus que l’alcool.

Novethic

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Nombre de décès dus au coronavirus par pays du monde 15 février 2021

Cette statistique montre le nombre de personnes décédées à cause du coronavirus (COVID-19) dans le monde au 15 février 2021, selon le pays. Ainsi, sur un total de 103,6 millions d’infections liées au virus dans le monde, 2,4 millions sont à ce jour décédées, dont 78.965 en France.
Avec 497.174 morts, ce sont les États-Unis qui dénombrent le plus de victimes.
Bien que peu d’informations scientifiques fiables soient actuellement disponibles, le taux de létalité du virus est évalué entre 2 % et 3 %. Par ailleurs, il est rapporté par les professionnels sanitaires que la majorité des victimes du coronavirus (COVID-19) étaient âgées (les personnes de plus de 80 ans sont les plus à risque) ou atteintes de pathologies antérieures. Le COVID-19 ne cause donc pas systématiquement la mort des personnes contaminées : en effet, plus de la moitié d’entre elles sont guéries.