Avant la troisième vague du 17 avril

Non à tropicalia

Un article sur un blog de mediapart

«Et après Tropicalia, ça sera une piste de ski en plein désert ?»

Depuis quelques années, les oppositions aux Grands Projets Inutiles ont pris une importance grandissante dans les politiques locales et nationales. Qu’en est-il de cette autre catégorie des grands projets manifestement stupides (GPMS) ? Nous apprenons que certains esprits illuminés ont jugé finaud de construire Tropicalia, la plus grande serre tropicale du monde, chauffée à 28° toute l’année, à la lisière de Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais.

https://blogs.mediapart.fr/non-tropicalia/blog/130421/et-apres-tropicalia-ca-sera-une-piste-de-ski-en-plein-desert

Grâce à nos envoyés spéciaux, nous apprenons que certains esprits illuminés ont jugé finaud de construire Tropicalia, la plus grande serre tropicale du monde, chauffée à 28° toute l’année, à la lisière de Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais.

La plus grande serre tropicale du monde, chauffée toute l’année à 28°, offrant une expérience unique d’immersion au cœur d’une faune et d’une flore importée de l’autre bout de la planète : voilà le projet Tropicalia.

Ce projet dont le permis de construire a été validé en 2019, est un éden hors sol de 350.000 m³ et se dresserait entre Verton et Rang-du-Fliers, à six kilomètres de Berck et de la baie d’Authie, sur l’actuelle ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) du champ de Gretz.

La surface totale requise par le projet est de 9,3 hectares, dont 4 hectares seront artificialisés, comprenant la serre, des espaces verts et un parking de 870 places, ainsi que des commerces, boutiques, restaurants.

A l’origine de ce projet, un aventurier des temps modernes, Cédric Guérin, vétérinaire ayant passé une partie de son enfance en Afrique équatoriale et souhaitant partager sa passion pour la faune tropicale. Ainsi, une grande variété d’espèces d’arbres, de papillons, oiseaux, poissons, reptiles, provenant principalement d’élevages sud-américains et européens, voyageraient pour arriver jusqu’au Pas de Calais et susciter l’émerveillement des touristes – elles et eux-mêmes venu·es, l’espère Guérin, des quatre coins du monde.

Passerelle vers les tropiques : un cauchemar dans le désastre en cours.

La logique est donc simple à suivre : qu’importe si tout brûle déjà, qu’importe que les ressources et les espèces disparaissent à grand pas, le plus important c’est le bon déroulement du business.

S’emparer de terres agricoles pour venir y bâtir un parc touristique, augmentant au passage le trafic routier, va directement impacter la biodiversité océanique et terrestre, elle-même déjà mise à mal par la pollution. Cette continuité dans le ravage écologique s’inscrit sur fond de compétition entre les territoires et les régions, pensés et construits comme purs produits à consommer.

La création d’une passerelle vers les tropiques s’apparente à un cauchemar bien réel et s’inscrit plus largement dans une logique d’artificialisation féroce du vivant. Ce projet, c’est donc la destruction de neuf hectares de terres agricoles. Le Pas-de-Calais est à ce jour déjà particulièrement touché par l’occupation des sols, leur artificialisation et la destruction de zones « naturelles ».

Que dire du déplacement des nombreuses espèces d’êtres vivants et de la création d’un vaisseau chauffé leur servant d’habitacle ? En plus d’accroître la destruction des milieux vivants locaux, ce projet a comme vocation de bâtir un écosystème de toutes pièces. La richesse des tropiques, aussi belle soit-elle, n’a pas sa place dans le nord de la France. Pour nous, la marchandisation du vivant n’est en rien un moyen de le préserver mais bien une manière de perpétuer sa destruction.

Pouvons-nous accepter la destruction de terres et le déplacement d’espèces alors que le monde entier vit au rythme d’un virus de type zoonose, c’est à dire une maladie transmise de l’animal à l’humain, probablement liée à l’expansion urbaine, la déforestation massive et l’agriculture intensive ?

L’époque nous appelle au contraire à penser les relations entre les vivants depuis nos milieux proches, à défendre des terres, à se dresser ensemble face au désastre continu que représente le mode de vie dominant.

Depuis fin 2019, de nombreuses associations et organisations locales, regroupées au sein du collectif « Non à Tropicalia » luttent contre ce projet d’éden chauffé. Un recours a été déposé demandant le retrait du permis de construire. Quelques manifestations et rassemblements ont eu lieu sur place, dans une volonté de faire acte de résistance. Le collectif a notamment signé l’appel à agir contre la réintoxication du monde. En janvier 2021 à Lille, un groupe local d’Extinction Rébellion a mené une action symbolique devant le siège de la région, soutien important du projet.

Nous ne savons pas de quoi sera fait notre futur, mais une chose est sûre, il se fera sans Tropicalia. Ni ici, ni ailleurs.

Contact du collectif « Non à Tropicalia » :

 collectifnonatropicalia@gmail.com    www.nonatropicalia.fr

Pour avoir des infos et rejoindre le soutien depuis Lille : ContreTropicaliaLille@riseup.net

** **

Pour se donner la patate pour le 17 et les possibilités de manifester et agir malgré les restrictions actuelles et parfois même en cas d’interdiction, voici un petit récit de la joyeuse journée de samedi à rennes.

#SoulevementsTerre Acte 2 – DÉFI RELEVÉ À LA PREVALAYE

Et plein de belles images sur :

https://expansive.info/Belle-journee-pour-la-defense-de-la-Prevalaye-2653

 Après un premier rendez-vous réussi à Besançon pour cultiver et défendre les terres des Vaîtes, l’acte 2 des Soulèvements de la Terre à Rennes s’annonçait bien périlleux. Les collectifs engagés dans la sauvegarde de la Prévalaye ont dû réagir tour à tour au reconfinement, à des prévisions météos cataclysmiques, ainsi qu’à une interdiction préfectorale de dernière minute sur l’ensemble des évènements prévus samedi et dimanche : mi se en culture des terres menacées par le projet d’extension du stade, discussion et ateliers, tournoi de foot populaire etc. Pour motiver cette décision, la préfecture s’est opportunément cachée derrière l’argument sanitaire. Il s’agissait bien d’empêcher toute expression politique concrète de réappropriation collective de ces terres fertiles menacées par des infrastructures sportives. C’était sans compter sur la proverbiale audace rennaise.

Malgré les obstacles et intimidations, ce sont au final 500 personnes qui se sont retrouvées au mail François Mitterrand après un premier rassemblement surprise au pied du marché des lices pour prendre de court le dispositif répressif. On se doute que l’on aurait été sans doute bien plus nombreux.ses et hétérogènes encore sans les interdictions et avec un grand soleil. Mais tout cela n’avait pas réussi à décourager des camarades solidaires de faire des centaines de kilomètres pour accompagner la suite des Soulèvements et soutenir la dynamique rennaise.

En tête du cortège, des banderoles apparaissent rapidement et appellent à la défense de la Prévalaye, à ensauvager la ville ou à irriguer les luttes face aux assècheurs. Une dernière, mais pas la moindre, clamait « face au foot business, foot populaire ». Une sono efficace surgit rapidement avec quelques fumis. Des paysan·nes arrivent tranquillement en brandissant outils, pioches et râteaux. Le dispositif policier fait bon an mal an le choix de se tenir à distance de la foule qui trace droit vers la Prévalaye avec quelques arrêts dance floor, inscriptions murales et expo de banderoles vs klaxon sur le pont au-dessus du periph.

 Peu avant l’arrivée à la Prévalaye, des cagettes de petits fruits et d’herbes aromatiques sont distribuées avec un tas de nouveaux outils de maraîchage. La police « protège » les infrastructures footballistiques et barre la route. Une parcelle  menacée par l’agrandissement du stade est investie malgré tout. Directement des lignes se forment pour retourner le sol, briser les mottes et se lancer dans des plantations composites. On fête une nouvelle prise de terre et une nouvelle neutralisation des interdictions préfectorales !

 En parallèle se succèdent des interventions de la Confédération paysanne, du collectif de sauvegarde de la Prévalaye (avec une pensée pour Céline), ou des soulèvements de la terre avec une chanson en construction à chaque nouvel épisode.

Vers 16h00, les forces de l’ordre menacent d’intervenir. Nous décidons de repartir ensemble en direction du centre-ville à proximité duquel on reste encore pour des dernières danses et discussions jusqu’à ce que quelques lancés irrités de lacrymos les écourtent. Seule ombre au tableau de ce défi amplement relevé, une arrestation absurde d’un compagnon à la fin par une équipe de la bac. On reste solidaires ! De nouvelles mobilisations et plantations devraient survenir rapidement sur les terres de la Prévalaye jusqu’à faire reculer définitivement les volontés de bétonisation.

 L’acte 3 des soulèvements de la Terre se prépare pour défendre des fermes face à un projet d’agrandissement routier les 22 et 23 mai en Haute-Loire

Voir :

https://lessoulevementsdelaterre.org/

Dès la semaine prochaine, des rendez-vous sont annoncées aux 4 coins du pays pour la 3ème vague d’actions contre la r& eacute;intoxication du monde

https://agir17.noblogs.org/

Et plein d’images de la journée sur :

https://www.facebook.com/Les-soul%C3%A8vements-de-la-terre-106436334840374/

** **

Quelques premières infos avant le 17 avril et alors que nous sommes fort enthousiastes de l’arrivée de pas mal de nouvelles annonces de mobilisations pour  cette 3e vague d’actions. Elles vont être listées au fur et à mesure sur le site

https://agir17.noblogs.org/

Et la page fb

https://www.facebook.com/Agir17-contre-la-r%C3%A9intoxication-du-monde-101907081540247 .

A propos du droit de manifester pendant ce confinement :

Malgré les dernières mesures sanitaires, l’appel à la 3e vague d’action contre la réintoxication du monde est maintenu au  17 avril.  Après avoir échangé avec des avocats s’étant penché sur le sujet, il apparaît bien qu’il est toujours possible de se rendre à une action/manifestation déclarée, même au delà de la limite de 10kms et des frontières régionales, car le droit de manifester prévaut.

En effet, le dernier décret gouvernemental du 2 avril, encore en vigueur, est disponible ici :

https://www.legifrance.gouv.fr/…/JORFARTI000043327335.

On peut y lire au II-bis que : « Les déplacements (…) mentionnés au 7° (…) s’effectuent dans les limites du département de résidence de la personne ou, en dehors de celui-ci, dans un périmètre de 30 kilomètres autour de son domicile » mais seulement « *lorsqu’ils ne relèvent pas du II de l’article 3* ». Or, le II de l’article 3 (article non modifié depuis le décret du 16 octobre), concerne précisément les « manifestations sur la voie publique » : https://www.legifrance.gouv.fr/…/LEGIARTI000042460570.

Pour diffuser une attestation type pour votre manifestation, il est possible de reprendre ce modèle proposé par la ligue des droits de l’homme sur son site : https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2020/11/Attestation-de-d%C3%A9placement-d%C3%A9rogatoire-pour-manifester.25.11.2020.pdf

** **

17 avril #stopreintox

Déjà + de 20 mobilisations aux 4 coins du pays pour la 3e vague d’actions contre la réintoxication du monde

Ce samedi 17 avril se tiendra la 3e vague d’actions contre la réintoxication du monde. Malgré les obstacles posés à  l’organisation des manifestations pendant ce 3e confinement, plus de 20 mobilisations publiques sont déjà annoncées pour samedi contre des industries toxiques en fonctionnement, des projets d’artificialisation de terres, d’infrastructures écocides ou de destructions de jardins populaires…

Suite à l’appel du 17 avril

pour retrouver l’appel à action et les signataires, voir

https://agir17.noblogs.org/post/2021/02/21/17-avril-2021-nouvel-appel-a-agir-contre-la-reintoxication-du-monde/ 

une large constellation de syndicalistes, paysan.nes, zads, associations, territoires en luttes, espaces autogérés, coopératives vont passer une nouvelle fois simultanément à l’action pour faire barrage au nihilisme marchand ainsi qu’aux dirigeants politiques qui continuent de s’y soumettre envers et contre tout et précipitent le monde vers l’abîme.

A Aubervilliers pour défendre les jardins des vertus, en Loire-Atlantique contre l’extraction de sable, à Paris face aux projets inutiles liées aux Jeux Olympiques, dans les Hautes-Alpes face à un golf, dans les Bouches du Rhône contre une ZAC XXL, en Gironde contre un projet de plateforme logistique, en Isère contre l’élargissement de la RD1075 et les antennes 5G, dans le Morbihan pour dire stop aux fermes usines et à la filière soja, dans le Nord-Pas-de-Calais contre l’artificialisation des sols et l’industrialisation de l’agriculture, dans le Nord contre l’entrepôt de la MEL, dans le Pas-de-Calais pour faire obstacle à un projet de Zoo Tropicalia, à Paris contre l’implantation de la 5g, dans le Tarn contre le projet d’autoroute Castres-Toulouse,  dans le Tarn encore contre la plateforme logistique géante Terra2,  en Vendée contre le projet de contournement sud de La Roche-sur-Yon, dans l’Yonne contre l’implantation d’un GÉANT du e-commerce….

Vous trouverez en en-tête du site

https://agir17.noblogs.org/  

la liste des mobilisations déjà annoncées dans votre région.

Nombre d’entre elles ont fait l’objet de déclaration en Préfecture et il sera possible de s’y rendre avec une attestation.

Contact :

agir17@riseup.net

fb :

https://www.facebook.com/Agir17-contre-la-r%C3%A9intoxication-