Stop à la destruction du vivant et des petits pêcheurs

Exit la senne démersale

Signez la pétition :

https://interdiction-senne.bloomassociation.org/

C’est urgent : avant le 30 septembre.

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M. le Président,

Le 30 septembre prochain, vous aurez entre vos mains le destin de centaines de pêcheurs côtiers français et de milliers d’animaux marins, ratissés quotidiennement par des pêcheurs industriels sans foi ni loi. Le 30 septembre prochain, vous devez vous assurer que la France défende à Bruxelles l’interdiction d’un engin destructeur qui transforme nos mers et nos ports de pêche en déserts : la senne démersale.

La senne démersale est une technique de pêche dévastatrice, fruit de l’hyper-efficacité technologique des industriels néerlandais de la pêche. Cette méthode de capture anti-écologique consiste à déployer un câble sur les fonds marins et à le rabattre ensuite sur les poissons piégés en créant un mur de sédiments autour d’eux. Cinq senneurs ratissent en une seule journée une surface équivalente à celle de Paris.

Aujourd’hui, environ 75 senneurs sont autorisés à pêcher en Manche. Cela signifie qu’on a donné aux prédateurs industriels néerlandais un blanc-seing pour détruire l’environnement marin autour de la France et les pêcheurs côtiers du Nord de la France et de Normandie.

Les petits pêcheurs ont été délaissés par des décennies de politiques publiques défaillantes et injustes. Ils ne survivront pas à cette nouvelle attaque des industriels.

A Bruxelles, la France défend pourtant les industriels étrangers plutôt que les pêcheurs français. 98% des pêcheurs demandent l’interdiction de cette méthode de pêche qui vide la mer, émet des tonnes de CO2 et déloge le carbone stocké gratuitement par l’océan dans les sédiments marins.

A l’heure du changement climatique et de l’hémorragie sociale parmi les petits producteurs, vous devez interdire cette pratique. D’urgence.

Le 12 juillet 2022, le Parlement européen a voté l’interdiction de la senne démersale dans les eaux côtières normandes et du Nord de la France.

Mais cette victoire est fragile. Et elle est en danger.
L’enjeu est énorme. Et les ennemis de l’écologie nombreux.

Monsieur le Président, si vous n’élevez pas votre voix pour sauver les pêcheurs français des pratiques destructrices des industriels néerlandais, le 30 septembre, le vote du Parlement sera remis en cause au cours du « Trilogue » (la négociation totalement opaque qui a lieu entre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union).

La France est la première puissance maritime au sein de l’Union. Personne n’osera remettre en cause votre volonté dans le cadre d’un vote concernant les pêcheurs français. Pour gagner, il suffit que vous le vouliez. Il suffit de donner des indications claires à vos diplomates et aux autres États européens. Sans instructions de votre part, les diplomates français défendront, comme d’habitude, la pêche industrielle. C’est à vous de prendre ce dossier en mains et d’exiger la sauvegarde du climat, des animaux marins et des pêcheurs français.

M. Le Président, il est minuit moins une pour la planète et pour l’humanité. Or l’océan est un immense puits de carbone qui absorbe près d’un tiers de nos émissions de CO2 et agit comme le principal régulateur du climat.

En notre nom, le 30 septembre prochain, résistez aux pressions des lobbies, soyez à la hauteur des enjeux et défendez l’interdiction de la senne demersale destructrice du climat, de la biodiversité et des pêcheurs côtiers.

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Nous avons gagné la première manche au Parlement européen, nous devons gagner le Trilogue. Pour cela, nous avons besoin d’une énorme mobilisation citoyenne.

Pour donner du poids à nos actions et mettre une pression de « dingue », signez cette pétition qui sera envoyée au Président de la République Emmanuel Macron, au Secrétaire d’État chargé de la mer Hervé Berville et au député européen du parti présidentiel Pierre Karleskind.

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Nous avons bien fait de nous réjouir la semaine dernière à l’annonce de la protection de 16 000 km² d’écosystèmes profonds dans l’Atlantique, car cette semaine, les nouvelles ne sont pas réjouissantes : à Bruxelles, des négociations cruciales pour l’océan ont démarré. Et devinez quoi ?

Emmanuel Macron a fait le choix de défendre les lobbies industriels au détriment des animaux marins et des pêcheurs côtiers. Face à cette nouvelle atteinte à l’intérêt général humain et écologique, nous avons lancé une mobilisation d’urgence : il nous reste une semaine pour forcer les États climaticides à se départir de l’emprise des lobbies industriels.

Sans votre intervention citoyenne, nous risquons de perdre un arbitrage crucial pour le climat et les emplois du littoral français. Et notre objectif n’est pas mince : Emmanuel Macron doit ressentir une pression citoyenne gigantesque pour être obligé d’en tenir compte et de défendre les pêcheurs français et le climat à Bruxelles. Autant vous dire que la mobilisation de chacune et chacun d’entre vous sera déterminante.

Négociations opaques et diktat des lobbies

Le 29 septembre prochain, les négociations opaques de « trilogue » entre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’UE vont décider de l’interdiction ou non de la « senne démersale », une technique de pêche dévastatrice apparentée au chalutage de fond, inventée par les industriels néerlandais.

Cette méthode de capture consiste à déployer un câble sur les fonds marins et à le rabattre ensuite sur les poissons piégés en créant un mur de sédiments autour d’eux. Cinq senneurs ratissent en une seule journée une surface équivalente à celle de Paris ! Rien ne leur échappe.

Après la pêche électrique, nous voilà de nouveau face à une funeste « innovation » des Néerlandais qui transforme nos mers en déserts et nos ports de pêche en cimetières.

Stop à la destruction du vivant

Les navires industriels ultra-technologiques des Néerlandais sont autorisés à pêcher en Manche et à entrer en concurrence directe avec les pêcheurs côtiers du Nord et de Normandie. Après plusieurs années d’alertes ignorées, les pêcheurs français, à bout de souffle, sont en train de jouer leur survie économique.

Avec eux, nous avons gagné une première étape indispensable pour mettre fin au désastre écologique et social dans les eaux françaises : le 12 juillet dernier, nous avons convaincu le Parlement européen de voter l’interdiction de la senne démersale.

Aujourd’hui, ce vote est mis en danger par le gouvernement Macron car la France soutient les industriels et abandonne ses propres pêcheurs côtiers.

Pourquoi la France soutient-elle les industriels contre ses propres pêcheurs côtiers ?

Parce que le gouvernement n’écoute que les lobbies et ignore souverainement les petits métiers. Nos diplomates à Bruxelles prennent les consignes données par les supposés « représentants » des pêcheurs : le « Comité national des pêches maritimes » (CNPM), qui joue dans la pêche un rôle équivalent à celui de la FNSEA dans l’agriculture et dont le bureau reflète systématiquement les intérêts des puissants et des lobbies industriels. C’est un scandale qui a trop duré.

La résistance s’organise

La coupe des pêcheurs est pleine et le compte à rebours du GIEC est enclenché : c’est maintenant ou jamais que les grandes déclarations pour le climat et la lutte pour les équilibres économiques sur les territoires se rejoignent.

Nous luttons nuit et jour depuis deux semaines pour gagner le vote du 29 septembre et faire interdire la senne démersale. Il nous reste six jours pour gagner. Six jours pour exercer un maximum de pression sur Emmanuel Macron.

Après une avalanche de catastrophes climatiques cet été, nous n’avons plus de temps à perdre pour défendre le climat, la biodiversité marine et les entreprises familiales des pêcheurs côtiers.

Citoyens, élus, pêcheurs côtiers : une formidable résistance collective s’organise face à ce carnage et à la position suprêmement honteuse de la France.

Notre mobilisation a commencé par une lettre ouverte à Emmanuel Macron de notre fondatrice Claire Nouvian : « Monsieur le Président, les pêcheurs artisans se meurent et vous regardez ailleurs ».

Puis les citoyens ont pris le relais. En quelques jours seulement, des milliers de personnes ont interpellé Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux et ont signé notre pétition pour l’interdiction de la senne démersale ! Cette mobilisation est notre plus grande source d’espoir. Il faut qu’une immense vague citoyenne déferle jusqu’à Bruxelles pour renverser les ennemis de l’écologie et de l’intérêt général.

Dans le même temps, plus de 120 députés et sénateurs se sont associés à notre combat en signant une tribune publiée dans Le Monde : « La France doit élever sa voix pour sauver les pêcheurs français des pratiques destructrices des industriels néerlandais »