NDDL : l’actualité

Les hôtels se remplissent dans les environs de  Nantes et  de Rennes !

 Forces de l’ordre: les grandes manœuvres débutent

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nddl-forces-de-l-ordre-les-grandes-manoeuvres-debutent-5503129

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Nous nous engageons pour l’avenir de la Zad

L’ensemble de ses « usagers et usagères actuelles » ont posé des fondations communes pour l’avenir de la Zad. Cette vision est soutenue par des associations, des syndicats, des organisations nationales et locales dans une tribune commune, que Reporterre et Mediapart publient ensemble.

Pour connaitre la liste des signataires, voir en bas de l’article sur le site de reporterre.net

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Lettre aux comités de soutien

Lettre-aux-comités-de-soutien

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Un aviateur remet les pendules à l’heure

J’ai bientôt 70 ans, 40 années dans l’aéronautique, 15 comme commandant de bord, 14 500 heures de vol. Je ne connais pas tous les aéroports du monde mais j’en connais beaucoup, franchement beaucoup. Néanmoins, si je veux comprendre quelque chose dans cette polémique, je dois faire comme tout le monde, procéder par comparaisons.

On me dit que l’aéroport de Nantes est dangereux car les avions passent sur la ville. Ah bon ? J’ai passé ma vie de pilote à survoler des agglomérations à basse altitude, tant au décollage qu’à l’atterrissage, avec des procédures spécifiques à chaque endroit.
Ici il faut virer sitôt l’attitude de sécurité atteinte, là il faut réduire la puissance, ailleurs c’est la pente qui est réglementée, etc.

Bref, je ne veux pas trop m’étendre sur les détails techniques, mais les aéroports où les pilotes sont peinards et peuvent gérer les approches et les décollages comme bon leur semble sont rares. Aussi rares que les villes non survolées par les avions.

Je connais Nantes pour avoir pratiqué cet aéroport plusieurs fois par semaine il y a quelques années et n’ai pas souvenir de spécificités particulières. Si on reconnaît Nantes dangereux, il faut interdire plusieurs milliers d’aéroports dans le monde et commencer par rayer de la carte celui de Chambéry.

Hé oui les savoyards ! L’aéroport de Chambéry le Bourget est coincé entre deux montagnes sur ses flancs, le lac à un bout de piste, la ville à l’autre bout. Pourtant les gros jets se posent et décollent sans scandales, ni polémiques. Ne parlons pas de celui de Hongkong : là, jusqu’en 1998, c’était carrément un spectacle. Hongkong était dans un délire, Nantes aussi mais en sens inverse.

Si on considère maintenant l’autre volet de l’affaire, c’est à dire l’augmentation de l’activité, on va se retrouver encore une fois dans les arguments spécieux et délirants.

On me dit que cet aéroport avec ses 3,5 millions de passagers en 2011 se trouve « à l’étroit » et qu’il faut prévoir l’avenir.
On voudrait me faire croire que cette infrastructure arrive à saturation.

Lors de l’éruption volcanique islandaise de l’année passée, Nantes qui était hors zone, a multiplié son trafic par trois pendant plusieurs jours, et tout s’est très bien passé !

Les aéroports de la taille de Nantes sont les plus nombreux et il suffit de comparer avec d’autres pour se rendre compte de l’importance des balivernes prononcées sur le sujet.

Un exemple parmi tant d’autres : Genève, cet aéroport a reçu l’année passée plus de 12 millions de passagers. Oui vous avez bien lu : en fait, presque 13 millions (je n’ai pas le chiffre exact).
Une seule piste, des contraintes de proximité urbaine et une plate-forme aussi grande que Nantes. Il est vrai que les Suisses sont en (véritable) démocratie et ne se font pas enfumer !

Le premier prix au championnat du monde du genre revient à San Diego en Californie : une seule piste, plate-forme beaucoup plus petite qu’à Nantes, des contraintes incroyables d’environnement et d’interdictions de nuit : 18 millions de passagers l’année passée.
Oui chers amis écolos, 5 fois plus que Nantes.

Bon il faut reconnaître le grand professionnalisme des contrôleurs aériens américains et aussi celui des pilotes. Les contrôleurs français sont également très bons et les pilotes pas maladroits et on voudrait nous faire croire que Nantes sera à saturation en 2020 avec… 5 millions de passagers ! 5 millions en 2020, c’est tout ?

Et qui nous les fait ces prévisions ? Et basées sur quoi ? Si c’est aussi sérieux que le reste, on est encore en droit de douter.
Même si le chiffre est dérisoire. Pour le moment présent ce n’est que moins de 4 millions.

Puisque personne ou presque dans ce pays n’écoute les arguments écolos, il me semble qu’il serait bon d’en employer d’autres : ceux qui frappent les esprits, ces arguments par exemple. L’essentiel n’est-il pas dans le résultat ?

Sauver des terres agricoles et permettre aux petits oiseaux de continuer de voler c’est bien, c’est même essentiel mais puisque personne n’écoute, tenons donc un autre langage !

Éviter de dépenser un demi-milliard d’euros dans une lamentable stupidité à la gloire de ces hommes politiques qui auront disparu dans l’enfumage des irresponsabilités lorsque le projet réalisé révélera la bêtise.

Se préserver du gaspillage à une époque qui, nous dit-on, va devenir encore plus dure : Cela devrait suffire à convaincre les plus sourds non ? Et surtout renvoyer les pelleteuses au garage.

On peut aussi continuer de subir l’oligarchie, se complaire dans ce système corrompu de pseudo démocratie dite représentative. Honorer 577 députés, gaver 350 sénateurs et leur permettre de donner leur nom aux édifices construits avec l’argent public.

Concernant l’aéroport de Nantes je propose Ayrault port.
On peut aussi espérer qu’un jour peut-être, les Français découvriront que la solution n’est pas dans les hommes politiques mais dans l’action citoyenne responsable.

Qu’ils soient de droite, de gauche, du milieu ou de Mars, les politiques ne sont pas la solution : ils sont le problème.

Mediapart.fr

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Les fantasmes d’une aviation écologiquement responsable

Le nombre d’avions dans les airs pourrait doubler d’ici à 20 ans. Face à cette perspective fort peu compatible avec des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le secteur de l’aviation peaufine sa communication autour d’une « croissance neutre en carbone ».

Dans vingt ans, il y aura deux fois plus d’avions dans les airs. C’est le chiffre avancé par l’industrie aéronautique, et répété à l’envi par les médiateurs sur le dossier Notre-Dame-des-Landes, celui-là même qui justifie la construction ou l’extension d’un aéroport. Mais arrêtons-nous un instant : deux fois plus de passagers, deux fois plus d’avions, ça ne ferait pas deux fois plus d’émissions de gaz à effet de serre ?

Non, assènent compagnies aériennes et avionneurs ! Croix de bois, croix de fer, l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) s’est engagée en 2016 à une « croissance neutre en carbone » à partir de 2020. Au menu, selon le directeur général de l’Oaci, Fang Liu, un programme « équilibré et pragmatique » visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre via « l’innovation technologique, la modernisation des procédures et l’utilisation grandissante de biocarburants ». Et cerise sur le gâteau : un marché mondial de la compensation carbone.

Alors pourra-t-on dans quelques années planer sans polluer, et partir en vacances en laissant notre mauvaise conscience écolo à la maison ? Pas si sûr. Reporterre s’est penché sur un rapport paru il y a quelques semaines, intitulé « The Illusion of Green Flying ». En une vingtaine de pages, Magdalena Heuwieser, de l’ONG européenne Finance and Trade Watch, tord le cou aux idées reçues sur « l’aviation verte ».

Idée reçue no 1 : l’aviation ne pollue pas tant que ça !

À peine 2 % des émissions globales de CO2, nous dit-on. Ainsi, en 2015, l’industrie aérienne a émis 781 millions de tonnes de CO2 — soit 2 % des émissions totales de CO2 cette année-là —, selon un calcul de l’Atag (Air Transport Action Group). Cacahuète ! Sauf qu’elle est difficile à avaler, glisse Magdalena Heuwieser : « Si on prend en compte toutes les émissions de gaz à effet de serre, et pas seulement le CO2, on arrive à 5 %. À cela il faut ajouter tous les impacts environnementaux dus à l’extraction du carburant, à la fabrication des appareils et à la construction d‘aéroports. » Derrière ce petit pourcentage se cache la réalité du changement climatique. « À chaque tonne de CO2 émise, ce sont 3 mètres carrés de banquise qui fondent en Arctique, alerte le rapport. Si une personne effectue un vol aller-retour de Vienne aux îles Canaries, cela provoquera la fonte d’environ 4,5 mètres carrés de banquise. »

Mais surtout, cette proportion augmente, comme propulsée par un turboréacteur. « De 1990 à 2010, les émissions globales de CO2 ont augmenté de 25 % ; dans le même temps, celles dues à l’aviation ont augmenté de 70 % », souligne le rapport. À ce rythme-là, les gaz à effet de serre émis par les avions seront multipliés par huit d’ici à 2050, et représenteront 20 % des émissions globales.

Au niveau européen, c’est même pire, souligne Pierre Cannet, responsable des programmes « villes durables, énergies et climat » au WWF : « Depuis 1990, il y a eu une augmentation de 80 % des vols, et il y en aura encore 45 % de plus d’ici 2035. Avec des impacts environnementaux qui augmentent énormément, dans les airs mais aussi sur terre : en Europe 2,5 millions de personnes exposées au bruit. »

Si l’aviation était un pays, elle polluerait déjà autant que la France. Sauf qu’elle n’est pas soumise aux contraintes de l’Accord de Paris sur le climat, qui concerne uniquement les États.

La suite sur reporterre.net

Avec les paragraphes suivants :

Idée reçue no 2 : Oui, il pollue, mais le secteur aéronautique se prend en main !

Idée reçue no 3 : Demain, nous volerons tous en avion solaire ou avec de l’agrokérosène

Idée reçue no 4 : à chaque vol effectué, un arbre planté !