L’Esprit du Capitalisme ; 7ème et dernière partie

  1. Première trace sur la piste : LafargeHolcim
  2. Le Capitalisme du désastre
  3. « Messieurs… ce ne sont pas des Américains mais des Orientaux… »
  4. « Big Business avec Hitler »
  5. « De quoi Total est-elle la somme ? »
  6. Le Big Bang Atomique père de l’Apartheid
  7. Epilogue, déjà un mini-führer pour un nouveau cycle

Epilogue, déjà un mini-führer pour un nouveau cycle

Ainsi va le Capitalisme depuis la seconde révolution industrielle et le verdissage du Capital au 21e siècle n’annonce rien de bon. Il faut s’attendre au pire avec l’intensification de sa  dépendance aux terres rares et métaux stratégiques. Sur les fronts humanitaires et environnementaux la situation ne peut qu’empirer…

Nous étions partis sur la piste de l’esprit du capitalisme à partir de la mise en examen d’une grande entreprise, puis, pour l’éclaircir dans sa stricte logique économique nous avons suivi les analyses de Naomi Klein. En chemin, nous avons remonté le temps jusqu’aux origines du capitalisme pour retrouver une stratégie du choc primordiale dans l’accumulation primitive du capital. Ainsi par des allers-retours dans le temps et dans l’espace on a pu unifier les diverses et très hétéroclites manifestations du capitalisme. Avec Howard Zinn on s’est intéressé à un moment charnière significativement sanguinaire de l’expansionnisme des Etats-Unis : ce fut l’acte de naissance du futur leader toujours incontesté du « Monde libre ». Avec Jacques Pauwell, on a découvert l’utilité primordiale des führers dans l’accumulation du Capital au 20e siècle. Les décennies d’après-guerre les ont vu se multiplier à travers le monde, semés par les soins d’une Main invisible experte. Avec Alain Denault, pour le cas emblématique de Total, on a constaté à nouveau dans les faits que la collaboration des transnationales avec des régimes et organisation criminelle était plutôt la règle.

Mais surtout avec Apoli Bertrand Kameni, on a découvert le creuset du crime dans lequel le monde du capitalisme a été unifié : la Classification périodique des éléments.

Dans ses multiples et déroutantes manifestations, Le Capital au 21e siècle est donc unique et parfaitement hiérarchisé, avec une division du travail technique et politique standardisée. Les transnationales en tant que concentré de sciences et techniques en action dominent et mènent de très haut ce bas monde. Au-dessous, des Etats compradores carburent aux royalties, aux commissions et rétro-commissions et assurent en sous-traitance les basses besognes indispensables au Capital. Au Nord comme au Sud, ils excellent dans les fonctions de gardiennage des sites miniers de gardes-chiourme. A la commande ou spontanément, par oukases ou ordonnances, ils décrètent les lois-travail ad hoc et rêvent en permanence d’état d’urgence.  Leur ministères de l’écologie ou de l’industrie encensent les activités extractives et accordent les concessions et permis miniers. Pour plaire aux grandes entreprises et absoudre leurs nuisances sociales et environnementales, ils distribuent les indulgences …

Loin d’être fini ou dématérialisée, l’histoire foncièrement tellurique du capitalisme continue.  Dans cette dynamique technico-scientifique et militaro-industrielle toujours plus performante et innovante, Le Capital au 21n’a désormais plus une minute à perdre. Plus que jamais fidèle à son esprit d’origine, il est reparti à plein régime pour un nouveau cycle prolifique avec un mini-führer providentiel mis en service dans la péninsule Arabique. Et, combe de l’excellence, l’émir choisi peut être piloté au millimètre comme un drone du Pentagone. Par ses tapis de bombes incessants au Yémen,  il fait régal permanent des grands marchands d’armes occidentaux et assure sa future place d’invité vedette pour les prochains Salon Eurosatory. Puis cerise sur le gâteau, il y aura bientôt le « Stade Dubaï du capitalisme » avec « La Reconstruction ».

Il y aura bien une « fin de l’histoire »… Espérons que ce ne soit pas celle dont on parle tant aujourd’hui car, depuis la Seconde Guerre mondiale, elle réduit à l’épuisement des éléments chimiques dans les cycles interminables du capitalisme du désastre.

Fin de la 7ème partie ; Jean-Marc Sérékian ; Janvier 2018

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