Avant les (derniers ?) vœux officiels du maire actuel à Quiéry !

La rénovation de deux salles ; la visite d’une secrétaire d’Etat ; les commentaires à propos d’un article de La Voix du Nord.

Voilà le menu de cet article consacré à la gestion de la commune de Quiéry.

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Les salles en rénovation sont terminées.

La gestion de ce chantier a laissé à désirer. On ne nous dit pas tout.
Il faut rappeler que, lors du précédent billet –en date du 22 septembre-, plusieurs questions avaient été posées… sans réponse !
Pour rappel :

  • Quand on fait d’aussi gros travaux de rénovation sur un bâtiment, ne commence-t-on pas d’abord par refaire la toiture ?
  • Plutôt que de faire autant de travaux pour de la rénovation, n’aurait-il pas été plus judicieux d’envisager une construction neuve ?
  • Qui va payer toutes ces erreurs de plusieurs centaines de milliers d’euros ? 

On peut supposer que, pour un chantier pareil, il y a eu appel d’offres. On peut supposer aussi que la maitrise d’œuvre gérée par ADI a étudié tous les dossiers. On peut encore supposer que ce petit cabinet d’études techniques composé d’experts a remarqué que l’ «entreprise malhonnête » avait un tarif étonnamment bas dans une ligne du devis –sinon à quoi serviraient ces experts ? On peut toujours supposer que ce cabinet a prévenu et l’entreprise concernée et la commune ! 

On peut supposer que la commission municipale chargée des appels d’offres  a étudié en réunion les dossiers et a rendu un verdict ;

Cette commission municipale a-t-elle été informée d’un problème par le  cabinet d’études ? A-t-elle vu le problème ? A-t-elle pris sa décision –si elle s’est réunie- uniquement en regardant le prix en bas du devis ?

Le cabinet d’études expérimenté a-t-il émis des remarques –notamment sur un élément du devis de cette « entreprise malhonnête » ? S’il a agi seul, le maire a-il décidé en regardant uniquement le prix en bas du devis ?

 

On ne sait rien du suivi ! La transparence n’est pas à l’ordre du jour de la part de la mairie ; on ne nous dit pas grand-chose !

Ce n’est pas le bulletin municipal qui nous renseigne sur ce sujet. Ce n’est pas non plus l’article de La Voix du Nord en date du 14 novembre –annonçant la candidature de JL Leroux pour les prochaines élections-  qui nous a éclairés.

Dans l’article, il n’est fait mention à aucun moment des difficultés rencontrées lors de la rénovation des salles. On est dans le monde idéal : « tout va très bien, Madame la Marquise ! »

Il est dit dans l’article : « on a reculé les travaux d’un an » … à cause de l’amiante. La réalité est tout autre. Les subventions provenant de RTE n’arrivaient pas ; il a donc fallu reporter le projet de rénovation ! Il faut rappeler que JL Leroux avait tout de suite fait allégeance à RTE pour avoir de l’argent : les entreprises privées vont remplacer l’Etat et, bien entendu, s’ingérer discrètement dans la gestion de la commune : si une commune n’est pas sage, elle sera privée de subvention ! Dans cette perspective, qui n’est pas propre à Quiéry, la tutelle de l’Etat sera remplacée par celle des entreprises privées ; bonjour l’indépendance !

Le retard causé par la pose du revêtement de sol  a été très dommageable pour le CTTQLM. Toujours dans La Voix du Nord, on peut y lire : « cela permettra au club de tennis de table qui joue en R2 d’y disputer ses championnats ». Ce que ne mentionne pas JL Leroux –parce qu’il faut toujours positiver- est que cette fin d’année 2019 n’a pas permis aux joueurs de s’entraîner correctement. Ils ont dû se débrouiller et aller jouer dans les différents clubs environnants –merci à eux. Ce n’est pas une situation favorable et à l’esprit d’équipe et à un bon entraînement. Le résultat est que l’équipe première est descendue de R2 et R3 à la fin de 2019 ; la marche était très haute ; dans de bonnes conditions, c’était jouable ; ce ne fut pas le cas : merci la mairie !

Il fallait bien se douter que la salle aurait été opérationnelle avant la fin de 2019. Il fallait absolument que la cérémonie des vœux se fasse dans la salle rénovée … pour montrer le résultat.

Il fallait même tenter d’ouvrir rapidement la salle pour permettre au comité des fêtes d’assurer le téléthon … avec seulement une semaine de retard. Le problème est que la salle a été ouverte trop tôt. Le revêtement n’était donc pas sec partout. Ce qui fait qu’il y a déjà au moins une anomalie à un endroit.

JL Leroux s’est engagé à  faire prendre une décision par le conseil  municipal pour « compenser le désagrément ». Cela a-t-il été fait ? Si oui, quel est le contenu de la décision ? En tout cas, cela ne compensera pas les dégâts occasionnés par un dossier mal géré.

Pour clore provisoirement ce dossier, il faut espérer que les deux nouvelles parties de la salle Jacques Brel n’en feront qu’une lors des compétitions de tennis de table.

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A propos de la venue d’Emmanuelle WARGON, secrétaire d’Etat et déplacement  à Quiéry.
Nous avons appris  par le bulletin municipal qu’une secrétaire d’Etat avait fait escale à Quiéry. Nous n’avions pas été prévenus de sa venue. Une réunion de travail a été animée par la secrétaire d’Etat. Les participants ont été triés sur le volet. Le résultat est que le dossier sensible de l’eau a recueilli un accueil  plus que très favorable. Cela peut toujours servir pour le maigre bilan de la petite équipe municipale sortante.

Ce qui suit fait partie des réflexions entendues ici ou là. Voici la transcription … écrite par une personne qui a des lettres et modifiée par une autre.

Quelle époque : Voici que maintenant les ministres se déplacent dans les campagnes en catimini, entourés de rares édiles… Pourtant, leur Président aime les bains de foule. Il fut un temps, où les enfants des écoles chantaient la Marseillaise pour accueillir un ministre… Temps révolus…

Ou alors pourquoi autant de secrets ?

Le Maire et des membres de la CAHC ne voulaient peut-être pas la présence de la populace, ce vil peuple : ces manants n’ont pas à savoir ce que l’on décide pour eux…

Le Maire ne voulait peut-être pas la présence des Quiérysiens ; certains auraient peut-être rappelé au maire que notre château d’eau ne sera plus fonctionnel car il a vendu notre eau au diable (Noréade) alors que seuls 17 % des habitants de la commune ayant voté avaient choisi cette solution.

Le Maire ne voulait peut-être pas la présence des Quiérysiens ; certains auraient peut-être rappelé que si cet espace est si attrayant, c’est en partie grâce à Madame Sophie Spreux, ancienne directrice d’école, qui a fait de nombreuses plantations avec ses élèves… Le maire avait refusé qu’une plaque en son nom honore sa mémoire en ce lieu… Heureusement qu’il y a eu la ténacité d’une personne pour faire aboutir ce projet-mémoire.

Le sénateur et ancien Président de la CAHC ne voulait peut-être pas la présence des Quiérysiens : certains auraient peut-être rappelé que le projet initial –approuvé par la CAHC et voulu par l’hydrogéologue, fin du XXème siècle- était différent et aurait provoqué bien des destructions ainsi que bien des désagréments aux riverains de l’Escrébieux et aux personnes respectueuses de la nature. Il valait peut-être mieux ne pas rappeler que quelques Quiérysiens déterminés avaient lutté contre le projet initial, qu’ils avaient créé une association, « Escrébieux ». Qu’ils avaient, eux petits pots de terre contre le pot de fer, attaqué le projet de la CAHC et de l’hydrogéologue au tribunal administratif, et surtout qu’ils avaient GAGNE.

Il valait donc mieux que le vil peuple soit absent, afin que l’on puisse savourer, entre personnes d’un certain niveau, cette « réussite »… Il valait donc mieux se gargariser entre édiles plutôt que d’admettre en public que c’est le vil peuple qui a lutté pour obtenir la beauté de ces lieux.

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Rappel de l’article paru dans La Voix du Nord du 14 novembre

« Les plus grandes satisfactions

La commune va pouvoir disposer de terrains à bâtir dès que son PLU sera adopté (d’ici la mi-décembre). « On ne pouvait pas attendre quatre ans après le PLUi ». Dix logements devraient sortir de terre.

Autre motif de contentement : la réalisation programmée (deuxième semestre 2020) rue Raymonde Delabre d’un béguinage de dix-sept logements, dont huit en locatif, avec la SIA. « Ca nous fera de la mixité et ça confortera les effectifs de l’école ».

Enfin, et ce n’est pas rien, le chantier de Noréade pour alimenter la communes avec de l’eau d’Arleux commencera l’année prochaine. « Notre eau n’est pas conforme, au niveau des nitrates et des perchlorates et le projet nous obligeait à nous raccorder à la communauté d’Agglo d’Hénin-Carvin ». De toutes les options envisagées, la commune a retenu celle d’adhérer au SIDEN afin que l’investissement (11 millions d’euros) soit porté par sa régie. »

Commentaires

A propos du PLU

Nous n’avons pas encore eu connaissance de l’adoption du nouveau PLU. A priori, il n’y a pas eu une réunion du conseil en décembre –en tout cas, ce n’est pas mis sur le site de la commune !

D’ailleurs, on peut constater que l’information ne circule pas bien. Dans le bulletin municipal, il n’est pas fait mention de la réunion du conseil en avril ; et sur le site, il n’est pas noté le compte rendu de la réunion de septembre !

A propos des constructions à venir

Il est question de dix logements mais on n’en sait pas plus.

A propos du béguinage : c’est un projet qui commence à dater. Pourquoi cela n’a pas été fait durant le mandat actuel ? Pourquoi les terrains ont été achetés par la commune et vendus à SIA pour un prix dérisoire ? On pourrait expliquer plus ; si on ne donne pas les raisons, cela peut ressembler à une escroquerie qui sera supportée par les habitants de la commune. Par ailleurs, sur ce site, cette opération de béguinage a déjà été analysée.

A propos de l’eau

Il faut rappeler que le Préfet a demandé au maire de résoudre le problème des nitrates. Contrairement au maire de Fresnoy, le maire de notre commune ne s’est pas beaucoup battu pour garder la compétence de l’eau.

Il est faux d’écrire que le projet obligeait Quiéry à se raccorder à la CAHC. Si cela avait été le cas, la commune n’aurait pas fait un sondage avec quatre possibilités :

  • Solution 1 : Noréade
  • Solution 2 : achat CAHC
  • Solution 3 : station de traitement
  • Solution 4 : mélange QLM et CAHC

Comme cela a été dit plus haut, on a préféré vendre son eau au diable Noréade ; et ne plus s’occuper du problème de l’eau. On n’a pas étudié sérieusement la station de traitement, car cela aurait obligé la commune à s’intéresser sérieusement à l’eau et à garder la compétence de l’eau !

Les conséquences ont été visibles pour les Quiérysiens :

  • Le prix de l’eau a augmenté de façon continue
  • La qualité de l’eau ne s’est pas améliorée

Par exemple, on a ENCORE dépassé les 50 mg/l à différents moments de l’année 2019 :

  • 16 janvier : 65
  • 11 mars : 52
  • 26 juillet : 73
  • 4 septembre : 74
  • 22 octobre : 65

On a donc dû subir le taux de nitrates élevé.

Le maire fait mention de la problématique des perchlorates. Il faut savoir que si on dépasse 15 μg/l de perchlorates dans l’eau, les femmes enceintes et allaitantes ne peuvent pas consommer l’eau du robinet. A Quiéry, le taux de perchlorates n’est pas de 15 mais de … 38 ! On le sait depuis au moins 2011 … et on n’a pas informé ni rien fait dans la commune ! Il faut d’ailleurs chercher un bon moment sur le site de la commune pour avoir des renseignements sur ce sujet.

Par ailleurs, sur le site de la commune, on a oublié d’informer sur la qualité de l’eau après 2016 !

Pour rappel, Noréade s’était engagé sur un point important quand il a pris le pouvoir en janvier 2016 : faire venir l’eau d’Esquerchin. Les travaux vont commencer en … 2020 ! La santé passe au second plan !

Ce retard n’a pas arrangé les affaires du maire. JL Leroux comptait bien que l’eau de Quiéry allait être acheminée rapidement depuis Esquerchin. Cela aurait permis de mettre le château à la retraite ! Cela aurait surtout supprimé les contraintes de périmètre de protection  autour du château d’eau. Dans quel but ? Permettre de délivrer des permis de construire. On en est donc là : la commune perd des habitants et ne peut pas faciliter les projets de construction. Ce qui fait qu’il ne s’est presque rien passé durant le troisième mandat de JL Leroux !

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Si on lit attentivement l’article du journal régional, il n’est question nulle part des réalisations faites durant le mandat qui s’achève. Mis à part la rénovation des salles –avec le fiasco que l’on connait- … et les panneaux indicateurs de rues, rien n’a donc été fait. C’est la triste réalité.

L’équipe municipale a perdu de nombreuses personnes pour différentes raisons déjà expliquées dans un précédent article. Tout a reposé essentiellement sur une personne. On voit le résultat : déplorable.

Avant les prochaines élections, il faudra faire le bilan du mandat actuel en relisant ce qu’avait promis l’équipe Leroux et en analysant ce qui a été fait : on va s’amuser !

JL Leroux avait dit en 2014 qu’il briguait son dernier mandat. Il a renié sa déclaration. La Voix du Nord ne l’a pas rappelé !

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Quelles perspectives

Espérer qu’une équipe nouvelle et unie fera des propositions  et agira collectivement pour la réalisation de ces projets : c’est une des clés du succès pour faire revivre la commune. Il est important de rappeler que le village est le lieu où peut se mettre en place une véritable démocratie ; c’est un espace suffisamment grand –mais pas trop grand- pour que des décisions soient prises par l’ensemble des habitants ; il faut évidemment se donner les moyens.

Il est vrai que le pouvoir central actuel fait tout pour supprimer le plus possible les compétences propres à la commune et les donner aux structures qui sont loin d’être démocratiques.

Une chose est sûre : si on ne fait rien, on n’aura plus aucun pouvoir ; et il sera trop tard pour se plaindre.