Débats sur la société de surveillance de masse

Halte au contrôle numérique

La Ligue des Droits de l’Homme Loire, Stop Linky 5G Loire et la Quadrature du Net vous invitent à ces deux débats à St-Étienne pour mieux comprendre les enjeux de la mise en place de la société de surveillance de masse.

  • Mercredi 8 janvier 2020, avec l’avocat Alexis Fitzjean, membre de La Quadrature du Net, à 18h30 à l’amicale laïque de Beaubrun, salle de fêtes, 14 rue Claude Deverchère à St-Étienne (parking dans la cour).
  • Vendredi 7 février 2020, avec Félix Tréguer, co-fondateur de La Quadrature du Net et de la plateforme Technopolice, à 18h au Département d’Etudes Politiques et Territoriales (DEPT), 77 rue Michelet à St-Étienne.

Le collectif stéphanois Halte au Contrôle Numéri­que (ex Serenicity-Google), a été créé en février 2019. Il s’oppose à la surveillance numérique sous toutes ses formes.

Il a notamment mené une action contre le projet d’implantation de « capteurs sonores » dans les rues du quartier de Tarentaize-Beaubrun à Saint-Étienne, destinés à détecter automatiquement les « bruits suspects ». Le maire prétendait qu’il avait l’accord de la CNIL [1] et, dans le même temps, que la technologie étant nouvelle, il y avait un « vide juridique ». Par ailleurs il n’avait pas informé du projet les habitant.e.s du quartier.

Le collectif a tout d’abord organisé une manifestation dans les rues du quartier en mai 2019, avec distribution de tracts et de nombreuses interviews données à des médias locaux et nationaux. Ce qui a amené le maire à organiser une réunion d’information auprès de la population. Il y a admis que la CNIL n’avait pas été consultée jusque-là et qu’il pourrait renoncer au projet en cas d’avis négatif. Une pétition initiée par le collectif a renforcé l’opposition au projet, et l’avis – très négatif – rendu par la CNIL a amené la mairie à renoncer au projet.

Par ailleurs, le collectif a organisé une action collective lors de l’inauguration de l’atelier numérique Google dans la ville, et s’apprête à prendre d’autres initiatives.

HalteauControleNumerique@protonmail.com
Fb : halteaucontrolenumerique
http://resistance-verte.over-blog.com/2019/10/halte-au-controle-numerique.html

La Ligue des Droits de l’Homme constate l’importance de l’intrusion dans notre quotidien des « technologies de l’information et de la communication », et de leur menace pour nos droits et les libertés.

Si ces technologies permettent de communiquer, de s’informer, d’agir à distance, de générer des mobilisations, elles permettent aussi de tout savoir, tout voir, tout contrôler. Elles ont donc une importance grandissante dans notre relation à l’exercice de la citoyenneté.

La LDH a particulièrement travaillé les questions liées au fichage, à la vidéosurveillance, à la biométrie et au contrôle social ; elle a traité de l’information et de sa libre circulation, des médias, de la liberté d’expression et de la censure.

Elle a adopté dès 2009 une résolution « Société de surveillance, vie privée et libertés ». Elle a mené plusieurs campagnes contre le fichage et contre la vidéosurveillance. Elle a déposé des recours au Conseil d’État (passeport biométrique, etc.). Elle s’est impliquée dans plusieurs programmes européens, et notamment dans le programme « Données per­sonnelles, des droits ? Informer et sensibiliser les jeunes citoyens européens ».

ldh42saintetienne@laposte.net
https://www.ldh-france.org

Le collectif Stop Linky 5G Loire, créé en septembre 2017, conteste le déploiement des capteurs communicants types Linky (électricité), Gazpar (gaz) et pour l’eau, ainsi que la nouvelle norme téléphonique 5G.

Ces dispositifs, dont l’utilité n’est pas pertinente pour les citoyen.ne.s, engendrent obsolescence programmée et gaspillage (mise au rebut de 81 mil­lions de compteurs pour des nouveaux moins durables, multiplication d’objets connectés inutiles et énergivores…), un risque majeur pour la santé publique (électrosensibilité, risques augmentés de cancers…) et la promesse d’une mise sous surveillance généralisée de la population.

Le collectif organise des réunions-débats et s’est engagé, avec d’autres, dans des actions judiciaires.

StoplinkySGLoire@protonmail.com
Fb : StoplinkySGLoire
http://resistance-verte.over-blog.com/stoplinkygazpar42.html

La Quadrature du Net a été créée sous forme de collectif en 2008, puis d’association en 2013. Cette organisation nationale a pour objet de défendre nos libertés à l’ère numérique et de promouvoir les com­muns pour porter les valeurs de l’Internet libre face aux coups de boutoir sécuritaires et mercantiles.

Alexis Fitzjean 0 Cobhthaigh est avocat au barreau de Paris, spécialiste des questions de droit liées au numérique, et aussi membre des Exégètes amateurs, de la Quadra­ture du Net…
Il défend actuellement l’action commune (Ligue des Droits de l’Homme, Fédération des Conseils de Parents d’Élèves, CGT Educa­tion, La Quadrature du Net, contre l’implantation de portiques de reconnaissance faciale dans deux lycées à Nice et à Marseille.

Félix Tréguer, chercheur associé au Centre Internet et Société du CNRS et membre fondateur de la Quadrature du Net. Il est l’auteur de L’Utopie déchue, une contre-histoire d’Internet (Fayard, 2019). Il a co-fondé, en septembre 2019, la plateforme Technopolice qui prône la résistance face à la mise sous surveillance de l’espace urbain à des fins policières, à travers les projets de smart et de safe cities. Cette plateforme intègre des forums autour des différents projets et des combats citoyens qui s’y opposent, et de la documentation.

contact@laquadrature.net
www.laquadrature.net
www.technopolice.fr