Non à Tropicalia

Une serre tropicale géante en projet dans le nord de la France

Nous, les Ebouriffés, sommes solidaires des collectifs de lutte contre Tropicalia, au moment où les grands argentiers de ce projet aberrant vont se réunir (fin juin) pour lancer les travaux.

Il est encore temps d’arrêter le désastre !

Depuis quelques années, un projet complètement fou menace les environs de la Côte d’Opale. Des promoteurs cherchent à construire une aberration écologique, économique, sociale et culturelle. Ce projet a pour nom Tropicalia. Il prend la forme d’une serre géante de 20.000 m², l’une des plus grandes du monde, dans un complexe touristique qui artificialisera plus de 9 ha de terres. Chargée d’abriter des aligators, des singes, des papillons… et une flore nécessitant une température minimale de 28°, au bord de la mer du Nord, elle sera portée à une hauteur équivalente à un immeuble de 12 étages.

Aucune garantie, aucune explication, aucun élément n’est donné sur le sort réservé aux animaux dans ce zoo géant, ni d’ailleurs sur leurs pays d’exportation. La cause animale ne semble pas la priorité de ce projet qui aiguise des appétits bien plus grands que l’apparente volonté de sauver des espèces en voie de disparition.

Il est évident que si l’on veut protéger des espèces, il faut agir sur leur environnement plutôt que de les faire traverser le monde, au risque de les perdre. Et que s’il faut agir ici, c’est pour sauver d’autres espèces et d’autres écosystèmes que des projets de ce genre menacent.

Par ailleurs, les technologies mises en avant dans ce projet pour réduire l’impact sur l’environnement n’ont jamais été essayées à cette dimension et sont loin d’avoir fait leurs preuves.

Avec un budget de plus de 70 millions d’Euros, ce projet ne pourrait voir le jour sans les aides publiques évaluées pour le moment à 12,4 millions d’Euros. Les arguments qui justifient cet engagement des pouvoirs publics sont la création d’emplois et l’impact économique ; ils sont creux.

Les 52 équivalents temps-pleins promis ne sont pas clairement indentifiés, et nous sommes certains qu’ils seront avant tout précaires, partiels, et sans formation à la clé.

Les retombées économiques espérées par ces mêmes pouvoirs publics et promises par les promoteurs du projet sont hasardeuses, puisque hôtels et restaurants des environs sont actuellement sous-fréquentés et que, avec le complexe hôtelier et les restaurants prévus dans la serre et autour, il n’est pas du tout évident qu’il conduira à changer cette réalité. Le prix d’entrée modérera de toute façon les ardeurs, même si l’on parle d’un voyage équatorial à moindre frais. À raison de 25 à 45 Euros par personne, on voit bien que cela ne s’adresse pas à tout le monde.

Enfin, dans une région au moral sinistré, qui développe bien souvent un sentiment d’infériorité ou une difficulté à valoriser son cadre de vie quotidien, plutôt que de mettre en avant des atouts indéniables et une richesse de faune et de flore, ce projet renforce l’impression que le beau est ailleurs.

IL EST ENCORE TEMPS D’AGIR !

collectifebouririffe@gmail.com

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NON : POUR LES ANIMAUX ENFERMES DANS LA SERRE,

       LE CONFINEMENT, C’EST TOUTE LA VIE

NON : UNE SERRE TROPICALE DANS LE PAS DE CALAIS ?

     LE MEPRIS DE NOTRE BIODIVERSITE

NON : DES ANIMAUX DERACINES ET CONFINES

     UN VIVIER POUR DE NOUVEAUX VIRUS

NON : TROPICALIA, BEAUCOUP D’ARGENT PUBLIC

     POUR UN CAPRICE DE MILLIONNAIRE ….

NOUS DISONS NON A TROPICALIA, POUR TOUTES CES RAISONS NON EXHAUSTIVES

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Non à Tropicalia

https://www.facebook.com/search/top/?q=non%20a%

Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur la page FB du collectif d’ associations locales et nationales opposées au projet de TropicaliaOpale, serre tropicale dans le Pas-de-Calais.
Cette page a pour vocation à être source d’informations, pour toutes et tous, informations forcément subjectives puisque vous êtes sur une des pages des opposants…

Avertissement :
Au vu des échanges passés sur les réseaux sociaux entre opposants et défenseurs du projet, nous serons vigilants, d’autant plus que Tropicalia Opale a lui, une « armée » d’ambassadeurs, pour qui la principale mission est de défendre Tropicalia. Ces « ambassadeurs » sont très actifs et actives, agressives et agressifs parfois, mais toujours aux faits des posts des opposants, sur leurs pages, mais aussi leurs comptes perso….A croire qu’ils et elles sont payé·e·s au nombre de posts écrits…
Nous n’hésiterons donc pas à les bannir, et supprimer les com qui nous paraitront tendancieux…Et ceci d »autant plus facilement que les promoteurs de ce projet l’ont déjà fait pour nous !!

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Le projet Tropicalia semble inspirer nos poètes locaux…

Merci donc à Pierre Mortreux pour « Tropicaca » !!

« Pierre Mortreux, connu également sous le nom d’artiste Pierre Monodon, n’hésite pas à adapter à sa sauce ce titre pour chanter sa colère et son opposition au projet Tropicalia, la plus grande serre au monde qui doit sortir de terre au champ Gretz, sur le territoire des communes de Rang-du-Fliers et de Verton.

« Monsieur le Président, je vous écris cette lettre pour faire part d’une bafouille de mes vieux pour me prévenir que les Tropiques allaient débarquer chez eux, lance le jeune artiste montreuillois, avant de poursuivre un peu plus loin, nous sommes des messagers et des donneurs d’alerte en mouvement… on ira au champ Gretz élever des barricades… »

https://www.lejournaldemontreuil.fr/…/montreuil-

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Vous dites non à Tropicalia, « la plus grande serre du monde », à… Rang du Fliers ?
Alors :

  • soutenez le gdeam-62

https://www.facebook.com/Gdeam-62-190907624390683/

  • Soutenez extinction Rebellion

https://extinctionrebellion.fr/

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Rappel de l’article paru sur reporterre

https://reporterre.net/Une-serre-tropicale-geante-proj

Extraits

 « Tropicalia offrira à ses visiteurs une expérience immersive dans un environnement d’envergure unique. 20.000 m² au sein de la plus grande serre tropicale du monde, érigée sur la Côte d’Opale et maintenue à une température ventilée de 26-28 °C toute l’année. Un monde animal et végétal en parfait équilibre pour le plaisir des sens, une porte ouverte vers la compréhension et le respect d’un écosystème unique. » C’est en ces termes passionnés que la holding Opal Tropical Concept (OTC) s’exprime sur son site internet. Des éléments de langage qui invitent au rêve, au voyage « dans une bulle de nature et d’harmonie, offrant un spectacle sensuel, exaltant, idyllique ».

Sous un énorme dôme de 35 mètres de hauteur, facilitant la croissance des arbres, un cénote — un gouffre rempli d’eau douce tel qu’il en existe au Mexique — serait l’une des attractions phare du dispositif. Du reste, plus de 8.000 papillons, des poissons d’Amazonie, des reptiles, plusieurs variétés d’orchidées, des bananiers, des manguiers côtoieraient « des colibris virevoltants ». La silhouette de ce minuscule oiseau, icône des mouvements écologiques, sert de logo à la holding OTC.

Un investissement global de 54,2 millions d’euros

À l’origine de ce projet prioritairement touristique, Cédric Guérin, un ancien vétérinaire séduit par les régions tropicales et reconverti dans les affaires. Il est aujourd’hui président de la holding OTC. La réalisation de la serre tropicale a été initialement introduite au sein de la zone d’aménagement concerté (ZAC) du Champ Gretz, délimitée par 71 hectares de terres agricoles, appartenant aux communes de Rang-du-Fliers et de Verton (Pas-de-Calais), et dont la communauté d’agglomération des Deux Baies en Montreuillois (CA2BM) est le maître d’ouvrage depuis quelques années. L’aménagement de cette ZAC prévoit la construction de logements, l’installation de petites et moyennes entreprises et industries (PME et PMI), le développement d’activités tertiaires ainsi que l’implantation d’une zone de loisirs et de tourisme dévolue désormais au porteur du projet Tropicalia. L’enquête publique, ouverte à la fin de l’année 2018 et relative à la mise en œuvre de la ZAC, a reçu un avis favorable du commissaire-enquêteur, lequel a souligné dans son rapport l’absence d’opposition ainsi que le respect, selon lui, des règles juridiques en vigueur. Le 14 mars 2019, le conseil communautaire de la CA2BM déclarait l’aménagement de la ZAC d’intérêt général et invitait le préfet du Pas-de-Calais à se prononcer en faveur d’une utilité publique. Ce qui fut fait le 30 avril 2019.

Le projet Tropicalia peut donc se concrétiser. Il exige un investissement global de 54,2 millions d’euros. Nicolas Fourcroy, associé de Cédric Guérin, évoque une demande de subvention auprès d’organismes susceptibles d’y répondre, selon lui, favorablement : « En juillet 2018, j’ai adressé au directeur régional pour les Hauts-de-France de l’Ademe [Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie] une lettre exprimant notre souhait de solliciter une aide de 7 millions d’euros de la part de l’Ademe et du Feder [Fonds européen de développement régional]. Ce courrier a été suivi d’un rendez-vous de présentation formel en décembre 2018 en présence de représentants de l’Ademe. Nous sommes encore en pourparlers. »

« Nos échangeurs thermiques sont indispensables, sans eux le projet Tropicalia ne pourrait pas voir le jour »

La conception de cette serre hors normes repose sur une technologie innovante. La structure serait chauffée naturellement à l’aide d’un système de double membrane gonflable. À ce propos, Nicolas Fourcroy déclare que la serre tropicale disposera, du point de vue de ses besoins en chaleur, d’une entière autonomie : « Il n’y aura aucun recours à l’énergie fossile, aucune chaudière ne sera requise. Par ailleurs, l’intégralité de la chaleur produite par l’effet de serre fera l’objet d’un recyclage et d’un stockage. Il sera possible de transférer les calories de l’air dans des bassins d’eau qu’elle réchaufferait. Cette chaleur sera restituée la nuit ou durant les périodes les plus froides. » S’appuyant sur des « études très sérieuses effectuées par des bureaux techniques », Nicolas Fourcroy estime que les ressources excédentaires de chaleur seront « revalorisées en interne mais aussi en externe puisqu’elles seront exportées et alimenteront un réseau partagé notamment avec un établissement hospitalier situé à proximité ».

Jaouad Zemmouri, inventeur de la technologie en question, dite Terrao Exchanger, préside la société Terraotherme, basée à Wavrin et à Grande-Synthe (Nord). Selon le journal Les Échos, l’échangeur de la société est « doté de deux principales capacités : la récupération d’énergie et les échanges de matières ». Le dispositif de dépollution a été testé sur le centre de valorisation énergétique de la communauté urbaine de Dunkerque. Le président de Terraotherme confirme les propos de Nicolas Fourcroy : « Nos échangeurs thermiques sont indispensables, sans eux le projet Tropicalia ne pourrait pas voir le jour. Ils feront usage de la réserve de 1.000 m3 d’eau située sous la serre afin de la refroidir l’été et de la réchauffer l’hiver. Le stockage de la chaleur peut être assuré pendant cinq à six jours maximum et si, durant la période hivernale, le froid intense persistait au-delà de ce délai, nous serions contraints d’abaisser la température à 22 °C sans que, probablement, la faune et la flore de la serre en souffrent. Toutefois, nous aurons recours à l’énergie électrique pour alimenter les échangeurs, les ventilateurs et les pompes. » Par ailleurs, la surface du dôme autoriserait la récupération d’eaux pluviales indispensables aux besoins des plantes toute l’année.

Au cœur de la troisième révolution industrielle

La région Hauts de France a été sollicitée par OTC pour prêter 2 millions d’euros sur sept ans au titre du dispositif d’aide à l’implantation, écrit La Voix du Nord dans son édition du 29 mai 2019. Le quotidien régional ajoute qu’une banque d’affaires londonienne se présentera sur les marchés financiers pour lever des fonds. Ajoutée aux capitaux propres gérés par OTC, c’est en définitive une dette de 47 millions d’euros que la holding devra supporter afin de boucler le dossier financier. Quant à la CA2BM, soutien vigoureux du projet, elle apportera 500.000 euros.

Le service de communication d’OTC n’hésite pas à intégrer le chantier de la plus grande serre tropicale du monde au cœur de la troisième révolution industrielle, chère à la région Hauts de France et promue par l’essayiste étasunien Jeremy Rifkin. Précisons que cette nouvelle révolution industrielle, déployée dans les Hauts de France, est affublée du signe de ralliement Rev3. Elle vise à faire de cette région l’un des territoires européens les plus avancés dans le domaine de la transition énergétique et de la mise en œuvre des technologies numériques. « À chaque révolution industrielle, lit-on sur le site de Rev3, nos manières d’échanger, de produire, de consommer, de nous déplacer, de créer de la valeur, changent. Nous voulons transformer l’économie de notre territoire pour tirer parti de ces bouleversements et inscrire pleinement notre économie dans le monde de demain. »

Le projet Tropicalia s’inscrit idéalement dans cet ambitieux programme. La serre n’œuvre-t-elle pas, selon ses concepteurs, pour un monde durable, ne favorise-t-elle pas le rayonnement économique et ne participe-t-elle pas à la naissance d’une centaine d’emplois ? Cinquante d’entre eux seraient créés directement dans les secteurs du marketing ou du management, cinquante autres, indirects, prendraient la forme de services externalisés comme la restauration.

« 850 places de parking pour les voitures, 25 pour les bus afin d’accueillir 500.000 visiteurs chaque année ! »

Tropicalia, réalisation emblématique de cette troisième révolution industrielle, n’en justifie pas moins des critiques de la part d’un ingénieur de 29 ans, Damien, membre du mouvement Extinction Rebellion Lille et qui souhaite rester anonyme : « On nous dit que l’insertion du dôme dans son environnement passe par un paysagement visant à valoriser le potentiel écologique du site ! Mais, sur les 9,3 hectares que représente l’ensemble du projet Tropicalia, la faune et la flore vont être mises à mal. On se détourne de la nécessité de préserver un écosystème local pour mieux faire la promotion d’un écosystème tropical sous prétexte de sensibiliser les visiteurs à l’écologie et de leur donner l’envie de voyager ! Chez nos voisins européens, au Pays de Galles, aux Pays-Bas, les pouvoirs publics se préparent à la montée des eaux alors qu’ici ils encouragent et subventionnent des projets insensés. » Il ajoute : « 850 places de parking pour les voitures, 25 pour les bus afin d’accueillir 500.000 visiteurs chaque année ! Des routes encombrées, des pollutions multiples ! Du béton et du bitume sur un territoire que l’on pouvait préserver. Et je ne parle pas du coût écologique du transport des animaux et des végétaux ni de la construction de l’édifice ! C’est de l’écoblanchiment à l’état pur. »

Sur ces sujets, Nicolas Fourcroy a une approche évidemment très différente : « L’impact écologique des 500.000 visiteurs annoncés la première année sera le plus faible possible. On pourra se rendre sous le dôme à pied depuis la gare TGV de Rang-du-Fliers, ou encore à vélo. Les transports en commun seront privilégiés de manière à limiter l’empreinte carbone. De même, nous prendrons le plus grand soin pour le transport des espèces en provenance de fermes d’élevage présentes partout dans le monde. Il n’y aura aucun prélèvement naturel, aucune transplantation. Quant aux arbres d’une quinzaine de mètres de hauteur, ils proviendront d’exploitations en sylviculture spécifiques déjà sollicitées par d’autres créateurs de serres tropicales. »