Des nouvelles venues de Belgique

La France championne des mesures liberticides

Et … la preuve par la Vesdre

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L’avenir démocratique de la France est bien sombre

Depuis deux décennies les démocraties occidentales voient les gouvernements édicter des lois ou des décrets qui restreignent de plus en plus les libertés fondamentales. Prises par les exécutifs, ces mesures court-circuitent souvent les assemblées qui devraient les avaliser. Nous parlons ici de l’Europe de l’Ouest ou d’Amérique du Nord, pas des pays de l’est européen qui sont passés brutalement d’un régime communiste à un capitalisme et des gouvernements parfois aussi autoritaires que ceux qui les précédaient.

Nous prendrons ici l’exemple de la France qui illustre comment des exécutifs, conseillés par des groupes d’« experts » parfois non connus et certainement non constitués démocratiquement, grignotent progressivement les libertés de leurs citoyens.

De telles politiques liberticides ont débuté après l’attentat du 11 septembre 2001 à New York et ont été développées sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme. Déjà, La France avait une tradition, héritée du Bonapartisme, qui restreignait la liberté d’expression pour la raison d’empêcher « les propos séditieux proférés dans des lieux ou réunions publiques »(1).Le délit d’apologie du terrorisme fut lourdement alourdi par la loi du 13 novembre 2014 qui prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison pour toute personne marquant une sympathie quelconque pour des groupes ou des personnes accusées de « crimes » qualifiés de terroristes. De tels délits peuvent être l’objet d’une comparution immédiate suivie d’un emprisonnement à la fin de l’audience. Le durcissement de la juridiction a aussi prévu l’autorisation pour la police de contrôler les citoyens n’ayant commis aucun délit et de fouiller leurs sacs et leurs véhicules. Après l’adoption de telles mesures, un parlementaire a traduit l’opinion de tous les démocrates en soulignant que de telles mesures devaient être limitées dans le temps et qu’il fallait « revenir à la légalité républicaine fin 2003. Il n’en fut rien, bien au contraire.»

On a aussi vu qualifier d’antisémitisme l’expression de critiques envers l’actuel gouvernement israélien. Des sanctions sont possibles pour tout citoyen appelant au boycott des produits venant d’Israël. La France est le seul pays qui a édicté une telle mesure très intéressée électoralement.

Les attentats de 2015 (Bataclan, Stade de France, terrasses des cafés, promenades des Anglais à Nice) ont poussé le président Hollande à donner encore plus de pouvoirs d’exception à la police, notamment en lui permettant de perquisitionner dans les logements sous le prétexte d’un simple soupçon. La crise des Gilets jaunes fut aussi un événement propice à un durcissement des actions des forces de l’ordre lors des manifestations.

La dictature sanitaire

C’est avec la pandémie qui a débuté en mars 2020 que l’on a vu apparaître un nouveau type de mesures liberticides en s’appuyant sur la volonté (légitime, mais excessive) de lutter contre le virus Covid-2019. Lors de la première vague, les déplacements au-delà d’un périmètre restreint furent strictement interdits sauf document d’exception… rédigé par celui qui dépassait les bornes (?). C’est ainsi que l’on a vu des drones surveiller les plages et intimer l’ordre par haut-parleur à une brave dame promenant son chien de rentrer immédiatement chez elle. Le Conseil constitutionnel a d’ailleurs considéré que les restrictions de déplacement « portaient atteinte à la liberté d’aller et venir ». Il a pourtant jugé que l’atteinte à la Constitution était acceptable, car justifiée par des raisons sanitaires.

Ces drones sont donc une nouvelle technologie de surveillance dont l’utilisation n’est encadrée par aucune loi. La Ligue des droits de l’Homme a sollicité l’avis du Conseil d’État sur l’usage de ces engins et celui-ci a jugé, le 22 décembre 2020, que cette pratique était illégale et a interdit ces vols, mais la préfecture de Paris a passé outre à ce jugement. Le gouvernement a dès lors tenté de créer un cadre légal pour l’utilisation de drones dans la loi « sécurité globale », mais le Conseil constitutionnel a cette fois censuré les articles relatifs à cette tentative de régularisation de la pratique. D’ailleurs les drones ne peuvent identifier les personnes, sauf à pratiquer la reconnaissance faciale, une disposition fort développée en Chine. Les mêmes personnes qui veulent promouvoir cette technique en France ont pourtant jugé qu’elle était là-bas le signe… d’un régime dictatorial. En fait, le but est plutôt d’impressionner la population et de faire ressentir aux citoyens la présence constante de l’œil de l’État. On pense au panoptique du biopouvoir ou à l’œil de Soron dans la fiction « Le seigneur des anneaux ».

Une nouvelle étape dans la duplicité du pouvoir a été atteinte avec la vaccination. Au départ, elle était recommandée, mais on jurait qu’elle ne serait pas obligatoire. Pourtant, déjà le 19 juillet 2021, un simple décret ministériel décidait qu’un pass sanitaire serait demandé pour pouvoir pénétrer dans un lieu accueillant plus de 50 personnes alors qu’auparavant le jauge était fixée à 1.000 personnes. Et le 5 août on assistait à une lourde extension de ce pass sanitaire. Au final, chacun devrait présenter son fameux QR code attestant de son statut vaccinal ou sérologique pour un grand nombre d’activités quotidiennes : aller au restaurant ou au café, prendre un train, aller au cinéma, se rendre au concert, visiter un proche à l’hôpital… Qui va contrôler ces pass sanitaires ? Le patron de café, l’employé de cinéma… ? Ces simples citoyens connaîtront ainsi l’identité et l’âge de tous ceux qui veulent entrer. On peut se demander si le RGPD autorise une telle disposition. Les partisans du maintien de l’État de droit ont durement critiqué cette mesure, notamment la Défenseuse des droits qui a affirmé :

Ces mesures restrictives affectent des pans entiers de la vie quotidienne et entravent l’accès de l’espace public à des millions de personnes.

 Elle y voit le risque « d’un contrôle d’une partie de la population par une autre partie de celle-ci ». Le Conseil constitutionnel, lui, n’a rien trouvé à redire au pass sanitaire élargi, mais a quand même censuré une autre disposition du projet gouvernemental : celle qui prévoyait l’isolement obligatoire de toute personne diagnostiquée positive au Covid-19. En prison, tous les malades atteints par le virus ?

Folie du contrôle total

Des sénateurs de la droite et du centre vont eux encore plus loin. Ils imaginent des expériences de vidéosurveillance avec contrôle facial, traçage individuel avec géolocalisation, obligation de porter sur soi un smartphone allumé en permanence… Vous vous croyez dans un film de science-fiction dystopique ? Pas du tout, vous êtes dans la tête d’élus de la République. De plus, faire respecter couvre-feu, confinement, pass sanitaire et quarantaine, « impliquerait de croiser trois types de données : données d’identification, données médicales et données de localisation ». Ces renseignements seraient issus des pouvoirs publics, mais aussi d’entreprises et de personnes privées (dossiers médicaux, transports, opérateurs du web…). Pour atteindre  la surveillance totale de tout citoyen, ces données devraient converger vers une plateforme informatique déjà baptisée « Crisis data Hub », activé en cas d’urgence, non seulement sanitaire, mais aussi en cas de catastrophe naturelle, industrielle, de terrorisme… On ne décrira pas toutes les folies prévues par ces élus (caméras thermiques dans les lieux publics, électrocardiogrammes et pesées réalisés à la maison, etc.), mais on est bien dans un scénario à la Big Brother puissance 10.

De plus, quand on connaît l’empreinte énergétique énorme de tous ces objets connectés, ces dizaines de millions de capteurs indiscrets feraient exploser les émissions de CO2 de la France, transformée en exemple européen de pouvoir étatique omniscient, transformant le pays en grande prison à l’air libre.

La Commission nationale de l’informatique et des libertés a beau mettre en garde contre « le risque d’accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée », rien n’y fait et malgré l’échec à terme des précédentes mesures restreignant la liberté, le pouvoir accélère sa politique liberticide.

De plus en plus de citoyens, alertés par des scientifiques, des défenseurs des droits humains, des philosophes… manifestent contre ces mesures et notamment contre l’obligation vaccinale. Ils sont alors taxés, avec la complicité des médias dominants, d’obscurantistes, de complotistes, de militants d’extrême droite (qui tente effectivement de récupérer la colère). La liberté d’expression et de choix de vie est donc gravement menacée et l’avenir démocratique de la France est bien sombre.

pour.press

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Climat : la preuve par la Vesdre

La Belgique entière s’est émue de la crue catastrophique qui a frappé les riverains de la Vesdre et d’autres rivières de Wallonie (à Ottignies notamment ainsi qu’en Allemagne). Plus de 40 morts, des dizaines, des centaines de maisons détruites ou inhabitables, c’est du jamais vu.

D’abord, on a pu constater qu’en cas d’événements aussi terribles, c’est la solidarité qui s’est manifestée. Le chacun pour soi que certains présentent comme le résultat des catastrophes, notamment dans les fictions américaines, ne s’est pas manifesté. Au contraire, on a assisté à la solidarité des voisins proches et puis à celle de simples citoyens venus aider de fort loin (de Flandre notamment).

Ce que les médias n’ont guère souligné c’est la cause de ces pluies exceptionnelles qui ont frappé cette région. L’augmentation de la température, même si elle est limitée à 1,5 ou 2 degrés, se communique lentement aux eaux des mers et des océans. En conséquence, l’évaporation de l’eau de surface croît elle aussi et la vapeur d’eau ainsi émise va grossir les nuages. Cette augmentation de la nébulosité finit logiquement par retomber quelque part en quantités jusque-là inconnues. Les régions du sud-est de l’Asie le constatent notamment déjà : les moussons et les cyclones augmentent en intensité et en nombre. Mais en juillet, ce fut une grande partie du sud de la Belgique qui fut la victime. Le danger se rapproche donc et n’est plus limité à des lointaines régions. Certes, l’aménagement du territoire et les nombreuses dérives qui s’y sont installées ces dernières 50 années, en omettant notamment de préserver systématiquement les zones inondables, ont gonflé les conséquences. Il n’empêche : jamais autant de pluie au mètre carré n’était tombée dans notre pays en si peu de temps ainsi que le rapportent déjà les premières conclusions de la commission d’enquête menée au Parlement wallon.

Ainsi donc, la grande majorité de nos concitoyens doit savoir que le changement climatique, avec ses conséquences funestes, a bien commencé, chez nous aussi. Par contre ils sont nombreux qui ne veulent pas y croire, c’est-à-dire qu’ils refusent d’intégrer cette donnée dans leurs actes quotidiens et dans leurs choix de vie. Il en va encore de même chez bon nombre d’élus comme on peut le voir dans les tergiversations actuelles autour de la cop 23 ou encore dans le refus du gouvernement fédéral d’envisager une commission d’enquête à son niveau alors que l’aide d’urgence doit être repensée fondamentalement ainsi que le montre aussi l’examen de la première catastrophe climatique que nous avons subie en juillet dernier.

Depuis des années, les objecteurs de croissance alertent sur cette évolution négative et sur les autres effets destructeurs du dérèglement climatique dû à la croissance de nos émissions de CO2. Ils proposent la seule solution raisonnable : réduire la consommation et la production d’objets ou de services qui, inéluctablement, augmentent les émissions de gaz à effet de serre.  Pourtant, les médias dominants et la publicité commerciale incitent à consommer toujours plus. Une aberration pour nous. Nous invitons donc chacun/ne à rejoindre les groupes anti-pub qui agissent sur nos territoires à différents endroits dont Bxl et Namur.

Espérons que les faits qui s’accumulent, dont la catastrophe que nous venons de vivre, fera basculer du bon côté nombre de citoyens et de responsables politiques. Ils constateront aussi qu’une certaine sobriété volontaire permet une meilleure qualité de vie.

Mouvement politique des objecteurs de croissance

mpoc.be