L’EAU c’est la vie

Ce sujet vous concerne tous, pour nous mêmes, pour les générations à venir, pour la nature et la biodiversité, etc.

Un article aussi sur les pesticides dans l’eau

Cette EAU si précieuse, doit être préservée, protégée,surveillée, gérée très sérieusement et rigoureusement de façon la plus impartiale, pour être partagée équitablement. C’est notre bien commun, donc c’est à nous d’agir , à nous tous de prendre ce sujet en responsabilité.

Les changements climatiques bien plus rapides que ce qui était annoncé,  les constats des pollutions avec de très nombreuses substances chimiques identifiés à risque pour la santé et la biodiversité, les phénomènes nouveaux comme les coulées de boue dans nos campagnes( perte de vie du sol),  les habitudes de consommation de l’eau pour de nombreux usages: …à la maison, en agriculture, en industrie, etc…tout cela mérite que chacun de nous s’exprime , donne son avis, questionne, alerte, demande,agisse, mobilise, …

Exprimez vous dans l’enquête publique en cours ( jusqu’au 11 mai) sur le SAGE ( Schéma d’Aménagement et de Gestion des eaux) de bassin versant Scarpe amont ( vallées de la Scarpe, du Gy et du Crinchon). 

Possibilité, non seulement de la faire par internet, mais aussi en allant dans les mairies citées( voir site internet) en notant votre avis sur le registre prévu, ou en envoyant des courriers à l’adresse suivante:

Monsieur le président de la commission d’enquête, 62000 Mairie d’Arras

Voici le lien internet pour accéder aux documents et pour donner vos avis en ligne.

https://www.cu-arras.fr/enquete-publique-sage/

( rubrique « EAU », ligne « Demande d’appobation du schéma d’aménagement et de gestion de l’eau Scarpe amont »)

Merci d’avance pour votre participation

Gabriel Bertein

Maire de Rivière

0612501602

NB: des séances de ciné débat sont prévues ( voir l’avis d’enquête publique sur le site internet)

** **

Je vous encourage à participer à cette enquête publique( juqu’au 11 mai) à donner votre avis, vos suggestions, vos alertes, …sur ce sujet qui nous concerne tous…

Voici pour alimenter vos réflexions:

Vous savez certainement que le Pas-de-Calais vient de passer en vigilance sécheresse, …du jamais vu aussi tôt en saison !

Les évolutions climatiques sont bien plus fortes et plus rapides que ce qui était initialement prévu…

Voici celles concernant l’eau sur le grand bassin versant Artois-Picardie( horizon 50 années)…

– diminution de la pluviométrie de 5 à 10%

– diminution du débit des rivières de 25 à 40%

– diminution de la recharge des nappes phréatiques entre 6 et 46% 

En plus du risque de réduction en quantité , les masses d’eau sont en mauvais état chimique: on y retrouve les nitrates en quantité de plus en plus fortes, de très nombreuses molécules chimiques du fait des traitements accumulés en agriculture conventionnelle. De plus en plus de ces produits utilisés hier , sont progressivement interdits du fait des risques d’impacts sur la santé… Tous ces cocktails chimiques et la façon de travailler le sol( puissance et poids des machines, moins de matière organique remise dans le sol…)  ont fait s’effondrer la vie du sol ( lombrics, insectes, etc…) . Voilà la cause principale des phénomènes de plus en plus inquiétants observés :

– les « coulées de boue »  : l’ADEME ( Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) déclare dans son livret dont je vous conseille la lecture nommé  » Les sols portent notre avenir » :  » La capacité des sols à absorber l’eau peut être réduite de 90% s’ils ne contiennent pas de vers de terre ». D’où aussi des nappes phréatiques qui se rechargent moins bien…l’eau ne s’infiltre plus correctement et part vers les cours d’eau…

– « les oiseaux des campagnes disparaissent à une vitesse vertigineuse » : alertent ensemble en mars 2018 le CNRS ( Centre National de la Recherche Scientifique) et le Muséum National d’Histoire Naturelle. L’intensification des pratiques agricoles est mise en cause par ces institutions et ils déclarent que les déclins sont très marqués depuis 2008-2009:  » une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposée par la politique agricole commune, à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé surprotéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes »,  insecticide neurotoxique très suspecté dans la raréfaction de tous les insectes et notamment ces abeilles. Disparaissent…perdrix, alouettes, bruants, moineaux, hirondelles, etc…

N’est il pas temps de prendre des décisions fortes et courageuses ? 

Nous avons bien su décider d’arrêter l’utilisation d’intrants chimiques dans nos communes. Tout le monde l’accepte et le comprend désormais. 

Ne faut il pas désormais faire de même le plus vite possible dans nos campagnes?  Un autre modèle agricole est possible notamment en utilisant des variétés résistantes aux maladies.

L’ADEME , dans sa revue sur les sols, déclare:  » Le sol régule les flux d’eau et il filtre et épure les eaux » et cite un exemple à suivre:  » Pour préserver la qualité de sa ressource en eau potable, la ville de Munich a acquis et boisé des terres ( 1600ha) et a mené un programme incitatif de conversion à l’agriculture biologique des exploitations agricoles ( 2500ha, 110 fermes) dans la zone d’influence du captage principal. Le coût de ces actions pour le consommateur d’eau est de 0,005 euro par M3 et le coût évité pour les équipements de traitement classique a été de 0,23 euro par M3″.

Faut il continuer d’autoriser des forages pour l’irrigation des cultures ? Force est de constater le gaspillage de cette eau si précieuse?

Faut il continuer l’expansion dans nos campagnes de l’agro industrie mondialisée , comme pour la pomme de terre, connue comme une des cultures les plus néfastes de par les exigences de l’industriel ( intrants chimiques multiples, insecticides, fongicides, défoliants, herbicides …et  un travail mécanique du sol très impactant).

Faut il continuer d’encourager et aider des grosses exploitations agricoles par subventions pour l’installation de méthaniseurs qui utilisent des cultures pour leur fonctionnement? En effet, la matière organique est précieuse pour la vie du sol.

Ne faudrait il pas plutôt aider les éleveurs et notamment ceux qui pratiquent l’élevage extensif qui permet de maintenir les pâturages , bocages qui ceinturent nos villages et qui ont un rôle important pour capter et filtrer l’eau?

J’espère que cela vous aidera dans vos réflexions.

N’hésitez pas à me contacter , à me questionner si besoin.

Gabriel Bertein, Maire de Rivière  0612501602

NB: lien pour le film présenté en accompagnement de l’enquête publique et faisant l’objet de ciné débats:

le 3 mai, 18h, Avesnes le Comte, salle de la com de com Campagnes de l’Artois

le 4 mai, 18h, Vitry en Artois, salle communale.

https://communederiviere.fr/2023/04/22/documentaire-sage-scarpe-amont/

** **

Les PESTICIDES et leurs MÉTABOLITES

Ces derniers temps, les métabolites du Métolachlore puis du Chlorothalonil  trouvés dans les eaux, ont beaucoup fait parler d’eux, suite à la diffusion de rapports de l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire.  Il est même possible que dans l’avenir, d’autres métabolites potentiellement dangereux soient découverts avec l’évolution des techniques d’analyse.

Les métabolites sont les produits de dégradation du pesticide initial.

Notre modèle agricole est en cause, les lobbies sont à l’oeuvre pour minimiser les conséquences, et la question du traitement des eaux peut se poser. Ci dessous quelques articles parus récemment.

La Coordination eau, après la protection des captages, l’accompagnement des agriculteurs, et la question des normes, insiste sur les inconvénients d’un traitement possible par l’osmose inverse basse pression (une filtration très fine de l’eau mais qui aboutit au rejet des polluants en aval dans un cours d’eau, et est très énergivore).

pesticides coordination eau 

Générations Futures réagit face au lobbying de la FNSEA et aux décisions de notre ministre de l’agriculture.

pesticides générations futures

La Confédération Paysanne souligne aussi « l’irresponsabilité du gouvernement ». « L’urgence est à la transition agroécologique et au changement de modèle ».

pesticides conf

Un long article du journal Le Monde étudie de manière détaillée les différents aspects de ce problème.

pesticides Le Monde

eausecours62.org