Mort d’Henri Lenfant

Sa famille demande « la vérité » et manifeste à Béthune

Quelques infos sur l’assassinat de Henri Lenfant, 23 ans, membre de la communauté des gens du voyage, mort dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018, tué par balle par un gendarme du GIGN à Fouqières, boulevard … Malik Oussekine :

Une manifestation de soutien à la famille d’Henri Lenfant a eu lieu à Béthune, ce samedi 19 janvier à 15 heures.

« Justice pour Henri » : c’est le message que veulent faire passer les proches d’Henri Lenfant et leurs soutiens, ce samedi après-midi à Béthune. Une manifestation partira à 15 heures de la Grand Place, et rejoindra le tribunal. Les manifestants porteront un t-shirt avec le visage du jeune homme.

Henri Lenfant, 23 ans, membre de la communauté des gens du voyage, est mort dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018, tué par balle par un gendarme du GIGN. Les militaires intervenaient à l’entrée du campement de Fouquières-lès-Lens, où était à l’époque installée la famille d’Henri Lenfant, pour interpeller une bande soupçonnée de cambriolages.

Le gendarme est mis en examen pour violence avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, placé sous contrôle judiciaire, et l’enquête se poursuit. Mais la famille craint d’être oubliée par la justice.

Peur qu’on essaie d’étouffer l’affaire

Aude Labalette, la veuve d’Henri Lenfant, et mère de ses deux filles de 4 et 5 ans, a « peur qu’on essaie d’étouffer l’affaire, parce qu’on est des gens du voyage. Mais on a les mêmes droits que tout le monde. Je veux montrer que ce n’est pas parce qu’on est des gens du voyage qu’on n’a pas droit aux mêmes lois qu’un gendarme« .

La famille se pose beaucoup de questions : elle affirme qu’Henri Lenfant n’avait pas d’arme, alors pourquoi le gendarme a-t-il tiré ? Que dit le rapport d’autopsie ? Aude Labalette s’interroge également : « pourquoi avoir envoyé le GIGN ? Pour les terroristes, ou les bandes armées, d’accord, mais ce n’était pas le cas d’Henri« . 

Les caravanes sont aujourd’hui installées à Sin-le-Noble, car il était impossible pour la famille de rester sur le campement où est mort Henri Lenfant. Son père, Georges, dit qu’il ne se passe pas un instant sans qu’il pense à ce moment : « ils m’ont pris ma vie. Je n’ai plus de vie, c’est de la survie. Je ne pense qu’à mon gamin. C’est même plus de la colère que j’ai, c’est de la haine. Savoir la vérité, et savoir le gendarme en prison, ça me soulagerait le cœur« . 

Pour le parquet, « tout ce qui pouvait être fait l’a été »

Le procureur de la République de Béthune, Philippe Peyroux, indique que l’enquête se poursuit, et que le dossier est accessible aux avocats. Il rappelle aussi qu’il a reçu la famille d’Henri Lenfant après les obsèques. « Tout ce qui pouvait être fait l’a été » affirme le procureur.

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/mort-d-henri-lenfant-sa-famille-demande-la-verite-et-manifeste-a-bethune-1547829250

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et les suites :
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