Enquête exclusive
50 ans d’approximations et de mensonges de la part des acteurs du nucléaire !
De l’EPR de Flamanville dont le coût est passé de 3,3 à près de 20 milliards en passant par les dernières prévisions du Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) qui envisage une augmentation de 41% la consommation électrique française dans les 12 prochaines années alors que celle-ci stagne depuis plus de 20 ans, l’histoire du nucléaire est riche en approximations !
Agir pour l’Environnement a mené une enquête historique retraçant 50 ans d’erreurs et d’approximations commises par les acteurs du nucléaire.
Le but du rapport est de démontrer comment les arguments justifiant la construction de nouvelles centrales sont systématiquement erronés, en raison de la surestimation des prévisions de consommation électrique en France et de la sous-évaluation des coûts de construction des centrales.
Forte de cette analyse historique de plusieurs décennies, Agir pour l’Environnement s’interroge ouvertement sur la crédibilité du « scénario de transition énergétique pour l’Europe à horizon 2035 » présenté par RTE, le 12 juin 2023.
En effet, entre 2001 et 2022, la consommation électrique du pays n’a augmenté que de 3,4 TWh, passant de 449,9 TWh à 453,3 TWh (+ 0,75 %). Selon RTE, en l’espace de 12 ans la consommation électrique en France pourrait passer de 453,3 TWh à 640 TWh, soit une augmentation de 186 TWh (+41%). Cette hausse envisagée par RTE, filiale d’EDF, est d’autant plus curieuse que la consommation française a baissé de 18 TWh en 2022 et de plus de 14 TWh rien qu’au premier semestre 2023.
Contrairement à ce que nous annoncent les acteurs du nucléaire, la France a connu au 1er semestre 2023 une consommation historiquement basse, inférieure à celle constatée durant le confinement de 2020 !
Nous demandons d’urgence une planification énergétique mettant l’accent sur la sobriété, l’efficacité et le développement des énergies renouvelables. L’industrie du nucléaire nous enferme pour des générations dans un système productiviste, dangereux pour l’humain et l’environnement
Pour lire le rapport :