Les Soulèvements de la terre

Appel à la saison 7

Cela fait maintenant 3 ans que les Soulèvements de la terre bataillent sans relâche contre ceux qui planifient le ravage. En mars dernier, suite à la manifestation de Sainte-Soline, l’État a voulu nous écraser par une répression mêlant l’arsenal anti-terroriste et la dissolution administrative. Notre réponse a été de maintenir un rythme soutenu d’actions déterminées durant la saison 5, de Saint-Colomban à la Maurienne en passant par Rouen. La saison 6 s’est ensuite ouverte par une ZAD alpine au sommet de la Girose pour interrompre le chantier du 3e tronçon du téléphérique de la SATA. En octobre, une grande manif-action avec 6 cortèges coordonnés contre l’A69 a débordé le dispositif policier. En décembre, la saison s’est conclue par une vaste campagne d’actions décentralisées contre Lafarge et le monde du béton appelée par une large coalition d’organisations et appuyée par les comités locaux des Soulèvements. 

Quelques semaines auparavant, au terme d’une audience ubuesque, la dissolution avait fini par faire pschiiiit. Bien que la menace répressive continue de planer au-dessus de nos têtes, nous sommes encore là, prêt·es pour une septième saison de blocages, d’occupations et de désarmements.

Nous continuons de creuser notre sillon : quitter le registre des petits gestes pour embrasser celui de l’action collective résolue, convertir les espoirs sans cesse déçus de transition écologique en foyers de résistances territoriales. Nous ouvrons aussi de nouvelles pistes pour arrimer davantage l’écologie aux luttes sociales et construire pas à pas des actions avec les travailleur·euses du BTP et du complexe agro-industriel.

Alors que s’ouvre la campagne pour les élections européennes, partout sur le continent l’extrême-droite monte en puissance, et s’inscrit dans une exaltation nationaliste de la terre. Au rebours de ce repli réactionnaire comme de la campagne anti-écolo du gouvernement, nos actions visent à défendre et reprendre les terres dans une perspective écologiste, anticapitaliste, anti-patriarcale et anticoloniale. Nous croyons dans nos capacités à agir pour une vie désirable dans un monde habitable où tous.tes puissent avoir accès à la terre, au logement et à l’alimentation.

Ces dernières semaines en France, deux fronts cristallisent particulièrement le retour de la terre et des questions agraires au cœur de la conflictualité politique contemporaine : d’un côté la révolte agricole, de l’autre la résistance acharnée contre les chantiers de l’A69. L’un des enjeux de la saison 7 est bien de continuer à articuler les résistances agricoles et écologistes, que nos adversaires cherchent à opposer par tous les moyens.

Révoltes agricoles

Depuis janvier, les paysan·nes ont quitté leurs terres et leurs bêtes pour bloquer des autoroutes, encercler les préfectures, prendre d’assaut Rungis et le salon de l’agriculture. Ce qu’expriment ces gestes, c’est que le système agricole actuel n’est plus tenable. Les éleveur·euses du Tarn l’ont affirmé d’emblée : si rien ne change, les fermes moyennes – dites « familiales » – vont disparaître et le métier de paysan·ne avec.

Ces fermes sont prises en étau ; en amont par les industries qui leurs fournissent intrants, engrais, aliments, pesticides, et en aval par celles de l’agro-alimentaire et de la grande distribution. Cette situation résulte de 50 ans de politiques publiques tournées vers l’agrandissement et l’industrialisation. 

Cette situation résulte de 50 ans de politiques publiques tournées vers l’agrandissement et l’industrialisation. 

En pleine révolte agricole, si le gouvernement laisse faire, c’est qu’il sait pouvoir compter sur le syndicat majoritaire pour capturer la colère. La FNSEA détourne les souffrances professionnelles et les difficultés existentielles pour focaliser stratégiquement ses revendications sur les jachères et les normes environnementales européennes. Le gouvernement se presse d’accéder à ce qui est compatible avec les desseins du complexe agro-industriel : le plan Ecophyto est mis à l’arrêt et l’empoisonnement de la terre, de l’eau et des paysan·nes continue de plus belle. 

Derrière une unité mise en scène, de profondes inégalités divisent le monde agricole. Une ligne de fracture le traverse : d’un côté, une élite en col blanc qui ne milite que pour ses intérêts économiques ; de l’autre des travailleur·euses étoufé·es par le complexe agro-industriel. Parmi ces travailleur.euses, des paysan.nes qui triment – dans des fermes moyennes conventionnelles comme en agriculture biologique – et se voient dérober une large part des fruits de leur travail, mais aussi, une masse de salarié·es invisibilisée : des ouvrier·es agricoles enrôlé·es par l’industrie légumière ou viticole, des opérateur·ices d’abattoirs, des caissier·es de supermarchés. 

Les agriculteur·ices sont incité·es par la FNSEA et la Coordination Rurale à se battre seul·es, à mener une lutte corporatiste. Pour neutraliser la critique de l’agro-industrie, maintenir la fiction de l’unité et générer un repli identitaire, on nous rabâche la ritournelle de « l’agri-bashing » : les agriculteur·ices seraient méprisé·es par le reste de la population. Cette rengaine a été une fois de plus démentie par le soutien populaire à la révolte. Pour nous, lutter contre le complexe agro-industriel, ce n’est pas stigmatiser les agriculteur·ices. Au contraire, c’est en s’attaquant à ce système qui concentre les terres, les aides et le capital que l’on pourra défendre les conditions de vie, le revenu et le métier des paysan·nes.

La Confédération Paysanne a tenté par ses actions – blocages des plateformes de la grande distribution, occupation du siège de Lactalis – de mettre en lumière certains fondements réels du problème paysan : la faiblesse des revenus et la concurrence destructrice imposée par le libre-échange. Or, ces problèmes ne sont pas propres au monde agricole, loin de là ! 40 ans après la mort de Bernard Lambert, fondateur des Paysans-Travailleurs, le temps est venu de renouer avec un mouvement qui déborde le cadre corporatiste pour réinscrire les luttes paysannes dans la lutte des classes.

Nos adversaires traduisent chaque fois qu’ils le peuvent la colère agricole en une opposition identitaire entre « écologistes » et « agriculteurs ». Nous nous efforçons de défaire cette capture du sens des évènements par nos gestes, nos liens et nos stratégies de lutte.  Nous croyons à certaines rencontres et refusons de rester figé.es dans les identités que l’on nous assigne. Là où nous reconsidérons ensemble quels sont les ennemis réels des paysan.nes, des alliances sont possibles. Nos actions le démontrent.

De part et d’autre, il s’agit au fond de défendre le métier de paysan pour éviter qu’il ne disparaisse au profit de robots travaillant dans des plaines saccagées. Il s’agit de promouvoir un modèle de polyculture-élevage qui protège la biodiversité et d’inventer de nouvelles manières de cultiver par temps incertain. Il s’agit de travailler sans s’empoisonner. Il s’agit que chacun·e ait les moyens de s’offrir une nourriture de qualité tout en assurant la rémunération des paysan·nes qui la produisent. Cela implique de court-circuiter le complexe agro-industriel, de mettre fin à ses marges prédatrices et à sa frénésie extractiviste. 

Front anti-béton

Pour défendre la terre et les paysan·nes, encore faut-il maintenir les conditions de possibilité de l’agriculture : les terres nourricières et leur fertilité, la quantité et la qualité de l’eau, la stabilité d’un climat qui ne cesse de se réchauffer. C’est pourquoi nous voulons empêcher à tout prix que de nouvelles terres ne soient bétonnées, bitumées, artificialisées. Dans le Tarn, la lutte déterminée contre le projet de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse est le foyer le plus incandescent de cette lutte.

Et derrière l’autoroute A69, il y a 55 projets routiers majeurs contestés en France : 13 milliards d’argent public, pour stériliser les sols, fragmenter les habitats et étaler les tentacules de l’empire logistique. En face, se dressent partout des luttes et des résistances. Au pays des Sucs, les opposant·es se font berger·es : la présence permanente d’un troupeau de moutons sur le tracé ralentit l’avancée des travaux de la RN88. À Rouen, avant même le premier coup de pelle, l’opposition réunit déjà des milliers de personnes résolues à défendre les terres et les forêts menacées ainsi que les espèces qui les peuplent. En Avignon, une nouvelle ZAD vient d’éclore contre un projet de contournement routier qui menace sa ceinture verte.

Dans les années 90 en Angleterre, le mouvement des roads protests, alliant occupation de sites menacés et actions directes, avait abouti à l’arrêt du programme routier britannique. A l’automne dernier, Clément Beaune – alors ministre des Transports – a annoncé l’abandon imminent de certains projets, mais depuis : plus rien ! Il est donc nécessaire de continuer à s’opposer physiquement à l’avancée des chantiers pour arracher un moratoire sur l’ensemble des projets routiers ainsi que l’abandon immédiat et définitif d’une partie d’entre eux. 

Du 9 au 12 Décembre dernier, la campagne de mobilisations contre Lafarge et son monde a démontré que partout pouvaient s’imaginer des surgissements face aux infrastructures du béton et du bitume. En parallèle, de la Bretagne à l’Ariège, des collectifs en lutte contre des sablières ou des gravières se structurent, se rencontrent et montent en puissance.  Ensemble, nous apprenons à perturber significativement les rouages bien huilés qui relient les carrières, les centrales à béton et les chantiers qui partout se multiplient. 

La saison 6 s’est clôturée par l’annonce de l’abandon du projet d’extension de carrière Lafarge à Saint-Colomban, fruit de plusieurs années d’actions communes menées par le collectif « La tête dans le sable » et les Soulèvements de la terre. S’il reste encore là-bas un autre projet de carrière à enterrer, nous pouvons d’ores et déjà nous projeter dans la réappropriation des terres agricoles sauvées par les paysan·nes et les habitant·es du coin pour nous assurer qu’elles ne soient pas accaparées par les grosses firmes du muguet et de la mâche. C’est en multipliant partout ce type de victoires sur le terrain que nous pourrons articuler concrètement la lutte écologique contre la destruction des milieux et la lutte pour l’émancipation paysanne face à la mainmise du complexe agro-industriel.

Saison 7 : Détricoter les filières mortifères

Pour forcer à un changement de modèle, il nous faut parvenir à détricoter systématiquement les filières mortifères. En tirant sur le fil d’une filière, c’est toute la pelote du capitalisme qui vient avec. Ce sont ces fils qui relieront entre elles les différentes actions de la saison 7 des Soulèvements de la terre. 

1 – Méga-bassines : remonter la filière maïs pour faire sauter un maillon de la chaîne agro-industrielle

Impossible de comprendre pourquoi le gouvernement et la FNSEA s’accrochent à ce point aux chantiers de méga-bassines sans saisir leur fonction éminemment stratégique pour la céréaliculture industrielle, et en particulier la filière maïs. Celle-ci représente 18 % de l’eau consommée en France. Elle se situe au croisement de plusieurs enjeux majeurs : les OGM anciens et « nouveaux », l’approvisionnement des élevages hors-sol concentrés dans les fermes-usines, la place démesurée de l’export dans la production agricole française, la méthanisation, l’usage effréné d’herbicides et de fongicides, et bien sûr l’eau et son partage. 

Continuer à se battre pour arracher un moratoire sur les méga-bassines, ce n’est pas s’en prendre aux fermes ou aux agriculteur·ices, mais bien cibler les méga-coopératives du secteur. Ces projets ne répondent pas aux besoins en eau des paysan·nes, mais à ceux des multinationales comme Pioneer et Limagrain. Continuer d’investir dans cette filière en creusant des bassines qui demain ne se rempliront pas, c’est repousser le nécessaire changement de modèle agricole. Le rendement du maïs sur l’année 2022 s’est effondré de 54 % à cause du changement climatique. Or cette année « exceptionnelle » est appelée à devenir le nouveau standard. Avec le système bassines, le complexe agro-industriel enferme les agriculteur·ices dans une impasse économique et existentielle. L’agroécologie doit prendre le pas sur cette mal-adaptation au changement climatique, même la Cour des Comptes en a convenu récemment.

Alors que se profile la commémoration des 1 an de Sainte-Soline, rendez-vous est pris le 11 mai dans le Massif Central pour lutter contre le projet de construction des deux plus grosses méga-bassines de France au profit de la multinationale Limagrain et de sa production de semences de maïs. Partout où des projets de bassines voient le jour, des révoltes semblables à celle du marais poitevin éclateront. Ce premier acte de la saison sera un échauffement avant de se retrouver pour une nouvelle mobilisation internationale pour l’eau en Deux-Sèvres, à la veille des Jeux Olympiques, du 15 au 21 juillet.

2 – S’organiser pour enrayer la logistique du désastre

Chaque année, plus de 2 millions de mètres carrés d’entrepôts sont construits en France, dans une dynamique d’artificialisation dont la courbe de croissance est exponentielle. Pour alimenter ces entrepôts, il faut des routes, des autoroutes, des camions à n’en plus finir, des avions-cargos, des porte-conteneurs et des ouvrier·es qui y laissent leur santé. À travers ces infrastructures et leurs multiples ramifications, l’empire logistique broie le vivant, grignote les terres fertiles, rase les forêts, nous étouffe sous le bitume et le CO2 et s’accapare les fruits de notre travail. Ce secteur est stratégique. Il soumet tous les territoires à la tyrannie du marché global. En transportant tout et n’importe quoi à bas coût, l’empire logistique produit de la délocalisation, du dumping social, de la sous-traitance et des boulots pourris. 

En retraçant les filières du béton, du maïs ou des colis, on tombe inévitablement sur la logistique. C’est elle qui fait circuler les biens et les matières aux quatre coins de la planète, qui rend possible une production déconnectée des territoires, hors de portée et de maîtrise des habitant·es et des travailleur·euses. C’est pour elle que s’ouvrent toujours plus de nouveaux chantiers routiers et d’entrepôts. 

Cette gigantesque machine s’organise autour d’axes stratégiques, des « corridors » le long desquels elle concentre ses forces, mais aussi ses faiblesses. Ce faisant, elle connecte malgré elle des luttes locales et des luttes sociales auxquelles elle offre des prises communes. Ainsi les projets d’A133-134 dans la région rouennaise, de canal pharaonique Seine Nord-Europe et d’entrepôt géant en Seine-Saint-Denis s’inscrivent dans un même continuum, comme les résistances locales à ces aménagements. 

Cette saison, nous vous donnons rendez-vous du 24 au 26 mai en Seine-Saint-Denis, au cœur de la métropole du Grand Paris. Les promoteurs et l’État veulent y construire une méga-plateforme logistique : Greendock ! Cette manif-action sera une première étape pour stopper ce projet et défendre les espaces de fraîcheur et la biodiversité au cœur des banlieues populaires. Nous nous retrouverons ensuite de nouveau en masse les 8 et 9 juin contre le projet d’autoroute A69, en ouverture d’une série d’actions décentralisées de la Déroute des Routes annoncée pour la troisième semaine de juin. 

De leur conception jusqu’au dernier coup de truelle, nous sommes là pour mener la résistance à chaque projet et atteindre le seuil critique à même de les faire tous tomber. 

D’une saison à l’autre : Tisser la trame du mouvement

Si le mouvement a pris son essor en s’organisant autour de calendriers d’actions saisonniers, il se déploie aujourd’hui sur un ensemble d’autres dimensions. Des dynamiques au long cours se construisent. Le maillage territorial des comités locaux se renforce. Les premiers Greniers des Soulèvements voient le jour. Autour, des réseaux cousins et alliés, « Naturalistes des terres », « Bâtisseur·euses des terres », « Grimpantes des terres », s’organisent sur la base de pratiques et de passions communes. 

Des enquêtes sur Lafarge et la filière maïs construisent pas à pas une compréhension commune de ce qui nous fait face. Des rencontres avec des ouvrier·es agricoles ou des travailleur·euses sans-papiers du BTP élargissent progressivement le champ de nos actions et de nos alliances. Des groupes de veille foncière, d’appui à l’installation et d’interventions face à l’accaparement des terres s’élaborent en lien avec des comités locaux et des organisations paysannes. 

Les rencontres dans des pays voisins ou plus lointains ouvrent à diverses alliances internationales. En ce mois de mars, une tournée en Allemagne a permis de comprendre comment l’impressionnant mouvement d’action directe de masse contre les mines de charbon, Ende Gelände, se recompose, entre autres, autour des enjeux de protection de l’eau sur différents territoires. Une ZAD s’est installée pendant notre voyage aux portes de Berlin sur une forêt et des nappes phréatiques menacées par l’extension d’une usine Tesla, usine par ailleurs mise à l’arrêt 10 jours par une action de désarmement. Début septembre, nous appellerons à rejoindre la mobilisation des camarades vénitiens contre des « bassines des neiges » prévues pour les JO d’hiver dans les Dolomites. Des rencontres s’organisent par ailleurs en France pour imaginer des formes d’actions communes avec des collectifs décoloniaux, ici ou ailleurs.

Les Soulèvements de la terre n’ont pas fini de se métamorphoser et de grandir. Mais des premières secousses qui ont vu émerger le mouvement aux bouleversements majeurs qu’il appelle de ses vœux, il y a encore un gouffre. Nous avons besoin de toutes les énergies pour le combler ; pour quitter la sidération et le fatalisme que suscite bien souvent la crainte de l’effondrement, pour raviver la possibilité d’un basculement.

Rejoignez votre comité local le plus proche !

L’année 2023 a vu fleurir plus de 200 comités locaux : si beaucoup sont nés dans un geste de solidarité pour neutraliser la tentative de dissolution, ils ont depuis pris leur envol, consolidant leurs rangs et leurs espaces d’organisation. Chaque comité constitue un nouveau point d’ancrage pour notre jeune organisation, un nouvel espace d’enquête, de veille écologique et foncière pour dessiner toujours plus précisément la cartographie des projets toxiques et de leurs ramifications. Ils sont un espace de composition depuis lequel organiser des actions locales ainsi qu’une nouvelle chambre de résonance, de mobilisation et d’organisation pour participer aux actes nationaux.

Les rencontres inter comités régionales se sont multipliées à travers tout l’hexagone, donnant naissance à de nouvelles coordinations d’actions : le franc succès des journées internationales contre le monde du béton (avec plus de 50 actions en 4 jours) et des actions de boycott économique de Carrefour en soutien à la Palestine témoignent de la vitalité des comités.

Pour s’engager plus activement dans la dynamique des Soulèvements, le mieux est encore de rejoindre le comité le plus proche de chez vous. La carte des comités avec leurs divers contacts est disponible ici :

https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/comites/la-carte-des-comites

Greniers des Soulèvements

Les Greniers des Soulèvements s’organisent !  

https://lessoulevementsdelaterre.org/comites/comites/appel-a-constituer-des-greniers-des-soulevements

Plusieurs collectifs et comités locaux ont décidé de cultiver des fruits et légumes pour ravitailler les inter-cantines qui accompagnent les mobilisations des Soulèvements de la terre depuis plusieurs années.  Les liens se tissent et les greniers s’équipent ! Ils ont contacté l’Atelier Paysan qui souhaite les accompagner dans la conception et la diffusion de technologies paysannes adaptées à des chantiers collectifs. C’est pour nous l’occasion d’apprendre collectivement à cultiver, de construire nos propres infrastructures, de se doter d’un ensemble de lieux et de terres. Les premiers semis sont lancés, les pousses de choux montrent le bout de leur nez. Ils seront mangés lors des prochaines mobilisations des Soulèvements. 

Si vous voulez rejoindre la dynamique des greniers, un mail ici : greniers-sdt@riseup.net

Et chuuut… il paraît qu’une nouvelle dynamique se lance : « Les Caves des Soulèvements » ! Elles offriront de belles cuvées pour les mobilisations de la prochaine saison 😉

Grimpantes des terres

Que ce soit pour se rendre à la cime des arbres, bloquer des centrales à béton, occuper des grues, des bâtiments, ou accrocher des banderoles imprenables, l’escalade accompagne les actions des Soulèvements. Les Grimpantes des terres, c’est un réseau naissant de grimpeur·euses issu·es de tous les domaines de la corde, mettant leurs compétences spécifiques au service des luttes locales, guidé·es par la préservation et la défense du vivant, et refusant toutes formes d’oppressions systémiques au sein de leur collectif.

Pour les joindre ou les rejoindre : grimpantesdtr@espiv.net

Premières secousses ! – le 19 avril – Sortie du livre des Soulèvements de la terre aux éditions La Fabrique

Après la sortie aux éditions du Seuil de « On ne dissout pas un soulèvement », barricade de papier façonnée par des voix complices, va paraître ce printemps aux éditions La Fabrique « Premières secousses ». Écrit par des dizaines de mains, depuis le cœur battant du mouvement, son élaboration a ouvert un vaste chantier théorique inachevé. Ce livre entremêle récits vivants des saisons passées et tentatives de formuler les hypothèses politiques qui structurent nos actions, les paradoxes auxquels nous sommes confronté·es, et les positions qui nous tiennent. Il esquisse les prémisses d’une pensée pragmatique en mouvement et permet de dépasser les cadres trop étriqués des appels à mobilisations, des réseaux sociaux et des espaces de contre-offensive médiatique. Il invite à engager partout, au sein des comités locaux et au-delà, des discussions passionnées et approfondies sur nos perspectives politiques au long cours.

CALENDRIER DE LA SAISON N°7 – PRINTEMPS/ÉTÉ 2024

11 MAI RANDO FESTIVE ET DÉTERMINÉE POUR LA DÉFENSE DE L’EAU – Puy-de-Dôme

? GLACIER DE LA GIROSE : Dans les Alpes et les hauteurs de La Grave

24-26 MAI STOP GREENDOCK : Île de France

8-9 JUIN A69 Acte 3 : Entre Castres et Toulouse

15 – 21 JUILLET : MOBILISATION INTERNATIONALE STOP MÉGA-BASSINES – Village de l’eau – Marais poitevin & alentours

2-8 SEPTEMBRE 2024 DE LA VENISE VERTE À LA LAGUNE DE VENISE

Pour en savoir beaucoup plus :

https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/blog/appel-a-la-saison-7-des-soulevements-de-la-terre-

Mail : lessoulevementsdelaterre@riseup.net