La Vuelta arrêtée avant son terme

La dernière étape du Tour d’Espagne a été empêchée par des militants pro-palestiniens

La dernière étape du Tour d’Espagne, remporté par Jonas Vingegaard, a été stoppée à 56 kilomètres de la ligne d’arrivée à Madrid.

La Vuelta n’ira pas à son terme. Régulièrement perturbé par des manifestations pro-palestiniennes depuis la cinquième étape, le Tour d’Espagne s’achevait ce dimanche 14 septembre par une dernière étape qui devait conduire les coureurs jusqu’à Madrid. Mais alors que les coureurs étaient déjà partis pour boucler les 100 derniers kilomètres, des dizaines de manifestants ont forcé les barrières et se sont introduits sur le parcours.

Les forces de l’ordre, plus nombreuses que lors du dernier sommet de l’Otan en Espagne, ont alors chargé les manifestants et tiré des grenades lacrymogènes. Les coureurs, dont le vainqueur Jonas Vingegaard, ont mis pied à terre et la direction a décidé d’arrêter la course sans qu’elle aille à son terme.

Eurosport a annoncé que le podium protocolaire ne sera pas non plus organisé dans la capitale espagnole. Finalement, les coureurs ont imaginé une cérémonie sur un parking.

Dans un pays où la cause palestinienne a un très grand nombre de défenseurs, c’est la présence d’une équipe israélienne qui a causé ces débordements pendant toute la course. Lors d’un contre-la-montre par équipe, le passage d’Israël Premier-Tech avait été perturbé et la question du maintien de ces coureurs s’est posée. L’équipe a décidé de retirer Israël de ses maillots mais cela n’a pas suffi à faire retomber la pression.

Une étape, la huitième, n’avait déjà pas été à son terme. L’arrivée d’une autre avait été jugée huit kilomètres avant la ligne avant que le contre-la-montre individuel de jeudi à Valladolid ne soit réduit de moitié pour faciliter la sécurisation du parcours.

Avant les incidents de l’après-midi, le Premier ministre Pedro Sanchez a dit son « admiration » pour les manifestants, tout en rappelant son « respect » des sportifs. Dimanche soir, le gouvernement et l’opposition s’écharpaient sur les événements de la journée. La ministre du Travail Yolanda Diaz, issue de la plateforme d’extrême gauche Sumar, a salué la « leçon donnée au monde entier », alors qu’Alberto Nunez Feijoo, le chef de file du Parti populaire (PP, droite), a déploré « une honte internationale ».

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