Réflexions d’une personne en liberté conditionnelle 3/3

Que faire ?

 

Une mise au point à propos des deux derniers jours

Mercredi 6 mai, l’intervention du chef de l’Etat sur la culture a été tellement un échec qu’elle a fait exploser de rage les réactions de nombreuses personnes directement concernées. D’ailleurs, les médias n’ont pas relayé en première page ce qui s’était exprimé : c’est tout dire !
A propos de culture, il est fortement conseillé d’écouter Vincent Lindon :

https://www.youtube.com/watch?v=EdZBZUN2t-4

V.Lindon s’était déjà remarqué quand il avait été l’acteur du film Welcome qui décrivait la situation des migrants ; Sarkozy n’avait pas apprécié de se faire contester.

Jeudi 7 mai, c’est au tour du premier ministre de donner une leçon. Il a divisé en deux la France. Il faut bien comprendre que les régions en rouge ne sont pas punies !  La date de la libération est bien le 11 mai … mais on sera donc en liberté surveillée ; et il ne faudra pas se déplacer de plus de 100 km sans motif valable. Par ailleurs, il y a encore des restrictions qui laissent à penser que le pouvoir en place a encore beaucoup de cartes en main. Par exemple les rassemblements sont très limités. Ce qui fait que l’expression ne sera véritablement possible qu’à partir de … septembre, si le gouvernement décide que tout va bien ! C’est ce qu’on appelle vivre dans un pays libre.

Par ailleurs, le pouvoir en place veut toujours nous culpabiliser alors qu’il n’a pas fait son boulot … sauf à tenir des promesses qu’il ne concrétise pas beaucoup … ou avec beaucoup de lenteur ; en l’occurrence, c’est une attitude criminelle.

Dans les cinq régions en rouge, les collèges seront  fermés. C’est ce qu’on appelle l’égalité des chances. Dans les Hauts-de-France, le gouvernement avait laissé croire qu’il y avait de l’espoir puisque cette région était passé du rouge à l‘orange. Comme la couleur orange a été supprimée, retour à la case rouge : l’espoir ( !) n’a pas fait vivre ! On nous prend pour des girouettes.

Donc, QUE FAIRE ?

  • D’abord ne pas se laisser embobiner par les baratins des dirigeants actuels et des médias. Ils sont là pour nous endormir et en même temps pour faire passer leurs idées fondamentales. Certaines personnes ont été tellement formatées qu’elles sont prêtes, en ce moment, à faire une queue de plus d’un kilomètre pour aller manger au MacDo !
  • Ensuite ne jamais plier les genoux –ne pas s’écraser. Désobéir souvent ; reprendre sa et ses libertés ; et s’opposer à des décisions injustes qui ne feront que nous écraser.
  • Puis imaginer des  lieux de créations… et les réaliser. Cela peut passer par des circuits courts (qui servent beaucoup dans certains endroits en ce moment). Cela doit passer par ces magasins de première nécessité … des magasins de proximité. Cela peut aussi passer par des créations de marchés. Il faudra développer sans attendre l’autorisation. A l’échelle des petites communes ou de territoires à taille humaine, c’est faisable car cela peut être pris en charge  par des communes, par des structures légères ; et surtout par des personnes de plus en plus concernées et motivées à tous niveaux.

De nombreux domaines devront être revisités complètement réinventés. Notamment  -la liste n’est évidemment pas exhaustive- :

  • La place de l’humain dans ses rapports avec ce qui l’entoure ;
  • La place de l’homme dans le monde ; son rapport avec les autres hommes –de son pays ou d’ailleurs ;
  • La place de la culture, de l’éducation ;
  • La place de la santé ;
  • La culture de la terre sans pollution ; et l’interaction avec l’agroforesterie ;
  • La place de l’informatique et de ses nuisances :
  • La place de l’économie ; de l’entreprise indispensable et de l’entreprise nuisible, notamment vis à vis de la nature et des animaux ;
  • La place du travail et du non-travail ;

Bien sûr, tout n’est pas encore inventé, tout n’est pas encore –loin de là- mis en place ; mais il y a déjà des avancées dans certains territoires. Elles ne sont pas encore légions mais elles existent et peuvent faire des petits.

Tout ne sera pas facile.

EN TOUT CAS …

  • Si on ne détruit pas cette société capitaliste –c’est-à-dire basée principalement sur le profit et l’exploitation de l’homme par l’homme-, si on n’imagine pas, si on ne se défend pas …,

…on sera rattrapé par cette société de consommation (se rappeler que consommateur signifie con sot et mateur) et de plus en plus informatisée.

  • Si on n’imagine pas, on sera écrasé.
  • Si on n’imagine pas, ON EST MORT

Et l’humanité sera dirigée par des robots !

Il y aura du boulot pour que ce monde de la technocratie et du transhumanisme n’éclose pas. Il faudra se creuser les méninges !

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Quelques leçons apprises ces dernières semaines

  • Les professionnels de la santé sont plus importants que les athlètes professionnels
  • Le pétrole ne vaut rien dans une société qui ne consomme pas
  • Les animaux se sentent dans un zoo comme nous nous sentons en quarantaine
  • La planète se régénère vite quand l’humain n’interfère pas
  • Tout le monde peut survivre sans manger de junkfood (cochonneries)
  • Vivre une vie plus saine n’est pas si difficile
  • Les médias sont remplis de stupidité
  • Les vedettes sont là pour divertir ; ce ne sont pas eux les héros
  • La vie est fragile, il faut en prendre grand soin

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Le point de vue de Jean Dominique Michel, anthropologue

« D’après ce qu’on sait aujourd’hui, les caractéristiques de l’épidémie de Covid, en terme de contagiosité, de dangerosité et de létalité [taux de décès/nombre de personnes infectées, ndlr], sont exactement les mêmes, en terme d’ordre de grandeur, que les épidémies d’influenza [grippe] que l’on a année après année. Ni plus, ni moins. Ce qui est rassurant quand même.

Et puis depuis le début, on a ce traitement médiatique assez halluciné qui en fait une espèce de catastrophe apocalyptique avec un ensemble d’indicateurs qui sont balancés à la face des gens et dont j’ai dit depuis le début, vous feriez la même chose avec la grippe année après année, ou avec les cancers ou avec les maladies cardio-vasculaires, vous généreriez le même état de terreur dans la population. Ça, c’est une chose.

Et puis la deuxième, c’est que, il y a effectivement une mortalité très importante dans nos pays, plus que partout ailleurs, avec un discours de la part des autorités qui est intenable sur le plan scientifique, et qui est de dire « heureusement qu’on a confiné les gens, regardez le nombre de morts que cela génère, et si on ne l’avait pas fait, il y aurait encore plus de morts. »

Je rappelle quand même qu’en Corée du sud, le taux de mortalité était de 4 par million d’habitants, qu’en Suisse on est actuellement à 180, en Espagne à 400 [rappel : France, 350 morts par million d’hab.]. Donc voyez l’ordre de grandeur, il y a cent fois plus de morts proportionnellement en Espagne qu’en Corée.

 Toute l’épidémiologie infectieuse nous apprend que ce qu’on a fait est l’inverse que ce qu’il fallait faire. Il ne faut surtout pas confiner l’ensemble de la population comme on l’a fait. Il faut dépister très rapidement pour voir quelles sont les personnes contagieuses et les isoler le temps qu’elles ne le soient plus. Et si jamais on fait ça, l’épidémie passe en quelques semaines sans faire de dégâts. Nous, on a fait tout l’inverse, avec des pertes massives.

Ce que je dis, c’est que l’essentiel des morts du Covid sont des morts politiques, ce sont des morts comme conséquence d’une politique sanitaire imbécile et létale. Donc ça a tué des milliers de personnes, des décès évitables si on avait réagi intelligemment et des autorités qui viennent nous dire d’une manière scandaleuse  « regardez à quel point le virus est dangereux », alors qu’il n’est pas plus dangereux que le virus de la grippe. On marche vraiment sur la tête, on est dans des zones de malhonnêteté intellectuelle et à mon sens même de perversité. »

Pour en savoir beaucoup plus :

http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/04/26/co

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Notes de Meredeth Turshen, professeur à l’université de New-Jersey

Sur l‘éducation : Les cours universitaires resteront en ligne pour la grande majorité des matières ; la réduction du corps enseignant suivra ; la titularisation sera progressivement supprimée ; et la liberté académique, à commencer par la propriété des cours, sera contestée, les universités cédant le contrôle à des sociétés comme Pearson, entreprise privée d’enseignement en ligne. Les syndicats de professeurs en souffriront. Ces changements équivalent à une déqualification de la population -des étudiants et des enseignants. On peut se demander si la plus grande disponibilité de l’enseignement à distance sera utile là où il n’y a pas d’infrastructure d’écoles et d’universités. Bien entendu, la meilleure éducation, qui est intensive, se déroule dans une salle de classe et coûte cher. Elle continuera à être accessible aux élites.

  1. Turshen aborde les sujets suivants :

Les librairies indépendantes

La culture

Le commerce de détail

Nourriture

Industrie

Le logement

Santé et assurance

La santé mentale

Santé et assurance maladie

Infrastructures de santé

Les transports

L’inégalité

Lutte contre la malnutrition

Pour en savoir plus :

Notes de Meredeth Turshen

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Extraits d’un livre de Noam Chomsky, « la propagande »

« Prenez l’Egypte qui est une alliée. Son journal semi-officiel, « Al-Ahram », publie une édition hebdomadaire… On s’y montre très amer sur ce qui est appelé, à tort à mon avis, « la double échelle de valeur américaine ». Ce sentiment existe aussi en Inde, en Thaïlande et ailleurs. Même à l’Ouest on parle d’une « étrange incohérence » du point de vue américain. En Europe occidentale, largement opposée à la position américaine sur l’Asie de l’Ouest, c’est-à-dire le Moyen-Orient, on parle de cette double échelle de la politique américaine. Erreur grave car c’est s’aveugler sur la nature radicalement rationnelle de la politique –même s’il arrive que l’on choisisse rationnellement une politique qui se trouve échouer.

La politique américaine est parfaitement rationnelle, compréhensible et cohérente, elle s’explique et  s’applique avec le temps. La qualifier d’irrationnelle, de duplice, d’illogique, c’est aller beaucoup trop loin. C’est supposer qu’on est confronté à des fous qui agissent au hasard. En aucune manière. Ce sont des gens raisonnables, qui agissent en fonction de plans et d’intérêts définis qu’ils s’efforcent de mettre en œuvre. Ils ne sont pas à l’abri d’une erreur. En fait, ils en font quantité. La stupidité et l’ignorance ne sont pas absentes. Sous Kissinger, par exemple, elles sont devenues quasi endémiques. Mais c’est malgré tout une politique cohérente et compréhensible, et je pense qu’il faut la voir ainsi ».

Commentaire : Cet extrait date de 1999 ; il est applicable à l’équipe Macron … dès 2017 !

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Comme avant ?

Le gouverneur de la banque de France propose sa sortie de crise sanitaire :

« La France va sortir de ce choc avec une dette publique accrue d’au moins 15 points de PIB, à 115 %. Dans la durée, il faudra rembourser cet argent. Le retour de la croissance par notre travail y contribuera  (…). Nous devrons également, sans freiner la reprise à court terme, traiter ce qui était déjà notre problème avant la crise : pour le même modèle social que nos voisins, nous dépensons beaucoup plus. Donc il faudra viser une gestion plus efficace, d’autant que les Français ne souhaitent pas payer plus d’impôts. L’Allemagne peut répondre massivement au choc actuel parce qu’elle a su diminuer sa dette quand cela allait mieux ».

L’avenir est tellement simple pour les riches : faire payer les pauvres !

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Un point de vue à lire

Ensemble, tout est possible, soyons responsables

https://framaforms.org/ensemble-tout-est-possible-soy