Le roi de Lauwin-Planque assure sa succession !


Il nomme une régente ! Magouille ? Sûrement

Au bout du suspense, Sonia Vallet est élue maire de Lauwin Planque

Soutenue par Christian Poiret, maire sortant élu président du Département du Nord, Sonia Vallet accède à la fonction de maire de Lauwin-Planque

Sonia Vallet a succédé à Christian Poiret, au mandat de maire de Lauwin-Planque. Le conseil municipal sort toutefois divisé de cette élection, la nouvelle maire battant son adversaire d’une seule voix. 

C’est un scrutin à la Koh Lanta auquel a assisté la centaine de Lauwinois réunie à la salle Rousseau pour l’élection du nouveau maire. Il est un peu plus de 20 heures, Sonia Vallet, adjointe aux écoles, et Bernard Barelle, premier adjoint, tous deux prétendant à la fonction, ont chacun neuf voix. Il reste un bulletin à dépouiller. Au bout du suspense, la première est élue maire de Lauwin-Planque.

Je suis fière de notre village et nous continuerons, ensemble, à faire de Lauwin- Planque un village où il fait bon vivre. 

Les prises de parole de deux élus, Catherine Milcent-Vion et Louis Besnoit, appelant à voter pour son adversaire juste avant le scrutin n’y ont rien fait. Il faut dire que la candidate bénéficie d’un soutien de poids : celui du maire sortant, Christian Poiret. élu président du conseil départemental en juillet, celui qui est également le président de Douaisis agglo ne peut cumuler ses nouvelles fonctions avec son mandat de maire. Vingt-sept ans après l’avoir ceinte, il a ainsi passé l’écharpe au cou de sa successeur.

Un symbole

Comme un symbole, il a également passé l’écharpe aux cinq adjoints élus dans la foulée, son fils Fabien Poiret, Florence Thuillier, Abdallah Mohammed, Virginie Henning et Xavier Halut. « Ne vous inquiétez pas, il ne sera jamais loin », venait de lancer Sonia Vallet, dans son premier discours de maire. « Je suis toujours investi pour les habitants, je ne pars pas en retraite », déclare Christian Poiret, qui demeure conseiller délégué aux finances de la commune.

Devant sa colistière au Département Caroline Sanchez, le sénateur Dany Wattebled, le maire de Flers-en-Escrebieux Jean-Jacques Peyraud, et le nouveau sous-préfet de l’arrondissement de Douai, François-Xavier Bieuville, l’ancien maire a résumé presque trois décennies à la tête du village. Mais à présent, la première magistrate, c’est Sonia Vallet. « Je suis fière de mon village, de notre village, et nous continuerons, ensemble, à faire de Lauwin-Planque un village où il fait bon vivre », déclare-t-elle. Elle aura toutefois fort à faire pour panser les plaies ouvertes lors d’une campagne qui s’est jouée en coulisse du conseil municipal.

Dix voix contre neuf, la fracture est là. « Ça se passera », souhaite la maire. « Il y aura des séquelles, le conseil est cassé en deux », estime de son côté Bernard Barelle. La vérité est certainement quelque part entre les deux, comme l’exprime Xavier Halut : « Il faudra un petit temps, mais nous allons travailler dans la continuité, pour les habitants. »

VdN 25 février

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Intervention d’un membre du conseil municipal avant le vote pour l’élection du maire

Je voudrai faire un rapide historique en rapport avec cette élection.

Le 7 septembre, lors d’une réunion de groupe, CP a décidé d’organiser une primaire pour l’élection du nouveau maire.

Les consignes étaient claires : Après ce vote un seul candidat lors du conseil municipal d’installation.

A la primaire, deux candidats comme vous le savez : Sonia Vallet et Bernard Barelle

L’effet de surprise était total, tout semblait réglé à l’avance pour que Sonia puisse l’emporter. Mais dans l’urne les résultats étaient différents.

Résultat des votes à bulletin secret : Sonia 8 voix Bernard 10 voix 1 abstention

6 jours plus tard, le 13 septembre, Fabien nous informait par mail que Sonia serait à nouveau candidate et qu’il la soutiendrait.

Alors oui, les lignes ont bougé, après seulement quelques jours. Comment faut-il comprendre cette volonté de faire élire Sonia COÛTE QUE COÛTE.

On efface tout et on recommence.

Pas de respect des valeurs morales. Pas de respect des valeurs démocratiques.

Il est bien évident que si Bernard avait échoué à la primaire… Lui ne serait plus candidat.

On en est là aujourd’hui…

Dans notre fort intérieur nous savons tous que Bernard a les compétences, l’expérience pour diriger notre commune. Au fil du temps il nous l’a prouvé !

Alors pourquoi ? Pourquoi ne pas lui faire confiance ?

L’intérêt individuel ne doit pas l’emporter sur l’intérêt commun !

Je suis à 100% pour une confiance éclairée envers notre ancien maire.

Mais pas pour une confiance aveugle qui peut se retourner contre nous.

Je vous remercie

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Commentaire d’une personne qui est allée à l’élection du maire

Ce qu’il faut savoir c’est qu’il y avait eu une primaire en octobre ou novembre pour pré-désigner le futur maire. Les 2 mêmes candidats étaient en lice donc Sonia Valet et Bernard Barelle et Mr Barelle l’avait emporté de 2 voix, ce qui avait entraîné un conseil assez agité selon certains dires et donc entraîné une scission au sein du conseil. Et ce mardi, oh surprise, Sonia Vallet se représentait malgré sa défaite à la primaire. J’imagine que Poiret a dû mettre une sacrée pression sur l’ensemble pour qu’il y ait ce retournement de situation ; comme c’est bizarre, dans une enveloppe lors du dépouillement se trouvait 2 bulletins Barelle donc nul, ce qui aurait changé la tournure du vote. Donc Poiret a placé toutes ses marionnettes pour toujours contrôler la mairie. Je pense que vous êtes au courant qu’il traîne des casseroles avec son fils patron de la société Urbania (conflits d’intérêt). La justice va-t-elle faire son travail  ??? je ne vous parle pas de tout ce qui se passe à Douaisis-Agglo…..

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Autre commentaire

Le roi laisse la place à sa copine et son fils.

Il y a donc eu une personne ou deux qui ont été soudoyées pour changer de camp ! Il est trop fort le Christian. Comme cela s’est fait en janvier 1793, il faudrait envisager la décapitation … puisque chacun sait que dans sa commune, l’ancien maire était surnommé « le roi » !

Il faut aussi signaler que l’ancien maire est non seulement président de Douaisis-Agglo mais aussi président du conseil départemental du Nord ; Il a profité d’une requête en annulation de vote pour les élections cantonnales pour rester maire de la commune … et toucher les émoluments correspondant à cette fonction -il n’y a pas de petits profits !

Christian Poiret va pouvoir encore favoriser sa commune puisqu’il est « nommé » conseiller délégué aux finances (conflit d’intérêts en vue ?) ; l’entreprise Urbania est aux travaux par l’intermédiaire du fils de Christian. Il n’y a plus d’adjoint aux finances ni de conseiller délégué aux travaux : exit François Bonte qui s’était fortement investi dans cette mission.

La démocratie n’est plus l’apanage de notre pays.

A Douaisis-Agglo, il va y avoir quelques petits problèmes avec l' »élu » ancien maire aubygeois. Il faut rappeler que l’ancien maire communiste d’Auby a été battu au premier tour lors des élections municipales de 2020. Cela n’a pas empêché le président de la communauté d’agglo -CP- divers droite, de le nommer vice-président de la communauté d’agglo !

Pour la petite histoire (et pour rire) : Douaisis-Agglo est la communauté d’agglo qui a succédé à la CAD (Communauté d’Agglo du Douaisis). Il ont dû changer de nom car une association leur faisait de l’ombre ; il s’agit de l’ACCAD (Anti Compteurs Communicants Artois 62- Douaisis 59) !

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Soupçons de favoritisme : l’ancien maire d’Auby F. Kaczmarek et M. Zazoua seront jugés 

L’enquête ouverte par le parquet de Douai en 2018 a abouti. Freddy Kaczmarek, l’ancien maire d’Auby, et le promoteur immobilier Mohammed Zazoua seront jugés par le tribunal correctionnel au mois   de mai. 

Quatre ans après le début de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Douai, il y aura donc un procès. Freddy Kaczmarek (62 ans), ancien maire d’Auby, actuel conseiller municipal de l’opposition mais également vice-président de Douaisis Agglo, et Mohammed Zazoua (48 ans), promoteur immobilier, sont convoqués devant le tribunal correctionnel. Même si les deux intéressés nous ont indiqué « ne pas avoir reçu leur convocation », la date du procès est déjà fixée : il aura lieu le 17 mai.

Le nœud  de l’histoire, c’est la création de l’espace santé aux Asturies confiée  à Mohammed Zazoua. 

Ce renvoi devant le tribunal correctionnel fait suite aux investigations menées par le parquet et la police judiciaire. Une enquête longue et complexe censée mettre à jour les relations entre les deux hommes et la gestion du patrimoine immobilier de la ville d’Auby quand Freddy Kaczmarek en était le maire.

En 2018, le parquet de Douai avait été alerté par l’opposition à Freddy Kaczmarek au conseil municipal. « Nous avons constaté certaines anomalies et certaines pratiques douteuses, indiquait un élu de l’opposition à l’époque. On a fait un dossier qu’on a transmis au préfet il y a au moins trois ans. » Le dossier avait ensuite atterri sur le bureau du procureur de la République. « Le nœud de l’histoire, estimait l’opposant, c’est la création de l’espace santé aux Asturies » confiée à Mohammed Zazoua. Mais on évoquait à l’époque aussi les travaux de la mosquée, la salle du service jeunesse…

Le pôle santé Bouziane-Zazoua, une coquille (presque) vide

Installé sur une ancienne friche, le pôle santé créé en 2012 a connu un réel succès avant d’être délaissé.

Deux sage-femmes et un podologue. Il ne reste plus que trois praticiens en activité au pôle santé Bouziane-Zazoua de la rue Danton, à Auby. Bien maigre comparé à l’époque, pas si lointaine, où une quinzaine de professionnels de santé faisaient vivre le pôle santé ouvert en 2012. Au-delà de la proximité de l’autoroute, du vaste parking et des commodités liées à ce bâtiment neuf, il y avait un avantage fiscal intéressant, propre aux zones franches où s’est créé le pôle médical : de quoi donner l’image de « profiteurs » aux spécialistes qui avaient quitté notamment Douai pour s’installer à Auby. Les médecins qui avaient choisi de rejoindre les Asturies –cardiologues, rhumatologues, ORL, gynécologue…– bénéficiaient en effet de certaines exonérations d’impôts, à taux plein au départ, puis de manière dégressive.

Et aujourd’hui ? Ces professionnels ont quitté Auby pour s’installer ailleurs. « Ils sont partis à Flers-en-Escrebieux, là où on leur offre de meilleures conditions financières pour exercer », croit savoir Mohammed Zazoua. Pas tous, mais certains oui, en effet. Selon le promoteur immobilier, « on m’a prétexté des malfaçons, un refus de régularisation de charges… quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage ». Une plainte aurait d’ailleurs été déposée contre le promoteur par d’anciens praticiens aubygeois.

« Que les choses changent »

Grégory Bachinski, podologue, pratique encore au pôle santé Zazoua. « Je suis arrivé ici en septembre 2020. Avant j’avais un cabinet dans le centre-ville d’Auby, voyant l’opportunité ici j’ai préféré m’y installer. À l’époque, il y avait quatorze praticiens. J’ai de bonnes conditions de travail, je n’ai aucun souci. (…) Rien ne me laisse penser que l’avenir des lieux est menacé. Alors bien sûr, le jour où le vent tournera je partirai. J’entends que des personnes viennent visiter les cellules vides de temps en temps. Mais après, plus de nouvelles. Quel gâchis ! »

« Le vrai tournant au pôle est arrivé à la fin de l’année 2020 début 2021, tout le monde avait lancé son préavis en même temps. Je suis resté en bons termes avec certaines des gynécos qui étaient installées ici, on mangeait ensemble le midi, il y avait une vraie émulation. Mais avec M. Zazoua, ça s’est mal passé. » Grégory Bachinski ne demande qu’à faire la promotion du pôle Zazoua pour faire vivre les lieux et « espérer que les choses changent ». « Il y a des gens qui s’intéressent aux locaux, tout est fait pour que ça reparte », assure Mohammed Zazoua.

J’entends que des personnes viennent visiter les cellules vides de temps en temps. Mais après, plus de nouvelles. 

Soustraction de biens publics

L’ancien maire d’Auby et le promoteur immobilier ne seront pas jugés pour les mêmes faits, en mai. Freddy Kaczmarek est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour délit de favoritisme en 2014 et soustraction de biens publics de 2011 à 2018. Mohammed Zazoua sera notamment jugé pour recel du délit de favoritisme de 2014 à 2018, recel de soustraction de biens publics de 2011 à 2018, construction sans permis de construire en 2013, escroquerie de 2015 à 2017 et abus de bien social pendant plusieurs périodes de 2010 à 2016.

Mohammed Zazoua comme Freddy Kaczmarek,sont évidemment tous les deux présumés innocents tant que la justice n’est pas passée. Ils nient les faits qui leur sont reprochés. À l’époque des perquisitions à la maire d’Auby, en septembre 2018, Freddy Kaczmarek nous avait confié être « content qu’on en arrive là : enfin, il y aura un avis neutre, objectif sur ce que l’on me reproche ». Ça tombe bien : le procès lui donnera aussi l’occasion de s’expliquer.