Une eau plus chère qu’ailleurs en France

Le prix de l’eau à Quiéry … et dans les environs !

Prix élevés, fuites et eau non conforme : Noréade, première régie publique de l’eau, ne fait pas rêver ses usagers

Un million de personnes consomment l’eau de la régie publique Noréade dans les Hauts-de- France. Le service, parmi les plus chers du pays, est délégué par plus de 650 maires à ce syndicat. Un réseau dense dont les investissements nécessaires pour garantir la qualité de l’eau laissent craindre une augmentation continue de la facture.

 

C’est un géant. La première régie publique de l’eau en France. Noréade, dont le siège est situé à Wasquehal, près de Lille, compte 740 communes adhérentes (dont 650 pour l’eau potable) et 425 000 abonnés, répartis dans les trois départements du Nord, du PasdeCalais et de lAisne. Ce puissant ensemble représente près dun million de consommateurs, avec 30 % dabonnés supplémentaires gagnés en dix ans, entre 2014 et 2024, selon le rapport annuel sur le prix et la qualité des services 2023. Un syndicat à succès qui agrège « une quinzaine » de nouvelles communes chaque année. L’empire régional s’étend de Bierne, aux portes de Dunkerque, à la ChampagnePicarde, communauté de communes à vingtcinq kilomètres de Reims.

L’histoire de Noréade débute quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Geste aujourd’hui anodin, ouvrir son robinet pour utiliser l’eau courante n’allait pas de soi dans les années 1950. À l’époque, le pays se relève et se modernise. Dans le Nord, les foyers de quelque 400 000 habitants sont à raccorder au réseau potable. Pour réussir ce défi, le Conseil général (ancien nom du Conseil départemental) crée le SIDEN SIAN, un syndicat intercommunal (plus connu sous le nom de Noréade) qui permet de mutualiser les ressources et les équipements. Depuis 2009, il est indépendant du département.

Les effets de la loi NOTRe

La régie a notamment profité de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) adoptée en 2015, qui a rendu obligatoire le transfert de la compétence eau et assainissement des communes vers les intercommunalités, alors que beaucoup géraient encore individuellement leur ressource. Si depuis le 11 avril 2025, ce transfert de compétences a finalement été rendu optionnel, il est déjà effectif depuis de nombreuses années dans la majorité des territoires.

Régie publique ou délégation au privé ?

Selon François Béraud, directeur général de Noréade, « il n’y a pas une commune en France qui pourrait s’en sortir seule » face aux obligations réglementaires liées à la qualité de l’eau et aux problématiques de renouvellement de réseau.

Préoccupées par une ressource en eau plus rare soumise à des aléas sanitaires et environnementaux coûteux (pollution, PFAS, importants travaux pour moderniser les infrastructures…), les communes ont en effet plutôt intérêt à déléguer leur compétence eau et assainissement pour adopter une vision collective de la ressource.

Elles peuvent choisir de la confier à une régie publique intercommunale (solution qui couvre 43 % de la population française) ou à des opérateurs privés comme Véolia, Suez ou la Saur (57% de la population, selon les chiffres de l’Observatoire des services publics d’eau).

Une eau plus chère qu’ailleurs en France

« L’avantage [de la régie publique], c’est qu’il n’y a pas d’actionnaires à rémunérer. En principe, c’est moins cher », se réjouissait l’ex-directeur général de la régie Bernard Poyet dans les colonnes de La Voix du Nord, en 2013. Cette affirmation est pourtant largement contestée par trois rapports de la Chambre régionale des comptes (CRC) publiés à propos de la gestion de la régie entre 2019 et 2024.

Le prix de l’eau chez Noréade est en effet plus élevé que la moyenne nationale et régionale. Et ce n’est pas près de s’arrêter. Hausse de + 9 % en 2022, +12,5 % en 2023 : la facture augmente chaque année pour les usagers, alors même qu’ils consomment moins que la moyenne des Français. En 2025, c’est l’abonnement mensuel qui a été revalorisé de 10 %, tout comme le tarif de l’eau pour les deux premières tranches – celles des plus petits consommateurs, soit la plupart des foyers.

Selon la fiche tarifaire en vigueur fournie par Noréade, un usager consommant 120 mètres cubes (ce qui représente un foyer composé de trois à quatre personnes) paie près de 820 euros par an. Cela représente une facture de 68 euros par mois. Noréade précise que 85 % des foyers consomment moins de 120 mètres cubes.

« Noréade a accumulé une trésorerie excessive au regard de l’absence d’identification de besoins immédiats de financement d’investissement » Chambre Régional de la Cour des Compres

« Ils ont le monopole sur les communes. En tant qu’usager, on n’a pas le choix. Si on habite là, c’est Noréade et pas un autre opérateur », souligne une ancienne salariée. Dans son mémoire en réponse aux observations des magistrats, le président de la régie Paul Raoult se défend : « ce prix n’est que de 4,7 % plus élevé que la moyenne nationale et de 1,8 % plus élevé que pour la moyenne régionale, malgré le caractère majoritairement rural du syndicat ».

Il tente de se justifier à nouveau auprès de Mediacités : « C’est clair qu’on n’est pas les moins chers. Je l’assume. Si vous voulez une politique de renouvellement des réseaux, refaire des stations d’épuration, investir, il faut un prix élevé. » Mais cet argumentaire ne convainc pas les magistrats financiers. « Noréade a accumulé une trésorerie excessive au regard de l’absence d’identification de besoins immédiats de financement d’investissement », souligne la Chambre. Elle affirme qu’entre 2017 et 2021, la régie aurait pu « supporter une diminution de 20 % de ses tarifs d’eau et d’assainissement sans avoir recours à l’endettement ».

Même si la période 2021–2025 a été caractérisée par une forte inflation des coûts justifiant l’augmentation des tarifs, la situation financière favorable antérieure du syndicat aurait pu permettre d’échelonner davantage ces hausses. « Les tarifs de l’eau et de l’assainissement doivent obéir à un principe de nécessité, exhortent les magistrats. Leur niveau n’est justifié que par les charges qu’ils couvrent pour le bon fonctionnement du service. »

Le rejet de tarifs sociaux pour les plus modestes

Sous la pression des sécheresses successives dues au changement climatique, la ressource en eau se raréfie. Pour inciter à diminuer la consommation, Noréade a mis en place récemment, depuis 2022, une progressivité des tarifs par tranche de consommation. Le principe : moins on consomme, moins on paye.

Mais les magistrats identifient une faille la même année : puisque le prix de l’abonnement est le même pour tous et qu’il est élevé, les petits consommateurs paient proportionnellement leur eau plus chers que les gros clients. D’après leurs calculs, un foyer consommant 80 mètres cubes (m3) d’eau paye 2,33 euros/m3 alors qu’un foyer consommant 120 m3 paye 2,25 euros/m3. La direction explique avoir baissé le coût de l’abonnement après cette alerte. « Cela a contribué, malgré la période d’inflation, à stabiliser ou à faire baisser la facture pour les abonnés qui consomment moins de 80 mètres cubes », affirme le président Paul Raoult.

Les ménages les plus modestes restent néanmoins les plus impactés par ces prix élevés. Or, le président de la régie refuse d’introduire des tarifs sociaux pour les soulager. « C’est une administration pas possible, on ne connaît pas les revenus des gens », objectetil. « À 425 000 abonnés, on ne sait pas faire ça, renchérit le directeur général François Béraud. On gère 600 000 factures par an, c’est déjà compliqué. »

La régie écarte également un autre levier permettant d’aider les ménages en situation de grande vulnérabilité : la mise en place d’une tranche de consommation gratuite, comme la loi le permet depuis 2019. « Je suis contre, martèle Paul Raoult. L’eau est un service, il faut la produire, elle a un coût. » Selon lui, une tranche de consommation gratuite pour tous ne serait pas équitable. « Madame Mulliez (famille propriétaire du groupe Auchan, ndlr) à Villeneuve d’Ascq aurait droit à de l’eau gratuite ? »

« La question sociale se règle comme ça, les gens ne paient pas. » François Béraud, directeur général de Noréade

Pour faire bonne figure, le syndicat cite sa participation au Fonds de solidarité logement géré par les départements et la Métropole européenne de Lille (MEL). En 2021, 45 900 euros ont été dépensés par la régie pour cette politique de solidarité. Un montant « très négligeable au regard des produits des ventes d’eau de 54,9 millions d’euros [enregistrés par la régie cette annéelà] », taclent les magistrats. Cela représente en effet 0,08 % de ses revenus !

Plus surprenant, Noréade préfère renoncer à une partie de ses recettes plutôt que d’instaurer une tarification solidaire. Un choix qui repose sur l’évolution de loi, qui, depuis 2013, ne permet plus de couper l’eau en cas de factures non honorées. Chez Noréade, elles représentent 4 à 5 % par an, soit près de huit millions d’euros de pertes annuelles. « La question sociale se règle comme ça, les gens ne paient pas, explique François Béraud. On essaie d’agir mais l’idée n’est pas d’aller vider l’appartement de celui qui n’a pas les moyens de payer, justifie François Béraud. Or, les impayés expliquent en partie la nécessité d’augmenter les tarifs. »

Des inégalités tarifaires favorisant les usagers de la MEL

Autre différence problématique dans le traitement des usagers relevé par la Chambre régionale des comptes : on ne paye pas partout le même prix. En effet, Noréade est le distributeur d’eau de 29 des 95 communes de la Métropole européenne de Lille (MEL), regroupant un peu plus de 50 000 habitants. Mais la MEL a signé une convention avec le syndicat pour aligner les prix sur ceux de l’opérateur voisin, Iléo. Un opérateur privé dont les prix sont plus bas.

Concrètement, un habitant de l’une de ces 29 villes de la MEL paye sa facture Noréade moins cher que dans les 621 autres communes de la régie. Les plus précaires ont même droit à une tarification sociale. Une traitement particulier qui semble contredire le principe d’égalité de traitement des usagers dans le cadre d’un service public. Ce que la direction de Noréade réfute. « L’idée, c’est que ces communes bénéficient des mêmes tarifs que les autres communes de la MEL », explique François Béraud. Et d’ajouter : « On investit moins sur la MEL, les réseaux ne sont pas les mêmes et on a moins d’ouvrages à gérer [donc] sur le principe d’égalité, on s’y retrouve. »

Pourtant, un peu plus tôt, le directeur général de Noréade nous détaillait une philosophie quelque peu contradictoire : « Le principe même [du syndicat], expliquaitil, c’est la solidarité territoriale : faire en sorte que l’usager qui est dans un territoire qui a besoin de beaucoup d’investissements ne paye pas plus cher son eau que celui dans un territoire où il y a besoin de moins. »

Des investissements qui ne sont pas à la hauteur des prix réclamés

La régie Noréade peutelle a minima s’appuyer sur un réseau de meilleure qualité pour justifier ses prix ? Non, selon la CRC. « La situation financière très favorable de [la régie] révèle que jusqu’à présent, les niveaux de tarifs réclamés aux usagers n’ont pas été justifiés par les investissements réalisés », relèvent les magistrats. Des chantiers d’envergure nécessitent d’accélérer les investissements dans les années à venir. La gestion des fuites d’abord, qui préoccupe dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau.

Le défi est double : le syndicat doit s’atteler à rénover le réseau vieillissant des communes qui l’intègrent chaque année mais doit aussi résorber les fuites qui apparaissent sur les parties les plus anciennes de son linéaire historique, comme au Quesnoy, la commune du président Raoult. « C’est un énorme syndicat, donc c’est compliqué d’agir. Les travaux à prévoir sont colossaux », se plaint un maire du Nord, souhaitant garder l’anonymat.

« Les pertes d’eau sont estimées chaque année à 12,9 millions de mètres cubes d’eau, soit 24 % de sa production et de ses achats d’eau », prévient le rapport le plus récent de la Chambre régionale des comptes, publié en juin 2023. La situation est notamment préoccupante dans une dizaine d’unités de distribution d’eau potable, qui présentent des rendements inférieurs à 60 %, parfois même à 50 %.

Cela signifie que seulement la moitié de l’eau qui est puisée arrive au robinet des habitants de ces zoneslà. Le reste se perd en cours de distribution.

Une autoroute de l’eau pour moderniser le réseau

Gérer un réseau aussi important nécessite d’investir de façon conséquente pour le moderniser. Il y a trente ans, Noréade a lancé un projet inédit baptisé « autoroute de l’eau » pour sécuriser l’accès à l’eau, même en cas de défaut sur un captage. Déployée sur 200 kilomètres, cette structure relie ainsi les quinze champs captants appartenant à Noréade.

À l’image d’un réseau autoroutier, elle permet de raccorder une série de branchements secondaires à un tuyau central pour faire circuler la ressource. Une première en France. Le chantier s’est achevé en 2019, pour 200 millions d’euros d’investissements. Le modèle de l’autoroute de l’eau se montre très efficace mais n’est pas non plus une solution miracle, puisqu’elle ne va pas jusqu’à l’Aisne par exemple.

« Notre rendement s’est amélioré depuis le dernier contrôle de la CRC. On est passé de 75 % à 80% en moyenne, retrace JeanMarc Lambin, directeur général adjoint chez Noréade. Il y a eu un gros effort récent pour renforcer les équipes de recherche de fuites et le matériel permettant de les identifier. » Un nouveau système permettant d’identifier les secteurs sur lesquels intervenir en priorité a depuis été déployé.

« Qu’il y ait des fuites c’est normal, poursuit Paul Raoult. Le réseau résiste plus ou moins aux sols. Depuis trois ou quatre ans, on maîtrise beaucoup mieux les choses, mais plus on progresse, plus c’est difficile de progresser. Chaque branchement peut être la source d’une petite fuite, c’est quasiment invisible. »

Un taux de renouvellement insuffisant

Audelà d’éviter les fuites, renouveler le réseau permet de remplacer les tuyaux anciens pouvant contenir des matériaux potentiellement dangereux pour la santé du fait de leur ancienneté. Si le réseau Noréade est globalement plus récent qu’ailleurs, il souffre de choix antérieurs concernant le matériau choisi pour les tuyaux. « On a installé beaucoup de tuyaux en amianteciment [avant l’interdiction de l’amiante en 1997]. Or, ils ont des fentes longitudinales, ce qui implique de changer des linéaires de tuyaux beaucoup plus importants quand il y a une fuite. Sans parler de la tenue de cosmonaute qu’il faut enfiler pour manipuler ce genre de matériau », regrette le président.

Le problème, c’est que Noréade ne remplit pas l’objectif fixé en matière de renouvellement. Comme l’avait prédit la CRC, le plan d’investissement 2021 2026 prévoyait des moyens « insuffisants pour atteindre le taux de renouvellement du réseau d’eau potable de 1 % [par an] que s’est fixé le syndicat ». La direction de Noréade reconnaît en effet n’avoir réussi à rénover que 0,6% de son réseau chaque année (soit 68 kilomètres par an au lieu de 110).

Les effets de l’ingestion d’amiante encore méconnus

40 % des tuyaux Noréade sont composés d’amiante-ciment. Une étude parue en 2020 révèle que le bassin ArtoisPicardie (sur lequel intervient le syndicat) serait le plus concerné en France. Or, lorsquelles se dégradent, les fibres damiante peuvent se libérer et présenter des dangers pour la santé.

Le dernier rapport publié à ce sujet en 2021 par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) confirme que l’effet sur la santé ne peut « être écarté ». L’Agence recommande la surveillance de la dégradation des canalisations et l’amélioration des connaissances sur les dangers d’ingestion. Une étude italienne (Di Caula et al, 2016 et 2017) rapporte que les risques sanitaires liés à l’ingestion d’amiante seraient sousestimés. Elle pourrait notamment causer des cancers gastro intestinaux.

François Béraud le justifie par le nombre conséquent de kilomètres à rénover du fait de la surface importante du syndicat, qui s’étend sur 11 500 kilomètres de réseau. Le renouvellement coûte cher : 500 000 euros sont nécessaires pour restaurer un kilomètre. « Ce n’est pas satisfaisant, reconnaît le directeur général. Mais si on n’augmente pas le prix de l’eau, on ne sait pas faire. »

Le défi coûteux mais incontournable de la mise en conformité de l’eau

L’ensemble des syndicats des eaux en France vont devoir s’atteler à un autre chantier important dans les prochaines années : la qualité de l’eau. « Aujourd’hui, 75 % de l’eau est potable mais non conforme. Cela veut dire qu’il y a des traces de pesticides, de nitrates, relate Paul Raoult. On a l’injonction de faire en sorte qu’elle devienne conforme, mais la tâche est immense. »

La dépollution de l’eau et des sols européens pourrait coûter entre 95 et 2000 milliards d’euros les vingt prochaines années, selon l’enquête collaborative du Forever Lobbying Project coordonnée par le journal Le Monde. La région agricole et industrielle dans laquelle est implantée Noréade n’aide pas : de nombreux pesticides arrivent dans les nappes phréatiques. On retrouve par exemple dans les analyses des traces d’atrazine, un produit interdit en 2001. « Si on n’interdit pas les épandages sur les champs captants, cela finira dans l’eau », se résigne le président.

Dans l’Artois et le Douaisis, boire l’eau du robinet distribuée par Noréade est déconseillé aux femmes enceintes et aux nourrissons de moins de six mois. La faute à une « concentration en ions perchlorates [un polluant datant de la Première Guerre mondiale] potentiellement problématique », raconte La Voix du Nord.

« 50 à 100 % d’augmentation »

Stéphane, un habitant du Douaisis se plaint de l’absence de suivi. « On ne reçoit ces infos que tous les six mois sur notre facture. Et ce n’est pas le seul polluant auquel on est exposé. Maintenant, on parle souvent d’effet cocktail, c’est la somme de toutes les substances qu’on ingurgite qui pose problème. »

Mais les solutions qui se présentent pour produire de l’eau conforme à la consommation sont très coûteuses : procéder à une dilution, en mélangeant l’eau d’un forage de bonne qualité et l’eau d’un forage de moins bonne qualité, ou traiter par nanofiltration. « À l’échelle de Noréade, avec 300 forages, le coût est pharaonique », prévient François Béraud. Il cite comme exemples deux communes de moins de 400 habitants qui en ont bénéficié. Au total, près de 800 000 euros ont été déboursés. Des dépenses qui ne sont pas généralisables sur le long terme.

Noréade n’échappera pourtant pas aux nouvelles exigences sanitaires relatives à la qualité de l’eau. L’Agence régionale de santé (ARS) des HautsdeFrance mène des contrôles réguliers visant à repérer près de 700 composés chimiques une liste qui s’allonge avec l’avancée des connaissances scientifiques. « Il faut se préparer à une augmentation des coûts de l’eau de 50 à 100 % » d’ici dix ans, alerte Régis Taisne, chef de projet cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Les usagers de Noréade ne sont donc pas près de voir leur facture baisser…

MediaCités, 16 octobre 2025

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En complément d’information  à propos de Quiéry

Il fut un temps où une association quiérysienne s’est battue contre le passage de la gestion municipale à la gestion publique avec Noréade.
Il y eut même une proposition alternative à cette gestion publique … pour conserver la maitrise de l’eau ; bien entendu, elle n’a pas été retenue, après un simulacre de sondage. Cela s’est passé entre 2008 et 2014. 

Puis sont arrivées les élections municipales de 2014. Au second tour, une liste n’a pas voulu s’associer avec une autre. Ce qui fait que le maire sortant, non élu au premier tour, a pu passer au second tour … avec toute sa liste ! Donc, la première décision importante ( !) du nouveau conseil municipal de 2014 a été de donner les clés de l’eau à … Noréade. Cela s’est passé lors d’une réunion de conseil municipal qui avait 15 points à l’ordre du jour. Ce fut bâclé en … 30 minutes.

Depuis ce temps, la facture d’eau a grimpé, grimpé, grimpé !!! Autant il est facile de rentrer dans le SIDEN-SIAN et sa régie Noréade, autant c’est très difficile d’en sortir … plus que de sortir de Veolia ! Merci Monsieur l’ancien maire.

Question qui ne concerne pas directement l’ancien maire – quoique ! : comment se fait-il qu’une structure qui n’a pas d’actionnaires (donc pas de bénéfice à donner à ces profiteurs, comme chez Veolia) arrive à faire payer un prix fort aux usagers ? Est-ce que les élu.es (au moins 130, ou maires, ou adjoints ou conseillers municipaux) qui constituent le comité syndical de Noréade se servent généreusement ? 

La transparence n’est pas le point fort de Noréade ! 

Il faut rappeler que le président de ce comité – sauf erreur sur le site du SIDEN-SIAN – est actuellement conseiller municipal du Quesnoy (ancien multi-cartes), presqu’âgé de 81 ans et qu’il est en poste depuis très longtemps.