
Dans ce pays, la liberté d’expression est facultative, les antifascistes sont des « terroristes » et vendre le mauvais t-shirt peut vous coûter des millions
La Trump Organization a lancé une méga-poursuite judiciaire qui pourrait ruiner les artistes indépendants et tous ceux qui osent vendre des créations anti-Trump.
La poursuite de Trump exige jusqu’à 2 millions de dollars par t-shirt pour de prétendues « violations de marque de commerce ». Le pire, c’est que tout se déroule en secret afin de fermer des boutiques légitimes avant même que les accusés ne soient informés qu’ils sont poursuivis.
Le cabinet d’avocats engagé par Trump utilise des procédures de type « Annexe A », une stratégie juridique rare et controversée permettant de geler les comptes bancaires et de fermer des milliers de boutiques, sous scellés, sans jamais les prévenir. Un jour, la boutique est ouverte, le lendemain, les comptes bancaires sont gelés et les t-shirts sont supprimés de toutes les plateformes. Les accusés ne reçoivent même pas d’avertissement : ils disparaissent tout simplement d’internet du jour au lendemain. C’est la guerre juridique dans sa forme la plus pure : la justice pour les riches, le silence pour tous les autres.
Derrière cette plainte se cache l’un des cabinets d’avocats les plus riches et les plus redoutés d’Amérique, Boies Schiller Flexner LLP. Ils ont bâti leur réputation en ruinant leurs adversaires grâce à une paperasse et des frais interminables, ce qui leur a valu le surnom de « Club des milliardaires de Boies ». Mais attendez, ce n’est pas tout. L’affaire sera jugée par un juge nommé par Trump lui-même. Une véritable mascarade de justice.
Pour les gens ordinaires, il n’y a aucun moyen de se défendre. Même si votre t-shirt anti-Trump est clairement protégé par la liberté d’expression, vous ne pouvez pas vous défendre si vos comptes sont gelés et que vos frais d’avocat vous ruinent avant même que votre affaire ne soit examinée par un juge. Le système est conçu pour vous écraser bien avant que vous n’atteigniez un tribunal. C’est ainsi que le capitalisme contrôle la pensée : par la peur, l’endettement et les avocats. La liberté d’expression devient un luxe, accessible uniquement aux milliardaires.
D’abord, ils sont venus pour les t-shirts anti-Trump… ensuite, ils sont venus pour les t-shirts Antifa ? Alors que Trump intensifie sa guerre contre la dissidence, beaucoup se demandent où s’arrêtera cette attaque sans précédent contre la liberté d’expression. Après tout, il a déjà déclaré Antifa « organisation terroriste », alors qu’il s’agit d’une idée, et non d’une organisation.
Nous ne pouvons pas considérer ces événements récents isolément. Ils font partie d’un projet autoritaire beaucoup plus vaste qui se déploie à travers l’Amérique. Ce procès ne concerne pas seulement des t-shirts – il s’inscrit dans une campagne plus large et croissante visant à normaliser le fascisme, à punir l’opposition et à transformer les États-Unis en un État ouvertement autoritaire. L’objectif est clair, et ils sont déjà à mi-chemin.
C’est à nous de les arrêter – non pas en suppliant à genoux devant des tribunaux contrôlés par des milliardaires, mais en construisant notre propre pouvoir en dehors de leur système et en ramenant la lutte dans la rue, là où réside la véritable résistance.
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