Quoi de neuf à Quiéry ? (1)

Suite de l’article du 10 septembre

La semaine dernière, est paru sur ce site

www.quieryavenir.fr

un article intitulé « On se laisse faire à Quiéry ».

Cela a poussé le maire de la commune à répondre, le 12 septembre. Voici le contenu –mot pour mot :

« Monsieur Rose
Je suis consterné par l’ensemble de votre mail….. Comment pouvez-vous juger ce retard sans connaitre le contexte actuel. Eh oui, nous avons « mouillé le maillot » ; eh oui, nous étions tous les jours sur ce chantier pour le suivre. D’ailleurs, nous avons, lors du flash info du 14 juillet,  communiqué sur ce suivi.
Quoiqu’il en soit, comment osez-vous dire que nous avons laissé faire ! Dès que nous avons été prévenus du retard dû à une entreprise malhonnête, j’en ai informé Mr Godard de cette situation. De plus, je tiens à préciser qu’il n’y a pas que le CTTQLM mais qu’il y a aussi d’autres associations de notre village qui sont impactées.
Pour le tournoi des 14 et 15 septembre, j’avais cru comprendre qu’il serait reporté et non annulé. J’en suis désolé pour le club, le conseil municipal prendra ses responsabilités pour compenser ce désagrément.
Concernant vos autres griefs, je n’ai rien à ajouter.
Jean Luc Leroux

Maire De quiéry la Motte »

En réponse à ce courriel, un message a été renvoyé le 13 :

« Jean Luc,

merci pour ta réponse.
Par le même canal (quieryavenir), tu trouveras un début de réponse en début de semaine prochaine ; et dans les semaines à venir.
Pierre rose, simple habitant de Quiéry-la-Motte »

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Puisque le maire de la commune a répondu, il faut bien essayer de comprendre ce qui est en jeu à propos de cette salle Jacques Brel.

Tout d’abord, comme l’a fait remarquer un Quiérysien :

« Quand on fait d’aussi gros travaux de rénovation sur un bâtiment, ne commence-t-on pas d’abord par refaire la toiture ?

Plutôt que de faire autant de travaux pour de la rénovation, n’aurait-il pas été plus judicieux d’envisager une construction neuve ?

La construction d’un nouveau bâtiment n’aurait-elle pas coûté moins cher ? L’étude a-t-elle été faite ?

RTE n’aurait-il pas financé la construction d’un nouveau bâtiment, comme il le fait dans d’autres communes ?

Ils semblent bien fatigués tous nos élus, pour laisser leur maire seul s’embarquer dans de telles erreurs !

La commission travaux a-t-elle été réunie ? Existe-t-elle encore ?

Qui va payer toutes ces erreurs de plusieurs centaines de milliers d’euros ? »

Le commentaire ci-dessus n’engage que celui qui me l’a fait parvenir. Il est publié car il pose globalement de bonnes questions.

Une première question : la hauteur sous plafond sera-t-elle supérieure à 4, 5 m ? Si ce n’est pas le cas, le CTTQLM (Club Tennis de Table de Quiéry-La-Motte) va avoir des problèmes avec la FFTT (Fédération Française de Tennis de Table) pour les compétitions ! Il faut tout de même rappeler que cette salle a été finalisée en 1991. Elle a eu droit à de bonnes subventions de la part de « Jeunesse et Sports » (le conseiller depuis 8 ans et tout nouveau premier adjoint qu’était Jean Luc Leroux à cette époque doit s’en souvenir). Cela signifie que la priorité de cette salle devait être à vocation sportive. L’agencement de la nouvelle salle –quand elle sera finie !- sera telle qu’il y a des risques de limiter le nombre d’équipes du CTTQLM en compétition ! On a fait certainement le choix de la rentabilité de la salle ?  En tout cas, on est en train de la détourner de son identité première sans que les intéressé.es n’aient été mis au courant : elles et ils sont mis devant un fait accompli.

Jean Luc Leroux écrit :

« Eh oui, nous avons « mouillé le maillot » ; eh oui, nous étions tous les jours sur ce chantier pour le suivre. D’ailleurs, nous avons, lors du flash info du 14 juillet,  communiqué sur ce suivi. »

« Dès que nous avons été prévenus du retard dû à une entreprise malhonnête, j’en ai informé Mr Godard de cette situation »

Dire qu’on communique avec les habitants  sur le suivi du dossier « lors du flash info du 14 juillet » en mettant des photos est tout de même exagéré. Ce n’est pas de l’information, c’est tout au plus un reportage visuel.

On ne sait rien du suivi !

On peut supposer que, pour un chantier pareil, il y a eu appel d’offres. On peut supposer aussi que la maitrise d’œuvre gérée par ADI a étudié tous les dossiers. On peut encore supposer que ce petit cabinet d’études techniques composé d’experts a remarqué que l’ «entreprise malhonnête » avait un tarif étonnamment bas dans une ligne du devis –sinon à quoi serviraient ces experts ? On peut toujours supposer que ce cabinet a prévenu et l’entreprise concernée et la commune !

On peut supposer que la commission municipale chargée des appels d’offres  a étudié en réunion les dossiers et a rendu un verdict ; commission composée de trois titulaires au départ ; l’un d’entre eux est décédé, un autre est absent souvent aux réunions de conseil… autrement dit démissionnaire !

Cette commission municipale a-t-elle été informée d’un problème par le  cabinet d’études ? A-t-elle vu le problème ? A-t-elle pris sa décision –si elle s’est réunie- uniquement en regardant le prix en bas du devis ?

Ou bien, on peut aussi supposer –autre hypothèse- qu’il n’y a que le maire, aidé éventuellement par son adjoint aux travaux, qui a traité ce dossier de rénovation de la salle. Le cabinet d’études expérimenté lui ou leur a-t-il émis des remarques –notamment sur un élément du devis de cette « entreprise malhonnête » ? S’il a agi seul, Le maire a-il décidé en regardant uniquement le prix en bas du devis ?

Beaucoup de suppositions ! On peut effectivement imaginer beaucoup sur tout ; et sur cette « entreprise malhonnête » qui viendrait de Paris (Batignoles ? ART DAN ? Une autre ?).

Donc, cette « entreprise malhonnête » ne va pas respecter les délais. Face à cette nouvelle situation, qu’a fait la mairie ? A-t-elle prévenu l’entreprise  en lui demandant de respecter les délais impératifs ? Puisqu’il y aura du retard, la mairie avait-elle prévu, dans le document contractuel signé, des indemnités pour cause de retard ? La mairie va-t-elle aller devant une instance judiciaire (par exemple le Tribunal Administratif) ? En tout état de cause, cela signifie qu’on n’est pas prêt de voir la réouverture de la salle.

Le problème est que l’information n’est pas donnée. La transparence n’est pas à l’ordre du jour de la part de la mairie ; ce n’est d’ailleurs pas nouveau !

Comme on ne sait rien, comme on ne nous dit pas tout, on peut tout imaginer !

Quand on aura expliqué les tenants et aboutissants d’une histoire que ne doivent connaitre que peu de personnes –ce n’est pas sûr que les membres du conseil municipal soient informés dans ce domaine … et dans d’autres-, on pourra certainement encore conclure comme cela a été écrit le 10 septembre :

« il ne faut pas s’étonner de ce qui arrive pour la salle Jacques Brel. C’est un scandale de plus, un scandale de trop ! »

Il parait que Mr Godar (sans d) a été informé dès que la mairie a été prévenue du retard. Ce n’est pas du tout le son de cloche que l’on a pu avoir !

Bien entendu, il y a un point sur lequel il ne peut y avoir de désaccord :

« De plus, je tiens à préciser qu’il n’y a pas que le CTTQLM mais qu’il y a aussi d’autres associations de notre village qui sont impactées. »

C’est d’ailleurs ce qui a été écrit –d’une autre façon- le 10 septembre ! Une autre question : les associations ont-elles été consultées pendant la préparation du projet de « rénovation » ?

En l’état actuel des choses, les séances de gym ont été transférées salle Pierre des Essarts. C’est un pis-aller mais cela ne peut contenter tout le monde : il n’y a pas beaucoup d’espace ! Cela va dissuader des personnes de venir.

Jean Luc Leroux écrit :

« Pour le tournoi des 14 et 15 septembre, j’avais cru comprendre qu’il serait reporté et non annulé. J’en suis désolé pour le club, le conseil municipal prendra ses responsabilités pour compenser ce désagrément. »

Il est certain que le maire ne fait pas partie du conseil d’administration du CTTQLM. Il ne peut donc déjà pas savoir ce qui va se passer au niveau de cette association ! Tout ne fonctionne pas de façon aussi personnalisée que dans la structure municipale.

Par ailleurs, le mal est fait :

  • Trouver une date pour le repas du club ne sera pas facile du tout. Par ailleurs, le repas du samedi –et le rebond du dimanche- ne servaient pas seulement à récolter de l’argent.
  • il n’y aura pas de compétition dans la salle déjà le 22 septembre. Il n’y en aura peut-être pas en octobre ; c’est ce que craignent certains dirigeants et/ou joueurs du CTTQLM.

Ce n’est pas une compensation financière qui pourra résoudre totalement le problème. Il faut tout de même savoir que les entrainements du CTTQLM sont complètement bouleversés ; il faudra certainement compter sur les communes ou clubs environnants –par ailleurs très compréhensifs Mais leurs salles ne sont pas facilement extensibles. En tout cas,le moment est très mal choisi au moment où une équipe masculine arrive à un niveau jamais atteint ; la préparation de cette année en est toute bouleversée. Tout concourt à un échec avant fin décembre !

La suite nous dira tout le mal engendré par un dossier mal géré.
La missive de Jean Luc Leroux se termine ainsi :

« Concernant vos autres griefs, je n’ai rien à ajouter. »

Cela laisse donc supposer que ce qui a été écrit est vrai : qui ne dit mot consent !  Ce serait tout de même très étonnant que le maire soit d’accord avec les différents griefs avancés.  Il y a trop de dossiers sensibles qui mériteraient une explication plus ample de la part du premier magistrat. Il n’empêche que, en l’état actuel des choses, on a l’impression que le débat ne semble pas s’instaurer dans la commune.

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En marge ( !) du dossier de la salle

Pourquoi le maire actuel ne devrait pas briguer un nouveau mandat ?

  • Parce qu’il avait annoncé, début 2014, qu’il briguait son dernier mandat. Cela n’en prend pas le chemin car il agit en ce moment comme quelqu’un qui va se représenter.
  • Parce qu’il est important de suivre l’exemple du maire actuel de Mons-en-Pévèle. Ce maire, très opposant dans le dossier inutile de la THT, ne se représentera pas.

C’est ce qui est dit dans un article paru dans « La Voix du Nord » :

 

« Mons-en-Pévèle: après deux mandats, le maire Éric Momont ne se représentera pas en 2020

Éric Momont a attendu la fin du conseil municipal de jeudi pour annoncer à son équipe, son choix de ne pas se représenter et les raisons de sa décision.

 «  Pour être maire il faut de l’envie, de la pugnacité, et cette envie s’est un peu émoussée…  », commente Éric Momont, qui, après 12 ans de gestion municipale, ne se voyait pas repartir pour six années de plus. Un grand silence règne alors, les élus ont compris. Le maire enchaîne avec des remerciements, de «  cette belle expérience vécue ensemble, du travail accompli  ».

 

A noter qu’Eric Momont a accompli deux mandats dans une commune de plus de 2000 habitants. Notre maire voudrait briguer un quatrième mandat dans une commune de moins de 800 habitants ?

Le maire de Quiéry-la-Motte n’est pas comme celui de Mons-en-Pévèle ; on dirait qu’il ne peut exister que comme maire. Cela en deviendrait une addiction ?

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Quelles perspectives avant les élections de mars ?

Une, deux, trois listes ?

Tout est possible en ce moment !

Compte tenu de ce qui s’est passé en 2014, il faut espérer que la troisième hypothèse ne sera pas la bonne –sinon c’est certainement un quatrième mandat assuré pour celui qui ne fait pas beaucoup bouger notre commune.

Deux listes ? Lesquelles ? En tout cas, il faudra des personnes désintéressées et capables de rassembler et de travailler collectivement.

Vaste programme ! On a bien réussi à trouver 45 personnes pour des listes électorales en 2014. Il serait étonnant qu’on ne trouve pas des personnes de qualité de tous âges pour relancer les actions et activités dans la commune, pour redonner du dynamisme.