L’imposteur frappe de plus en plus fort -Partie 2/4

 Notre grand dirigeant dit qu’il veut mettre en valeur le service public !

Le problème est qu’il ne fait rien pour et repousse aux calendes grecques  ses promesses de dotation exceptionnelle dans le secteur médical pour sortir de ce marasme.

Très prolixe en paroles –aidé en cela par le premier ministre-, il veut prendre en considération les problèmes humains. Sauf que les barrières administratives sont telles qu’il y aura peu d’élu.es parmi les personnes en difficulté et espérant obtenir une aide de l’Etat.

Il privilégie tout le contexte économique et financier. Il met déjà le paquet pour soutenir les entreprises –pas n’importe lesquelles-. Il appelle à la solidarité des Français et EN MEME TEMPS il laisse les entreprises donner des dividendes qui pourraient servir la cause nationale de lutte contre le coronavirus. Il faut savoir qu’

En pleine crise du Covid-19, les entreprises se préparent à verser des dividendes record

Ne parlons pas des personnes confinées dans les immeubles, dans les EHPAD ; des autres  en prison, des Rroms, des migrants, des SDF. Certains ne sont pas au courant de la situation actuelle. Ce qui fait que l’hébergement et la nourriture font partie des manques encore plus criants à l’heure actuelle. Rien n’est fait pour eux ; il y a même des SDF qui attrapent des amendes pour non-respect de présentation de feuille permettant de circuler !  D’autres mourront : tous les cas mortels seront mis sur le compte de cette saloperie de coronavirus !

Le pouvoir est tellement centralisateur que l’on assiste à des diktats venant du sommet pendant que certaines communes se mettent à l’arrêt. Ce n’est pas grave si certaines personnes ne peuvent pas aller chercher leurs commissions ; ce n’est pas grave si certaines personnes ne peuvent pas effectuer certaines démarches en direction de la mairie : cela peut attendre fin mai ou fin juin. On pense peut-être que tout le monde est branché internet ! Le contact humain n’est pas vraiment de mise. Cela montre à quel point les communes sont perçues de façon assez méprisante au sommet de cette pyramide.

Il ne faut pas oublier que les banques sont très souvent fermées et les distributeurs ne sont plus ouverts ; la conséquence en est que certaines personnes ne peuvent pas aller chercher de l’argent alors qu’ils n’ont pas d’autres moyens pour payer les commissions.

Un petit mot sur le secteur éducatif. Après des tergiversations –comiques-, Jean Michel Blanquer fait fermer les écoles et va pousser à faire travailler les élèves sur le net. Les professeurs jouent le jeu en général, même s’ils sont confrontés à des blocages, notamment dus à la saturation des réseaux. C’est une méthode tout à fait dans l’air du temps.

Bien entendu, le ministre de l’école n’a pas besoin de lire –entre autres-  deux livres :

  • « Le désastre de l’école numérique : plaidoyer pour une école sans écrans » ; de Philippe Bihouix et Karine Mauvilly
  • « Critiques de l’école numérique« ; éditions l’échappée

Il n’en a pas besoin car il pense que tout doit être con  necté … quitte à ce que les élèves deviennent plus … cons. Il suffit de savoir que des « grands dirigeants » de groupes industriels ou financiers mettent leurs enfants dans des écoles sans écrans … et avec des livres.
Par ailleurs, cette méthode, qui va satisfaire ceux qui pensent que c’est par l’informatique que l’on va s’en sortir, permettra de dégraisser encore le mammouth : il suffira de mettre un professeur responsable de 100 élèves –par exemple- qui auront à travailler sur ordinateur ou écran. En fin de compte, cela va coûter plus cher à la collectivité mais c’est très intéressant pour formater les esprits.

L’histoire de notre grand imposteur national ne s’arrête évidemment pas là. Pour faire face à l’épidémie de Covid-19, il a fait voter une loi d’urgence n° 2020-290, le 23 mars 2020. Et dans la foulée, le 25 mars, il a pris vingt-cinq ordonnances en application de cette loi d’urgence :

https://www.gouvernement.fr/conseil-des-ministres/2020-03-25

La loi d’état d’urgence sanitaire est promulguée pour 2 mois, mais au passage l’Etat s’accorde le droit de gouverner par ordonnance pendant 4 mois !

La loi prévoit de « permettre à tout employeur d’imposer ou de modifier unilatéralement les dates de prise d’une partie des congés payés, des jours de réduction du temps de travail et des jours de repos affectés sur le compte épargne-temps du salarié ». La loi doit « permettre aux entreprises de secteurs particulièrement nécessaires à la sécurité de la nation ou à la continuité de la vie économique et sociale de déroger de droit aux règles d’ordre public et aux stipulations conventionnelles relatives à la durée du travail, au repos hebdomadaire et au repos dominical ».

Par exemple, il sera possible  de faciliter l’élasticité de la durée du temps de travail hebdomadaire qui pourra aller jusqu’à 60 heures. Enorme régression sociale !

Par ailleurs, beaucoup de facilités seront offertes aux opérateurs de téléphonie mobile pour l’installation d’antennes-relai, sans souci des aspects sanitaires. Cela pourra aller jusqu’à la mise de côté du principe de précaution, la non-concertation nécessaire –en tout cas pas bloquante- avec certains organismes ou structures.

Macron avait déclaré qu’on était en guerre à cause du coronavirus. En fait, il se met en guerre contre de nombreuses personnes … et contre des structures qui essaient de défendre l’humanité.

C’est une déclaration de guerre dans une direction définie… C’est bien une imposture.

Oui, cette période est l’occasion de faire passer beaucoup de choses sous couvert de l’intérêt général. L’installation des antennes, la restriction des libertés, l’augmentation de la durée du travail, le travail du dimanche …Le pouvoir en place a les mains libres : les éventuels opposants sont con   finés.

C’est cela la méthode MACron ; dire que l’on est en guerre, que l’on va tout faire pour défendre le service public et l’humain et EN MÊME TEMPS –et surtout- agir pour permettre aux opérateurs économiques et financiers de dérouler leurs programmes.

Chez Macron, les mots sont importants pour tromper les citoyens. Ce qu’il faut que l’on regarde est ce qui se fait dans la réalité. On n’est pas déçu du voyage !

Il ne faut non plus se faire d’illusion : tout ce qui a été arrêté grâce la loi d’urgence ne sera pas abrogé d’un coup de baguette magique à la fin du con  finement. Macron va user de la même pratique que Hollande qui avait fait voter des lois anti-terroristes liberticides en 2015 : ces lois sont toujours en vigueur.

Il y aura du travail à faire quand on sera libéré.

A qui profite le crime ?

Voilà ce que pense Patrice G :

« La mise en péril de l’économie physique va surtout ruiner les classes moyennes et les paupériser.

Les pauvres sont déjà pauvres.
Les riches ne risquent rien …

Qui pourrait profiter de cette crise, au point de peut-être l’avoir déclenchée ? »

Pour l’instant, on est peut-être retranché, mais il faut avoir l’esprit d’un résistant, d’un révolté. Il faut aussi savoir faire le con …. finement.

Le gros avantage de cette situation de con   finement est que l’on respire beaucoup mieux.

On peut se promener sans absorber les gaz des voitures. On est à décarboner de façon assez significative. Les marches pour le climat ont montré les enjeux. On pourrait même presque dire qu’E. Macron devient écolo !

Ce qui voudrait dire qu’il faudrait continuer sur cette lancée.

Il ne faut pas encore rêver aux lendemains enchanteurs avec cette équipe qui nous dirige. Dès que le pouvoir actuel le voudra, il fera cesser le con   finement –sans retirer la loi d’urgence et les ordonnances

Et ce sera reparti comme en 14 : Productivisme, éloge de la voiture, des avions et de tout ce qui va vite, connectique à outrance … On reviendra à cette pollution atmosphérique, à cette intensification de la pollution de l’air, de l’eau, de l’agriculture industrielle … Tout cela se verra notamment avec l’accroissement des émissions de CO2. Bien sûr, on ne sera pas du tout à l’abri de nouveau virus et, en France, on ne sera pas prêt –comme d’habitude.

Comment sortir de ce cycle infernal ?

  • En sortant de ce système capitaliste et industriel mortifère
  • En réfléchissant à une société décroissante qui mettra l’humain en tête des préoccupations ; en lien avec le vivant et la nature

Vaste programme ! Est-on prêt dans ce sens ? Si on ne le fait pas, il y a peu de chances que l’être humain s’en sorte des problèmes énormes à résoudre.