Après la décapitation de Samuel Paty

Déclaration de guerre à l’École laïque

Je suis sur l’autoroute en direction de Toulouse, sur le retour d’Agen où je viens de passer une journée soutenue auprès de ma mère qui a 101 ans bien pesés. Je me sens apaisé, tout va bien, mais j’ai besoin de radio, d’une radio qui parle, car la musique à la radio ne manque jamais de me faire penser à la réflexion de mon père « s’il y a de la musique, c’est que c’est jour de grève ». France-Info me foudroie. Décapitation .

.. enseignant tué dans la rue à deux pas de son collège … il faisait cours sur la liberté d’expression avec l’exemple des caricatures de Mahomet … La parole radiophonique vole en éclats et je suis tétanisé.

Un enseignant qui enseigne avec courage la nécessité de la liberté d’expression sans laquelle notre République est morte, est un enseignant qui honore l’école. Je pense alors à ce que la liberté coûte de vies dans le monde et au combat qu’il ne faut jamais abandonner. La mise à mort de Samuel Paty par décapitation est une déclaration de guerre à l’École laïque, là où j’ai fait mes plus belles récoltes, là où j’ai appris à regarder autrement les autres, là où j’ai découvert la diversité de mon village, du monde quoi. Au volant de ma voiture, je regarde la route où défilent en parallèle le ruban jaune des voitures qui me font face et le ruban rouge de celles qui me devancent. J’ai les larmes aux yeux et je me demande si leurs passagers écoutent la même chose que ce qui me laisse sans force, en marge de la rage. Au secours les mots, oui au secours, je ne sais pas nommer cet acte, ni ma douleur, ni l’impression d’être désarmé.

Étrangeté du jour, le matin même, sur l’autoroute, dans l’autre sens, j’écoutais France-Culture qui diffusait une émission passionnante sur la tolérance et l’intolérance, où la pensée de Voltaire était le centre de gravité. La convergence des propos se faisait sur le fanatique qui n’a pas de limites dans les actes qu’il entreprend pour faire triompher sa croyance et sur le fanatique qui peut sacrifier sa vie, mais qui sacrifie le plus souvent celle des autres. Cependant, un mot jaillit qui nommait bien la chose, c’est « infâme » qui aurait été employé comme substantif dans la correspondance de Voltaire pour désigner un ensemble de superstitions et de fanatismes pouvant conduire aux pires dévoiements du sentiment religieux. Ce mot me revient comme un retour lumineux qui mesure toute la charge de cette décapitation. Mais au moment où ce mot libère ma pensée, un journaliste de France-Info se pisse dessus avec une interrogation qui le déshonore. Il ose se demander à l’antenne si cet enseignant est légitime pour parler des caricatures de Mahomet aux élèves ; il ose cette impudence, avant même d’avoir tous les éléments nécessaires à l’analyse que seule une enquête fournira, mais qui prendra du temps. Malheureusement ce réflexe est fréquent parmi les journalistes et l’autocensure use notre liberté que la radio publique a pourtant le devoir de défendre contre vents et marées. La victime serait ainsi suspecte ? Ce qui laisse supposer que cette histoire des caricatures pose encore des problèmes à certains.

A ce porte-voix de la mièvrerie, je dirai que seules les règles de notre République donnent à tout citoyen la légitimité de la liberté d’expression et que, même le blasphème est autorisé. Tuer ne l’est pas.

Tuer cet enseignant soucieux de transmettre l’héritage de l’esprit républicain, celui de la liberté critique, celui des confrontations où tout est mis en œuvre pour convaincre et non pas vaincre à tout prix, est un crime qui me vise et vise à mettre le Coran au-dessus des lois de la République. J’attends des Français musulmans dits modérés qu’ils me disent ce qu’ils en pensent, haut et fort.

Car il semble qu’il y ait une chaîne d’infamie qui relie le père d’une des élèves, absente ce jour-là de l’école, celui qui parle de «  ce voyou qui enseigne l’Histoire » dans une vidéo vue des milliers de fois, à l’assassin qui, habitant à cent kilomètres de là, n’a pu trouver son chemin et sa cible tout seul.
Alors, contre l’obscurantisme, notamment religieux, contre les fanatiques qui soutiennent leur folie par le meurtre, il me semble utile de ne pas oublier l’expression qui reste jusqu’à aujourd’hui indéfectiblement attachée à Voltaire : il faut « écraser l’infâme ».

 

legrandsoir

« Infâme » a dit Voltaire pour désigner les superstitions et fanatismes conduisant aux pires dévoiements du sentiment religieux

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Un texte écrit par PD

Étant près de ma bière, un demi vide, je m’attache à ma libre

 ex-pression… Il faudrait entamer une révolution française ( Guillotin et Robespierre, si vous m’entendez …) contre la décapitation, entre autres. Après cet attentat du 16 octobre, je me permets un petit jeu de mots blasphématoire.

Les jésus sont des sots (S’ils sont de Lyon), il faut que Mao mette  et un salami et un Boudhin à la poubelle . J’ai ovationné Charlie toute ma vie et je poursuivrai cette indéfectible adhésion.

Et c’est signé « Dieux », la preuve qu’ils sont plusieurs… dans les cerveaux de certains humains, dont certains inhumains.

Et je lutte pour l’arrêt de l’embrigadement religieux, quelle que soit la religion, des jeunes de notre pays. Et que l’enseignement, surtout celui de l’Histoire, explique aux enfants que le but de ces différents « pro-fête » n’était pas vraiment miséricor  « Dieux ».

Pour en finir, encore bravo aux réseaux A-sociaux !

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un autre du même auteur

Aux mages

Malgré le retour de la coronaropathy, c’est reparty, je me sens imparty, sans me prendre pour Jean-Michel Apathy, d’une mission : rendre, encore et toujours, hommage à Samuel Paty. Je compaty au deuil de ses proches, de ses collègues, de ses amis, mais il est party… Par télépathy, Samuel, je te fais part de ma   sympathy à dose non homéopathyque. Tu as pâty de l’antipathy et de la psychopathy d’une party non négligeable de notre société. En contreparty, nous devons poursuivre, comme tu l’as fait, Samuel Paty, la défense de la liberté d’expression avec une ténacité dont tu ne t’es jamais départy. Je t’assure de mon empathy et de mes futures réparty… Et pa(ta)ty et patata…

Je soignerai plus tard ma neuropathy orthographique !

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Jusque dans les chiottes, ouais !

Quel enseignement tirer de la décapitation de Samuel Paty, le professeur d’histoire-géographie par une sous-merde d’allah le miséricordieux (sic) ?

Abdelhakim Sefrioui, au nom du «  Conseil des imans de France, et des musulmans en France » (qu’il dit, cet étron), a diffusé une vidéo où il demande à l’administration du collège la suspension de «  ce voyou au comportement irresponsable et agressif ».

Le père de l’élève dénonciatrice, une menteuse de 13 ans, tient le même discours avec les mêmes mots.

Un bras a été armé. Un proverbe dit «  Tu peux mourir du venin, mais c’est le serpent qui t’a tué ».

La triste conclusion de ce drame est magistralement donnée en une minute par Noam Anouar, délégué du syndicat Vigi-Police qui dit que « « L’islamisme a gagné de longue date. Des post-adolescents terrorisent la France » et il prédit qu’aucun prof d’Histoire ne montrera à ses élèves une photo du prophète (re-sic).

Aucun de mes lecteurs ne le contredira en affichant une caricature du phrophète mésiricrottedieu sur le tableau de bord de sa voiture et je m’abstiens de la publier ici par crainte d’une bombe devant les locaux du Grand Soir (55, rue du Faubourg-Saint-Honoré, 75008 Paris) ou au domicile de notre Webmaster (un grand bâtiment, Place Beauvau 75008 Paris).

Cela dit (ou redit, parce que je l’ai lu ailleurs) : La classe politico-médiatique française choisit toujours la cause américaine : oui aux bombardements des pays arabes qui ne nous ont rien fait, soutien à un pays colonialiste d’apartheid qui vole les terres des arabes (Israël), soutien en Syrie aux « Rebelles » (re-re-sic) fous d’Allah contre Bachar el Assad, soutien aux mêmes fanatiques en Tchétchénie contre Poutine, soutien aux terroristes djihadistes ouïghours contre Xi Jinping.

Les « chiottes » dans lesquelles Poutine avait promis de traquer les assassins tchétchènes avait une fenêtre à l’arrière par laquelle il en a laissé échapper un paquet qui sont venus opérer à Dijon et à Conflans-Sainte-Honorine. Ce n’est qu’un début.

Théophraste R. Scatologue et lecteur de Lydie Salvayre qui a popularisé dans « Pas pleurer » (prix Goncourt) ce juron : « Me cago en Dios ! ».