Le Linky à Quiéry, Enedis et le « progrès »

On n’arrête pas les menaces et les mensonges d’Enedis … et le progrès !

ATTENTION : harcèlement téléphonique, voire physique

Pour tenter de faire craquer les citoyens lucides et courageux qui refusent les compteurs Linky, les installateurs s’autorisent souvent à les harceler par téléphone : jusqu’à 30 appels par jour ! Si cela vous arrive, notez soigneusement les jours, heures et minutes des appels, dites à votre interlocuteur que vous allez porter plainte et, si le harcèlement continue, faites le réellement, au commissariat ou à la gendarmerie, et écrivez au procureur de la République : ces méthodes sont illégales et condamnées par la loi. Filmez (ou faites filmer par un voisin) ces agissements indignes.

Qu’entend-on à Quiéry ?

5COM a bien retenu la leçon donnée par Enedis ; exemple d’agissement de cette entreprise à Quiéry-la-Motte.

Pour persuader les opposants au compteur « intelligent », le personnel du sous-traitant n’hésite pas à dire ceci :

  • Si vous ne changez pas de compteur, les relevés de compteurs vous seront facturés 60 € ; une autre personne vous dira que c’est 80 € !
  • Si vous ne changez pas, en 2022, ce sera obligatoire et vous devrez payer –au choix ?- 450, 500 ou 800 € ! C’est selon l’interlocuteur !
  • C’est une directive européenne, donc c’est obligatoire. D’ailleurs, c’est obligatoire en Allemagne… et en Italie (c’est d’ailleurs vrai pour ce dernier pays)
  • Il y aura une loi qui obligera à ce nouveau compteur –ce qui signifie que cette loi n’existe pas !!

Quand on demande sur quoi s’appuient ces « affirmations », le silence s’installe. Tout est bon pour faire passer le produit. Même l’argument qu’on ne peut pas arrêter le progrès ! Bien sûr Enedis ne dira pas qu’il a dit cela. Il dira que ce sont les sous-traitants qui ont ce langage. Le problème est que les sous-traitants ont été briefés par Enedis !

Non, vous n’allez pas payer le compteur, ni une somme mensuelle, ni une amende, ni avoir l’électricité coupée, etc.

Voici quelques exemples de ces mensonges et menaces :

– « Si vous refusez le compteur Linky, vous allez payer une amende » : FAUX

– « Si vous refusez le compteur Linky aujourd’hui alors qu’il n’est pas facturé, on vous l’imposera plus tard et vous devrez alors le payer » : FAUX

– « Si vous refusez le compteur Linky, vous devrez payer une somme mensuelle » : FAUX

– « Si vous refusez le compteur Linky, nous allons vous couper l’électricité » : FAUX

– « Si vous avez des panneaux photovoltaïques, vous êtes obligé de prendre le Linky » (ou, variante, « un décret est en préparation pour vous y obliger ») : FAUX.

CONCLUSION toute provisoire

Les programmes de compteurs communicants sont faits pour répondre à des ambitions industrielles et commerciales, et certainement pas pour les usagers. Nos compteurs actuels fonctionnent parfaitement bien, ils ne menacent ni notre santé ni nos libertés, nous devons donc les garder et ne pas servir de cobayes pour tester sur nous et nos familles la dangerosité des compteurs communicants.

Continuons à refuser les compteurs communicants (Linky, Gazpar et Cie), nous n’aurons pas de « prestation » mensuelle à payer ni d’autres mesures de rétorsion, et nous protègerons nos libertés et notre santé.

Pour en savoir beaucoup plus : Les mensonges d’enedis

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On n’arrête pas le « progrès » !

Cette phrase a été tellement entendue à Quiéry !

Le « progrès » avec le Linky, c’est :

  • Changer le compteur actuel qui peut durer jusqu’à 60 ans par un moderne, « intelligent » qui va durer au mieux 15 ans.
  • Accepter que ces installations et ces renouvellements successifs gaspillent d’immenses quantités d’énergie, de matières premières… et nécessiteront un coût financier important : entre 5 et 7 milliards d’euros.
  • Faire croire que c’est obligatoire, parce que c’est nouveau !
  • Se préparer à des dysfonctionnements : le dossier constitué par « Que choisir» est éloquent sur ce thème.
  • Courir le risque d’incendie. Les anciens compteurs électromagnétiques ont montré dans ce domaine leur fiabilité… ce qui n’est pas assuré pour le Linky.
  • La suppression de nombreux emplois. Linky ne crée pas beaucoup d’emplois avec la fabrication des nouveaux compteurs car plus de la moitié de la fabrication se fait à l’étranger ; il en crée pour l’installation –avec des emplois précaires- mais va en supprimer avec les emplois perdus (environ 5000), notamment pour le relevés de compteurs. Le système Linky permet la coupure à distance, supprimant ainsi toute relation humaine directe.
  • Accepter le risque de piratage, de cambriolage : ces deux risques sont plus plausibles avec le nouveau compteur qu’avec l’ancien !
  • Ne plus être assuré dans le domaine des champs électromagnétiques : de plus en plus d’assurances ne couvrent plus ces risques. Dans ses nouvelles Conditions Générales de Ventes (CGV), EDF dégage sa responsabilité en cas d’incendie. Il appartiendra à l’usager –c’est à dire à la victime– de prouver la responsabilité́ d’Enedis !
  • Servir de cobaye parce que les radiofréquences CPL du Linky sont officiellement classées « potentiellement cancérigènes » (catégorie 2B) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Autres préoccupations ?

  • Pour le développement des énergies renouvelables ? NON !
  • Pour avoir des factures précises ? NON, pas plus qu’actuellement !
  • Pour faire des économies d’énergie ? NON ! Ou si peu au début de l’installation.
  • Pour faire baisser nos factures ? AU CONTRAIRE ! Par ailleurs, en fonction des « choix » des abonnés, des tarifs variables seront proposés en fonction d’options « choisies » par les clients, créant un véritable maquis des prix, illisible, et dans lequel tout le monde serait perdant à terme… sauf EDF !

Une aberration écologique ? OUI

Il s‘agit notamment de l’obsolescence des compteurs. A partir du moment où l’on va devoir changer plus souvent, il faudra utiliser des matériaux possiblement recyclables ; sinon –ce qui sera le plus fréquent- il faudra utiliser de nouveaux matériaux, plus performants évidemment ! Quand on sait que les matières premières ne se trouvent pas  facilement en France, que leur récupération entraîne des moyens techniques de plus en plus coûteux -avec des conséquences sur les phénomènes climatiques- et que ces ressources ne sont pas exploitables à l’infini, on peut se dire qu’on marche sur la tête.

Vie privée bafouée ? OUI

Linky sert surtout à développer le Big Data, c’est-à-dire à capter des données sur nos vies. Cela donnera d’innombrables informations, à commencer par notre présence ou absence du logement. Cela permettra par ailleurs de vendre ces données à d’autres grandes entreprises à but commercial.

C’est ce que dit Enedis :

« Le programme Linky a pour ambition de créer un standard mondial de l’industrie du comptage évolué. Pour y parvenir, ERDF a bâti un système évolutif utilisant des technologies de pointe, capables de gérer de très importants flux de données. Nous ne sommes encore qu’aux prémices de l’exploitation de toutes les potentialités de ce compteur : Big Data, usages domotiques, objets connectés… L’installation des compteurs communicants bénéficiera à l’ensemble de la filière électrique. Le programme Linky est suivi de près par les acteurs majeurs du secteur de l’énergie : fournisseurs, distributeurs, producteurs, équipementiers, startups… »

La mise en place de compteurs communicants donnera aussi aux autorités des outils de surveillance généralisée de la population.

Linky met en place un système qui remplace à terme l’homme par l’ordinateur, puis par le robot.

Pour élargir le propos …

Ce « progrès » se caractérise par une course en avant vers le numérique, vers l’intelligence artificielle, vers la silicolonisation du monde, vers le monde-machine, vers le transhumanisme.

On en voit déjà les dégâts avec le « désastre de l’école numérique » –sans tenir compte de son coût exorbitant. «Avec l’école numérique, nous allons élever nos enfants « hors-sol », comme des tomates» dit Philippe Bihouix.

Le « progrès », c’est sacrifier les petits paysans au profit des agro-industriels utilisant des gros engins qui détruiront le sol et les productions naturelles. A terme, il faudrait que certains pensent à supprimer ces petites parcelles qui servent de jouet pour les jardiniers : il faut laisser faire les professionnels !

On voit déjà ce que le « progrès » donne dans le domaine de l’électroménager. Par exemple, un réfrigérateur qui pouvait durer 40 ans a maintenant une obsolescence de moins de 10 ans.

Le « progrès », c’est programmer la mise en panne des imprimantes au bout d’un certain nombre de photocopies.

Le « progrès », c’est créer des voitures avec beaucoup d’électronique et de numérique. De cette façon, même les employés de chez Renault ou de chez Peugeot (par exemple) sont obligés de faire leur révision ou leur réparation chez le concessionnaire : les réparations personnelles, c’est vieux jeu !

Le « progrès », c’est créer des voitures qui fonctionnent sans conducteur.

Le « progrès », c’est créer des convois de camions avec un premier conduit par un chauffeur et les autres qui suivent automatiquement … sans chauffeur : on réinvente le train !!!

Globalement, on habitue les personnes à ce qu’elles soient assistées, à ce qu’elles fassent appel à des experts (dans l’alimentation, dans la technique, dans le social, en politique …).

Bien entendu, dans ce monde riche, basé sur la consommation et le profit pour certains, il faudra payer. Ceux qui ne peuvent pas seront rejetés. On le voit déjà : plus de 500 bidonvilles en France ; la malnutrition prend de l’ampleur  et touche tous les pays du monde : « une personne sur trois souffre de ce fléau, qu’il s’agisse de retard de croissance chez l’enfant ou de surpoids chez l’adulte. »

C’est normal, dans ce monde hanté par le « progrès », il y a trop de monde sur terre. Avec le réchauffement climatique, il faudra passer de 9 milliards d’habitants à 1,8 milliards  en 2100 (prévision d’un analyste) !

Ce nouveau monde de « progrès » pousse la grande majorité des habitants à accepter tout ce qui arrive. Le chômage de masse est la perspective d’avenir. On ne veut pas envisager une autre forme de travail, une autre répartition … ce n’est pas rentable.

On n’y peut rien : c’est le « progrès » ; on ne peut rien y faire… d’autant que ce sera mieux !

L’intelligence artificielle et les technologies se développent à une très grande vitesse ; bien que les écologistes anti-technologies s’y opposent souvent….

« Intelligence » dans le domaine des robots, des matériaux higtechs, des hommes volants, des voitures volantes …

Un livre d’Éric Sadin explique avec force détail « la silicolonisation du monde »

La Silicon Valley est située dans la région de San Francisco. Pas loin de là se trouve un autre monstre numérique : Amazon, près de Seatle.

« Berceau des technologies numériques (Google, Apple, Facebook, Uber, Netflix, etc.), la Silicon Valley incarne l’insolente réussite industrielle de notre époque. Cette terre des chercheurs d’or, devenue après-guerre le cœur du développement de l’appareil militaire et de l’informatique, est aujourd’hui le lieu d’une frénésie innovatrice qui entend redéfinir de part en part nos existences à des fins privées, tout en déclarant œuvrer au bien de l’humanité.

Mais la Silicon Valley ne renvoie plus seulement à un territoire, c’est aussi et avant tout un esprit, en passe de coloniser le monde. Une colonisation d’un nouveau genre, portée par de nombreux missionnaires (industriels, universités, think tanks…), et par une classe politique qui encourage l’édification de valleys sur les cinq continents, sous la forme d’écosystèmes numériques et d’incubateurs de start-up.

Ce livre, à la langue précise et élégante, montre comment un capitalisme d’un nouveau type est en train de s’instituer, un techno libéralisme qui, via les objets connectés et l’intelligence artificielle, entend tirer profit du moindre de nos gestes, inaugurant l’ère d’une « industrie de la vie ».

A terme, le progrès c’est le transhumanisme. On va petit à petit liquider l’homme et le remplacer par l’homme-machine. C’est ce que dit de façon claire un chercheur en cybernétique :

« Il y aura des gens implantés, hybridés, et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles au pré ; » « ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. ».

Le « progrès », c’est la société des robots. L’homme augmenté sera un sous-robot. Bien entendu, l’humanité sera diminuée !

C’est le « progrès » ? On ne peut rien contre ? Pas sûr !

« Au-delà d’un modèle économique, le modèle civilisationnel qui s’instaure est fondé sur l’organisation algorithmique de la société, entraînant le dessaisissement de notre pouvoir de décision. C’est pour cela qu’il est urgent d’opposer à ce mouvement prétendument inexorable d’autres modalités d’existence, pleinement soucieuses du respect de l’intégrité et de la dignité humaines. »

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Du linky au monde-machine

Au LAG, 23 avenue Jean Jaurès à LIEVIN

Samedi 11 novembre à 10 h : à l’initiative de Cliss XXI,

Rencontre-débat avec Pièces et Main d’oeuvre Grenoble

L’Arabie saoudite vient d’accorder la citoyenneté à Sophia, un robot humanoïde.
En France, certains EHPAD s’équipent du robot Nao plutôt que d’embaucher des soignants humains.
Elon Musk, patron de Tesla, travaille à connecter les cerveaux et les ordinateurs pour « augmenter leurs capacités cognitives ».
Pierre-Marie Lledo, chercheur à l’Institut Pasteur, pratique l’optogénétique : après modification génétique de neurones, il peut « former et effacer des souvenirs ».
L’Institut génomique de Beijing, en Chine, sélectionne les embryons humains les plus « intelligents ».
Tous les jours, des hommes et des femmes éliminent les embryons défectueux après fécondation in vitro.
Google, Skype, PayPal, Apple, Amazon, Tesla, les patrons milliardaires de ces boîtes californiennes financent ce qu’on appelle désormais le Transhumanisme. Si eux le revendiquent comme tel, d’autres, en France et ailleurs, font la même chose sans utiliser le mot.
Par la création d’une race supérieure d’êtres humains, les maîtres de l’économie préparent leur domination génétique. Pièces et main d’œuvre enquête depuis plus de 15 ans sur la déferlante technologique : nanotechnologies, biologie de synthèse, informatique et sciences cognitives, quatre domaines de recherche convergeant vers la création d’un Post-humain parfait, sur-puissant, « augmenté ». Un « néo-nazisme surgi des laboratoires » se fait jour. Du monde-machine à l’homme-machine, il s’approprie notre destinée biologique et contrôle nos comportements pour édifier ce qu’on doit appeler un « Techno-totalitarisme ».

C’est pourquoi Pièces et main d’œuvre vient de publier un Manifeste des chimpanzés du futur contre le transhumanisme (Service compris, 2017).

Vous en lirez une introduction à cette adresse et verrez comment les éditions du Seuil en ont stoppé la publication :

http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=960