L’eau à Quiéry .. et ailleurs

Commençons par la situation à Quiéry. C’est tellement classique. Cela a déjà été traité en janvier et en mai.

Pas d’évolution quant à la qualité ! Par contre, pour ce qui est des tarifs, cela évolue : cela augmente !!

Chacun sait que le premier magistrat a toujours prétendu qu’il s’était battu constamment pour défendre les intérêts des quiérysiens. C’est pour cela qu’il a cédé la gestion de l’eau après sa brillante élection de 2014. Donc, Noréade s’occupe des problèmes de l’eau depuis janvier 2016.

Un petit rappel : ce n’est pas parce que la commune a délégué son service de l’eau que la commune n’est plus responsable des problèmes liés à l’eau ! (entre parenthèses, il y a une similitude avec le problème des nouveaux compteurs « intelligents » !!!).
Donc, il était prévu beaucoup de choses. Par exemple, pour satisfaire la demande du Préfet de département, il fallait que les taux de nitrates diminuent pour se situer en dessous de la norme autorisée : 50 mg/l.

Pour cela, il était prévu que Noréade n’alimente plus Quiéry à partir de son château d’eau qui était trop pollué !

Le but de l’opération pour le maire était double :

  • Avoir une eau plus correcte
  • Libérer une partie du territoire de la commune de l’obligation de protection de la nappe phréatique pour faciliter la construction de nouvelles maisons : toute la partie supérieure de Quiéry en direction de Beaumont était concernée.

Qu’est-ce qu’on a perdu avec cette cession à Noréade ? Tout :

  • Les tarifs de l’eau augmentent régulièrement
  • Le taux de nitrates est toujours au-dessus des 50 mg/l

Qu’a fait Noréade ? Qu’a fait Osartis-Marquion ? Qu’a fait le Préfet ? Qu’a fait le maire avec son équipe ? RIEN

Le tarif de l’eau

Un tableau résume bien la situation. Elle permet de voir l’évolution du prix au m3 dans les cas où l’on utilise 1, 40, 80 ou 120 m3. Dans tous les cas, cela a augmenté en 2018 ; également en 2017.

1 m3 part fixe facture Prix/m3 Variation %
2015 70,70 73,79 73,79
2016 87,24 90,54 90,54 + 22,71
2017 97,40 100,90 100,90 + 11,43
40 m3
2015 70,70 194,03 4,85
2016 87,24 219,30 5,48 + 13,02
2017 97,40 237,14 5,93 + 8,14
80 m3
2015 70,70 317,36 3,97
2016 87,24 351,35 4,39 + 10,71
2017 97,40 376,87 4,71 + 7,26
120 m3
2015 70,70 440,70 3,67
2016 87,24 483,40 4,03 + 9,69
2017 97,40 516,61 4,31 + 6,87

Tout le monde sait que la plupart des quiérysiens ont des revenus qui n’augmentent pas dans ces proportions. Il faudra de plus en plus racler les fonds de tiroir pour payer la facture d’eau !

Le cas extrême existe : ne pas consommer et devoir payer la part fixe : 90,40 ! Et pourtant, le compteur d’eau est déjà payé depuis longtemps !

Qualité de l’eau

Une première remarque : sur le site internet de Quiéry, il n’y a pas de résultats d’analyses depuis novembre … 2015

Il faut encore une fois rappeler que Noréade avait pour mission de faire venir l’eau depuis Esquerchin –eau non polluée de nitrates. Cela a été fait depuis 2016 ? NON

Taux de nitrates

Deux tableaux permettant d’analyser la situation

02/09/15 64
01/10/15 69
06/11/15 58
14/01/16 57
17/02/16 69
21/03/16 66
02/05/16 62
22/06/16 65
29/07/16 69
22/08/16 64
05/10/16 66
24/11/16 62
13/01/17 61
16/03/17 65
24/04/17 64
15/05/17 65
24/07/17 64
15/09/17 61

On est toujours aussi mauvais ! Et on ne voit rien venir.

Le perchlorate

A la suite de la détection d’ions perchlorates dans l’eau destinée à la consommation humaine, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a formulé des avis au ministère chargé de la santé qui recommande :

– plus de 4 μg/l de perchlorates dans l’eau : ne pas préparer de biberons pour les nourrissons de moins de 6 mois,
– plus de 15 μg/l de perchlorates dans l’eau : ne pas consommer d’eau du robinet pour les femmes enceintes et allaitantes.

Sur cette base, le préfet du Pas-de-Calais a pris, en date du 25 octobre 2012, un arrêté de restriction sur la consommation d’eau pour les nourrissons de moins de 6 mois et les femmes enceintes et allaitantes* sur le territoire régional.

544 communes sont concernées par le phénomène dans la région.

Où en est Quiéry ? Largement au-dessus des 15 μg/l ;

  • en 2015 : 32,8 μg/l
  • en mars 2017 : 24,7 μg/l

Que fait Noréade ? Que fait le Préfet ? que fait la Mairie ? RIEN

Autre problème : les pesticides

L’élimination de certains cours d’eau temporaires et de certains fossés permet d’éliminer des zones de non traitement aux pesticides.

Les préfets décident seuls dorénavant de ces zones de non traitements, sans règlementation nationale.

Les largeurs de ces zones risquent d’être (très) rétrécies.

Et pourtant les pesticides sont toujours les premiers polluants des eaux de nappes et de surface.

Que se passe-t-il à Quiéry ? On n’en sait rien !

La dernière partie de cet article permet de bien situer le problème ; il provient de l’Ouest du pays.

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On n’arrête pas le progrès … dans la connerie !

Une grande première : Veolia et la FNSEA veulent irriguer avec des eaux usées

Une expérimentation doit être menée dans les Hautes-Pyrénées. Le projet est controversé, en raison de risques potentiels pour la santé et l’environnement.

Un article paru dans le monde en date du 17 octobre

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Pesticides : les cours d’eau et fossés à la merci des préfets

La fixation des distances entre les cultures traitées aux pesticides et les cours d’eau et fossé est désormais laissée à la discrétion des préfets. Ces zones de non-traitement (ZNT) sont un levier important pour la lutte contre la pollution du réseau hydrographique. Les premiers arrêtés publiés dans l’ouest du pays vont être déférés devant la justice, au nom du principe de non-régression.

Il y a un an, le Conseil d’Etat retoquait l’arrêté de 2006 qui règlementait l’usage des pesticides au bord des cours d’eau. 10 mois plus tard, après une élaboration houleuse et une consultation publique intense, un nouvel arrêté voyait le jour, considéré unanimement comme favorable à l’agriculture conventionnelle et défavorable au bon état écologique des cours d’eau et à la santé. Voici venu le temps de la publication des arrêtés préfectoraux, pour mettre en musique, département par département, les modalités de protection des milieux aquatiques contre la pollution liée à l’application de pesticides, au travers de zones de non-traitement. Attendus pour le 7 juillet au plus tard, beaucoup en sont encore au stade de la consultation. Mais quelques départements les ont déjà publiés.
Une carte IGN rabotée

 C’est le cas dans les Pays de la Loire, où l’antenne régionale de France Nature Environnement s’est empressée de les décortiquer, pour les comparer aux prescriptions précédentes. Or la cartographie sur laquelle se fondent les arrêtés préfectoraux pour identifier les ZNT a été revue de fond en comble: seuls les cours d’eau et les éléments hydrographiques présents sur les cartes au 1/25.000 de l’Institut géographique national (IGN) font aujourd’hui foi. Le chevelu, les têtes de bassin versant ou les zones humides ont parfois disparu. «Ce chantier cartographique –avec lequel on était déjà mal à l’aise- ne devait pas avoir de portée juridique, explique Benjamin Hogommat, juriste chez FNE Pays-de-la-Loire. Car il a été lancé en exécution d’une simple instruction ministérielle de Ségolène Royal, qui n’a pas plus de valeur qu’une circulaire.
1.500 km de linéaire disparus

Par la grâce de l’activisme de la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), qui a activement contribué à cette cartographie -multipliant les demandes de déclassement des cours d’eau-, cette nouvelle topographie a guidé la plume des préfets. Avec des conséquences concrètes immédiates: pour le seul Maine-et-Loire, ce sont 1.500 km de linéaire sur 9.000 qui ont disparu des cartes IGN, a calculé FNE Pays-de-la-Loire. «Désormais, ils seront très probablement considérés comme des fossés, avec une marge de recul par rapport aux épandages qui va passer de 5 mètres à 30 cm», déplore Benjamin Hogommat.
Chaque département en fait à sa guise

 Autre changement de taille : la largeur des ZNT est désormais à la discrétion du préfet. «L’arrêté de 2006 posait un cadre général –la carte IGN et des protections minimales-, à charge pour chaque département de prescrire des protections supplémentaires» selon les milieux à protéger, détaille le juriste de FNE. Ainsi, les préfets de Loire-Atlantique et de Vendée avaient imposé pour les fossés un mètre de protection supplémentaire aux 5 mètres déjà prévus par l’arrêté ministériel pour les autres points d’eau. Dans l’arrêté rédigé par la préfète de Loire-Atlantique, les ZNT applicables aux fossés passent de 1 m à 30 cm; dans d’autres départements de la région, elles ont tout bonnement disparu. «Au vu des études scientifiques existantes quant au phénomène de dispersion des pesticides, il est très dangereux de ne pas prévoir de zone tampon le long des fossés», rappelle Christophe Grellier, président de l’Union départementale des associations de protection de la Nature 44.
Principe de non-régression invoqué

«La situation risque d’être très hétérogène d’un département à l’autre», s’inquiète Benjamin Hogommat. Et de citer l’exemple de l’Isère, où l’arrêté –«très bref»– ne prévoit aucune ZNT pour les fossés, les zones humides et les zones inondables. Une régression, par rapport à la règlementation précédente. C’est sur ce fondement –le principe de non-régression, inscrit dans la loi pour la protection de la biodiversité- que les juristes associatifs sont en train de fourbir leurs arguments juridiques pour déférer, au cas par cas, les arrêtés.