Des nouvelles de la ZAD

Pendant que se préparent les expulsions du côté gouvernemental

Infos du 26 mars 1er avril

lundi 26 mars 2018

Merci de nous signaler toute information sur d’éventuelles présences de flics ou d’engins de travaux autour de la ZAD au numéro d’urgence : 06 43 92 07 01 (pour contact presse uniquement : 06 95 06 81 49). Nous faisons appel à votre vigilance.

Les infos d’urgence qui tournent sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours confirmées. Restons vigilants, mais évitons de crier au loup ! Ça nous permettra de réagir rapidement. Avant de faire tourner une info, merci de contacter par mail ou téléphone la ZAD et/ou l’ACIPA pour vérification. Si nous estimons que la menace est imminente et réelle, nous le ferons savoir par un message commun sur les diverses listes, sur le site de la ZAD et sur celui de l’ACIPA. En attendant, nous invitons chacun.e à prendre avec recul les messages et rumeurs qui circulent par ailleurs et par d’autres biais.

Pour vous inscrire/désinscrire à notre mail liste pour les nouvelles, communiqués, alertes, etc. Le flash infos est maintenant disponible en flux RSS.

Infos traflics

Les flics sont de plus en plus présents sur la zone, quasi constamment. Ils stationnent aux Ardillères, et passent sur les petites routes, notamment celle des Fosses Noires ou vers la Saulce/Isolette.

Depuis vendredi au moins, le PSIG passe sur la D281 (par 2 véhicules de 4personnes) avec les GM aux extrémités. La nuit ce sont les GM qui passent.

Rassemblements en cas d’expulsion

En cas d’expulsion, voici la liste des rassemblements locaux

A CONSULTER ICI

  • vendredi 30 mars

Alerte Expulsions

INFOS SPECIALES POSSIBLES TENTATIVES D’EXPULSIONS LA SEMAINE PROCHAINE

Il est difficile avec la présence policière partout autour de la ZAD d’avoir une visibilité claire. Il y a des patrouilles très régulièrement sur la D281 et autour de la zad ; avec soit des fourgons de GM, soit le PSIG, soit des voitures de gendarmes.

Il est clair en tout cas que des repérages ont été fait ou sont en cours, tout en surveillant l’évolution de la réfection de la D281.

La route n’a pas été rouverte malgré la fin des travaux et il n’y a pas d’annonce de réouverture pour la semaine prochaine.

En ce qui concerne la mobilisation des forces de l’ordre

 un camp de gendarmes existe à st-Etienne de Montluc, et possiblement ailleurs mais on n’a pas d’info sûres.

 au moins un hôtel des environs est plein depuis plusieurs semaines et réservé pour des escadrons de GM (une trentaine de camions) pour avril et mai.

 les pompiers du coin sont mobilisés les 15 prochains jours

D’autres infos amènent à penser à une attaque pour la semaine prochaine

Qu’il s’agisse d’un coup de com’ ou de plus larges expulsions, il est clair qu’on sent que quelque chose se prépare.
La préfecture n’a toujours pas fait preuve de procédure d’expulsion concernant les lieux de la ZAD

Si vous avez plus d’infos à nous faire parvenir, c’est toujours la même adresse zad (at) riseup.net

En attendant voilà un appel du mouvement d’occupation dans son ensemble :

ZAD de NDDL : nous nous engageons contre toute expulsion

Depuis plusieurs semaines, nous sommes sous la menace d’expulsions, devenues imminentes à l’approche de la fin de la trêve hivernale.

Ces expulsions pourraient donc avoir lieu à partir de début avril et pendant les semaines qui suivent. Même si elles sont présentées comme « partielles », nous sommes et restons tout.te.s déterminé.e.s et uni.e.s, quelles que soient nos divergences sur d’autres points, pour empêcher leur exécution.

Pour cela, nous nous engageons et appelons à :

 défendre la ZAD, ce qui s’est construit et vécu ici, tous ses habitats et tou.te.s ses habitant.e.s ;

 rejoindre le rassemblement annoncé à 18h à Nantes devant la préfecture le jour où ces menaces se concrétisent ;

 reconstruire tout habitat détruit ;

 réagir par les moyens nécessaires (blocages, rassemblements, actions décentralisées, etc.)

Différents chantiers se dérouleront autour de cette période-là. Pour plus d’infos voir le site zad.nadir.org et écouter Radio Klaxon (sur place sur 107.7 ou sur radioklaxon.antirep.net).

Nous appelons donc toutes les personnes solidaires de la lutte contre l’aéroport et son monde et pour un avenir commun dans le bocage à venir nous rejoindre et/ou à nous soutenir par tous les moyens qui leur semblent appropriés.

L’ensemble des lieux et des occupant.e.s de la ZAD

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Si vous comptez venir sur place en cas d’expulsions, rappelez-vous que cet endroit est un territoire habité, voici quelques indications à prendre en compte :

(reprise de l’appel à venir défendre la ZAD de 2016)

Dans quel état d’esprit veut-on défendre la ZAD ?

Depuis 2012, nous avons largement pu faire le bilan de ce qui s’est passé pendant les expulsions et l’occupation policière. On s’attend à ce que l’opération d’expulsion ne soit pas une réplique de celle de 2012, que quoi que l’on prépare collectivement il y aura une grande place pour l’improvisation et l’adaptation. Nous souhaitons tout de même pouvoir anticiper cette fois sur des attitudes, qui ont pu être blessantes pour des personnes et contre-productives. Nous voulons aussi porter quelques idées sur ce qui nous rendra fort.e.s dans ce moment-là. Voici certaines réflexions à ce sujet :

 il n’est pas question, sous prétexte d’affrontements, d’accepter parmi nous des comportements sexistes, virilistes, homophobes, racistes, classistes, validistes, que nous combattons au quotidien ;

 il y aura un grand besoin de personnes qui défendent le terrain, mais le rôle de celles et ceux qui assureront la logistique sera tout aussi important : cantines, soin, communication, espace de repos, etc. Et on a envie que ça puisse tourner : qu’il n’y ait pas les spécialistes des barricades d’un côté et celles et ceux qui s’occupent de les nourrir de l’autre ;

 on rappelle que défendre cette zone, c’est aussi défendre les possibilités politiques qu’elle recouvre, et notamment des pratiques telles que l’autogestion, l’organisation collective et tournante des tâches, la culture des assemblées et la recherche de consensus sans taire les conflits ;

 il est clair pour nous qu’en cas d’attaque ce sont eux, et non nous, qui choisiront de déclencher un ensemble de violences et de destructions, sur les êtres vivants, les habitats et espaces naturels de ce bocage. Comme en 2012, on ne se laissera pas faire : la résistance sera physique et déterminée. On veut aussi veiller à rester joignables dans la défense de cet espace, à maintenir les possibilités d’un soutien large et ne pas leur donner de raisons trop faciles pour décupler brutalement le niveau de répression à notre encontre. L’un dans l’autre, on souhaiterait qu’il y ait une attention à respecter la diversité des personnes qui viennent défendre la zone, et qu’un large panel de pratiques et de modes d’actions puissent coexister sur le terrain. En 2012 c’est la jonction entre des barricades, des blocages humains ou avec des tracteurs, des sabotages, des projectiles, des cabanes perchées, des blagues, chants et harcèlements divers, le tout concomitamment aux actions décentralisées, qui a permis finalement de mettre en déroute leurs troupes. C’est cette force hybride que nous voulons ré invoquer.

 même si tout n’est pas évident d’entrée, on aimerait aussi que les personnes qui viennent défendre la zad prennent en considération les attentions que l’on a pour les manières de résister des différents lieux et personnes vivant ici : le désir par exemple que le camion du laitier puisse continuer à passer dans telle ferme aussi longtemps que possible ou qu’il n’y ait pas de photos et de vidéos prises dans tel autre lieu…

Avant de venir, renseignez-vous au maximum afin de comprendre la situation, et à votre arrivée adressez-vous à l’un des espaces d’accueil, prenez le temps de discuter avec les personnes sur place. Pour accéder à la zone, voir ici :

http://zad.nadir.org/spip.php?article7.

Prenez aussi le temps de lire les informations mises en ligne par l’équipe légale :

https://zad.nadir.org/spip.php?rubrique56.

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Prise de position de la légal team sur les actions de milice à la ZAD.

Mardi 20 mars dernier, 5 personnes cagoulées, armées de battes de baseball et de gazeuses ont fait une incursion dans un squat sur la ZAD. Ils ont tabassé les personnes sur place pour embarquer une personne, mains et jambes ligotées, scotch sur les yeux et la bouche. Ils mettent la personne dans un coffre de voiture et repartent aussitôt. Plus loin ils la tabassent encore et lui cassent une jambe et un bras, pour finalement l’abandonner à côté d’un hôpital psychiatrique.

Son tort, c’est d’avoir voulu mener une action contre un projet de l’état qui ne colle pas avec la stratégie dominante dans le mouvement, c’est à dire celle d’inviter la préfète, les flics et les aménageurs sur la ZAD pour négocier avec eux.

On est bien au-delà de la phase d’essayer de dire gentiment à certains groupes qu’ils vont trop loin, des remises en question, etc. Pour autant on trouve ça aussi craignos qu’il n’y ait quasi pas de prises de position après cette opération dégueulasse d’aspirants flics. Pour comparaison, quand des journalistes invité.es par l’ACIPA se sont pris un peu de compost, une boulangerie s’est mise en grève, les assemblées ont dû déménager, l’internet d’un lieu a été coupé, etc…

Une partie du mouvement veut essayer de gagner des points auprès de l’état en faisant le travail des flics. Des offrandes dont ils croient qu’elles vont motiver l’état à donner des cadeaux à son tour. Cette opération montre que la répression d’où qu’elle vienne, revient grosso modo à la même chose :

On cherche à punir celleux qui dérangent. On cherche à menacer celleux qui pourraient vouloir le faire. On profite de l’impunité policière en faisant partie des groupes dominants, avec le plus de moyens et la meilleure organisation. On défend les intérêts de l’état et des citoyens privilégiés avec de la violence et des rapports de force.

Un nombre important de personnes peuvent être gênantes pour le pouvoir, par contre la répression est adaptée à la classe sociale. Les personnes trop connectées, trop bien vues, on ne va pas les mettre à l’hôpital pareil, juste des coups de pression, des insultes, du mépris, … Par contre une personne plus vulnérable, on se permet. On reproduit même l’aspect classiste de la répression d’état. En plus, on s’est permis de faire le procès de la victime le soir même dans l’assemblée du mouvement.

En déposant la personne devant un hôpital psychiatrique, on rajoute une touche de validisme. C’est bien la place pour les personnes qui dérangent. Qu’on expose une personne ainsi au risque de se faire placer en HP sous contrainte, par exemple si elle avait eu des antécédents psychiatriques, ils en ont forcément rien à foutre, voir ça les aurait arrangé.

Les forces réactionnaires dans toute leur splendeur. Ce qui est hallucinant, c’est qu’il y en a toujours qui prétendent que sur la ZAD on essaie de s’organiser sans faire recours à la police et la justice. Que ici on fait commune, que ici on est révolutionnaire.

Pour la légal team, cet acte représente ce contre quoi nous avons toujours lutté. On rappelle qu’un mouvement de lutte n’est pas à l’abri des rapports d’inégalités, les oppressions et leurs aspects mêmes les plus violents, et on vous invite à réfléchir et agir pour éviter dans d’autres luttes que certains prennent le dessus pour rétablir le pouvoir des classes dominantes, et du coup, de l’état.

– La légale team
– Copain des Bois

Mis à jour : le vendredi 30 mars 2018 à 18:40

https://nantes.indymedia.org/articles/40672