Abolition de la corrida

Lettre à Madame Jacqueline MAQUET, députée du Pas-de-Calais

Comme vous le savez, j’habite à Quiéry la Motte ;  dans votre circonscription donc.

Comme 8 français sur 10 (sondage IFOP de 2022), je suis pour l’abolition de la corrida et j’aimerais connaître votre avis au sujet de la proposition de loi pour l’abolition de cette dernière.

 

La corrida est un jeu cruel, où les règles sont pipés dès le départ pour le taureau, il n’a aucune chance d’en sortir vivant.

Le but de ce jeu étant de lui enfoncer toutes sortes d’armes blanches : lance, harpons, épées et couteau. Dans la loi française, des actes similaires sont qualifiés de « sévices graves et actes de cruauté ». Pourtant une exception géographique demeure pour la corrida au motif d’une « tradition locale ininterrompue ».

 

En 2016, le Conseil national de l’Ordre des vétérinaires de France a confirmé sans ambiguïté que les taureaux souffrent lors des corridas.

Vous pouvez regarder ce lien : 

https://www.veterinaire.fr/la-profession-veterinaire/nos-grands-dossiers/la-protection-animale/la-corrida

 

De plus, sur 90% du territoire français, la corrida est un délit puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.

«Le 2 juillet 1850, est votée la loi Grammont, première loi de protection animale française dont est issu l’actuel article 521-1 du code pénal qui punit les sévices et actes de cruauté envers les animaux domestiques et / ou détenus en captivité. Un siècle plus tard, le 24 avril 1951, le législateur décide par un amendement que les dispositions pénales prévues par la loi Grammont ne seront pas applicables aux acteurs et organisateurs de corrida lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée. En d’autres termes, dans certaines régions de notre pays, le fait d’exercer des sévices et des actes de cruauté sur des taureaux est exempté de poursuites pénales.» 

https://ensemblepourlabolition.fr/

 

Comme je vous le disais plu haut, près de 80% des citoyens, de toutes tendances politiques et de toutes les régions de France veulent voir cette pratique disparaître. 

Selon le sondage IFOP de 2022 pour la fondation 30 Millions d’Amis, 77% des Français sont favorables à l’interdiction des corridas, dont ruraux : 73%; Paris : 74%; Gauche : 80%; Maj. prés. : 78%; Droite : 69%; RN : 78%; sans sympathie partisane : 76%). 

Et même 75 % des habitants des départements «taurins» souhaitent l’abolition des corridas selon le sondage IFOP de 2017 pour l’Alliance Anticorrida.

 

95 à 97% de personnes qui fréquentent les ferias n’assistent pas aux corridas. 

Selon consoglobe, 28 mars 2022 les ferias n’ont aucun besoin des corridas pour attirer du monde : les chiffres de fréquentation des ferias et des arènes communiqués chaque année par les mairies le montrent. Ce sont au contraire les corridas qui ont besoin de l’afflux de touristes des ferias, tout comme elles ont besoin des subventions mirobolantes des villes qui les organisent (exemple de Bayonne), pour absorber les déficits chroniques. Par ailleurs, à l’échelle européenne, les éleveurs de «taureaux de combat» perçoivent des dizaines de millions d’euros de subventions de la PAC.

 

De plus, depuis 2016, la corrida est définitivement rayée du Patrimoine culturel immatériel de la France (UNESCO) :Le Conseil d’État a rendu sa décision le 27 juillet 2016 : « Le pourvoi de l’Observatoire national des cultures taurines et de l’Union des villes taurines de France est rejeté ». 

https://citizenpost.fr/cest-corrida-a-ete-definitivement-radiee-patrimoine-immateriel-de-france/

Et enfin même des pays où la tradition de la corrida était ancrée autant si ce n’est plus que chez nous comme Le Chili, l’Argentine, Cuba et l’Uruguay ont déjà interdit les corridas, ainsi que la Catalogne et la ville de Mexico.

Je vous remercie de m’avoir lu. Je serai attentif aux résultats du scrutin public (les votes des députés seront publiés sur le site de l’Assemblée nationale). 

La souffrance animale est un sujet qui compte pour moi et mes proches. Je parlerai à mon entourage de votre présence et de votre vote le 24 novembre.