Détournement de panneaux immobiliers

Cela se passe à Dijon

Le but est d’alerter sur les terres menacées de bétonisation et appeler à une alternative urbaine résiliente à Dijon

Samedi 17 avril, des Dijonnais.es rassemblé.e.s pour le troisième appel à agir contre la ré-intoxication du monde sont intervenu.es de façon concrète et visuelle en détournant  les panneaux publicitaires de nombreux sites de projets immobiliers et zones d’activités économiques.

Notre action vise à alerter les habitant.es de la métropole dijonnaise sur la destruction programmée de centaines d’hectares d’espaces naturels et cultivables, promise par le plan local d’urbanisme (PLUi-HD).

En nous référant aux données du document d’urbanisme, nous avons identifié et qualifié 32 sites de projets immobiliers et zones d’activités sur une carte des terres à défendre et un site internet pour alerter les habitant.e.s sur le danger que représente la bétonisation à outrance pour l’avenir.

Dans un contexte d’urgence climatique, le béton s’étend inexorablement sur nos sols au prix du sacrifice des terres nourricières. Les conséquences se font déjà concrètement sentir lors des canicules estivales, mais elles pourraient s’accentuer à moyen terme avec des risques de pénurie alimentaire sous nos latitudes. Ce que l’on sait moins : la consommation de ressources pour la construction a des impacts négatifs bien au-delà de nos frontières, notamment pour les populations de pays pauvres. Inégalités, pollution, destruction : les terres lancent un cri, pour la défense des sols menacés par l’urbanisation à Dijon et alentour.

D’après le plan local d’urbanisme, 480 hectares d’espaces naturels et agricoles seront détruits dans les 10 prochaines années par l’urbanisation de la métropole dijonnaise. L’équivalent de 670 terrains de football !

L’analyse des projets de construction révèle que Dijon Métropole prévoit 3 fois trop de nouveaux logements par rapport à la croissance démographique et que le rythme d’artificialisation des terres augmentera de plus de 60 % par rapport aux vingt ans passés, alors que l’adjoint à urbanisme Pierre Pribetich avait annoncé une diminution de 30% lors du débat sur l’adoption du PLUi-HD en 2018.

Pour stopper cette fuite en avant destructrice et mortifère, nous appelons à l’abandon des programmes de logements et de zones d’activités consommateurs de terres naturelles et cultivables. La préservation de ces terres est une condition de la RESILIENCE de l’agglomération dijonnaise, pour le bien-être de ses habitants et pour le développement de son autonomie alimentaire.

Notre action s’inscrit dans la durée, avec des luttes en cours et d’autres à lancer. Nous exigeons des élu.es dijonnais.es qu’ils et elles s’impliquent « Pour une alternative urbaine résiliente à Dijon » en poussant à l’abandon des programmes de construction, et nous incitons les Dijonnais.es à défendre, par des actions concrètes, toutes les terres menacées de destruction.

Des Dijonnais.es rassemblé.es contre la ré-intoxication du monde

https://lecridesterres.noblogs.org

Nos propositions

 Pour une alternative urbaine résiliente à Dijon

Les photos de l’action du 17 avril à Dijon