Revues de presse nucléaire du printemps

De l’observatoire du nucléaire ; de Savoie Anti-nucléaire … et plus encore

http://www.observatoire-du-nucleaire.org/IMG/pdf/revue-de-presse-printemps-2022-4.pdf

Extraits

Macron reste ami avec Poutine… pour le nucléaire !

«Vladimir, on ne va pas gâcher notre business nucléaire pour une petite guerre ! »

Nucléaire: malgré la guerre, l’État prêt à céder 20% d’Arabelle au russe Rosatom

Le Figaro, 8 mars 2022 : https://cutt.ly/mHSIjBu

L’uranium de la Russie reste en dehors du radar des sanctions européennes

Le Monde, 19 mai 2022 : https://cutt.ly/UHSODPs

C’est entendu : bien que lui passant régulièrement de longs coups de téléphone inutiles, Macron veut appliquer les sanctions les plus sévères à l’encontre de Poutine, et donc de la Russie. Du moins… tant que cela ne gène pas l’industrie nucléaire !

C’est ainsi que Le Monde signale que « La France ne dépend certes pas du combustible de Rosatom pour alimenter ses centrales, mais elle entretient de multiples coopérations avec l’entreprise russe qui seraient durement frappées en cas de sanctions. Propriété à 75 % d’EDF, Framatome a par exemple signé en décembre 2021 « un accord stratégique de coopération pour développer des technologies de fabrication de combustible » avec Rosatom. »

Pour sa part, Le Figaro assure que « Rosatom, le géant russe du nucléaire, devrait prendre 20 % du capital de GEAST, le fabricant de la célèbre turbine pour centrales nucléaires Arabelle. EDF détiendrait les 80 % restants ».

Et une source gouvernementale précise cyniquement que «Tant que les sanctions contre la Russie ne concernent pas le nucléaire, l’arrivée de Rosatom au capital de GEAST reste d’actualité ».

Et, ça tombe bien, Macron fait le nécessaire à Bruxelles pour que les sanctions ne concernent pas le nucléaire ! Avec Macron, pendant la guerre, les affaires (nucléaires)

continuent…

Le parc nucléaire EDF attaqué par la corrosion…

EDF face au chantier plein d’incertitudes des réacteurs touchés par la corrosion

Les Echos, 10 avril 2022 : https://cutt.ly/JHHoaFC

Des fissures de corrosion sur un huitième réacteur nucléaire d’EDF

Montelnews, 13 avril 2022 : https://cutt.ly/1HHuvJ8

EDF repère des signes de corrosion sur quatre autres réacteurs nucléaires

Usine nouvelle, 20 avril 2022 : https://cutt.ly/sHHuPrV

EDF: L’impact des corrosions du parc nucléaire sera plus lourd que prévu

Reuters, 19 mai 2022 : https://cutt.ly/2HHi0YF

Nous avons souvent pointé l’état de délabrement avancé du parc nucléaire français, soulevant parfois le scepticisme. Mais c’est bel et bien la réalité. En attendant d’inévitables autres révélations, voici donc l’affaire de la « corrosion sous contrainte » de tuyauteries du RIS (système d’injection de sécurité).

Il s’agit en quelque sorte de douches qui doivent asperger le coeur du réacteur si celui ci, en situation accidentelle, menace d’entrer en fusion. En clair, cela peut permettre d’en rester au stade de l’accident nucléaire sans aller jusqu’à la catastrophe. Il est donc impensable que des réacteurs fonctionnent avec un RIS susceptible de ne pas marcher. Pourtant, toujours coupablement indulgente avec EDF, la prétendue « Autorité » de prétendue « sûreté » nucléaire (ASN) accepte que les RIS ne soient vérifiés que lors des arrêts de réacteurs programmés pour maintenance ordinaire : cela peut prendre des années !

Si un accident se produit entre temps et que le RIS ne fonctionne pas, ce sera de la faute à pas de chance ou, pourquoi pas, aux antinucléaires. Les réparations des RIS n’ont rien à voir avec le remplacement d’un tuyau de votre salle de bain : ce sont des opérations complexes qui nécessitent un plan d’action très précis. Cette affaire va durer des années, pendant lesquelles des réacteurs resteront arrêtés très longtemps. Au moins, le risque d’accident sera plus faible !

A la mi-mai 2022, du fait des problèmes de corrosion mais aussi d’autres difficultés, 29 réacteurs sur 56 étaient stoppés, soit plus de la moitié, obligeant la France à importer massivement de l’électricité à un tarif ruineux. Et pourtant on nous dit que ce sont les énergies renouvelables qui ne sont pas fiables…

et par le réchauffement climatique !

La météo contraint EDF à réduire encore sa production nucléaire

Les Echos, 10 mai 2022 : https://cutt.ly/QHX7oQn

Le réchauffement climatique, enjeu croissant pour la disponibilité du parc nucléaire

Le Monde, 12 mai 2022 : https://cutt.ly/FHX7UHo

Nos « élites » politiques et industrielles essaient de nous faire croire que, émettant assez peu de co2 (ils vont jusqu’à prétendre qu’elle n’en émet pas du tout, ce qui est un énorme mensonge), l’industrie nucléaire peut permettre de lutter contre le réchauffement climatique.

Pour mémoire, les quelques 400 réacteurs en service sur Terre couvrent royalement 2 % de la consommation mondiale d’énergie (contre 80 % au trio pétrole/gaz/charbon et 18 % aux renouvelables). La part du nucléaire est donc infime et, de plus, en déclin continu.

Les pronucléaires essaient de tromper l’opinion en rappelant qu’il y a une cinquantaine de réacteurs en construction sur Terre (principalement en Chine), ce qui est certes désolant du point de vue antinucléaire mais qui, en fait, est négligeable sur le plan industriel.

Le développement des renouvelables est des centaines de fois plus important et, de plus, des centaines de réacteurs vont fermer dans les années à venir car ils sont en fin de vie.

La part du nucléaire dans la consommation mondiale d’énergie va donc continuer à se réduire, avec une participation infime à la lutte contre les émissions de CO2.

Mais il est une autre réalité à prendre en compte : canicules et sécheresses qui rendent l’eau trop chaude et/ou en quantité insuffisante dans les rivières pour refroidir les réacteurs, rejets bouillants de ces derniers qui détruisent la faune et la flore, montée des eaux qui rend de plus en plus probable l’inondation des réacteurs présents en bord de mer, tempêtes et ouragans de plus en plus fréquents et violents… en réalité c’est le réchauffement climatique qui s’attaque au nucléaire et non l’inverse !

La France : le pays où l’électricité était trop chère

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Sur le site de Savoie Antinuléaire

Avec sa revue de presse du mois de mai.

http://savoie-antinucleaire.fr/?na=v&nk=11387-19e60b5504&id=232

Extraits du document écrit par Savoir Antinucléaire

DE LA TAILLE DE LA FRANCE

Les Russes affirment qu’il n’existe aucun moyen pour contrer cette arme Si la Russie ne s’est pas vraiment cachée de ses efforts continus en matière d’armement militaire, l’invasion en Ukraine…

CORROSION NUCLÉAIRE : EDF SAVAIT DEPUIS… 1984

Depuis l’annonce de problèmes de corrosion sur certains réacteurs, EDF affirme avoir été prise au dépourvu par ce phénomène présenté comme « inédit ». Il a en réalité déjà touché à plusieurs…

NUCLÉAIRE : LE SECOND EPR CHINOIS AUSSI TOUCHÉ PAR DES ANOMALIES

Nouvelle alerte sur les EPR chinois. Depuis un an, un des réacteurs est arrêté à cause d’anomalies. Aujourd’hui, l’autorité de sûreté nucléaire affirme que le second est aussi touché. Elle…

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CENTRALE NUCLÉAIRE DE GOLFECH : LE RÉACTEUR N°1 À L’ARRÊT POUR SIX MOIS SUPPLÉMENTAIRES EN RAISON DE LA CORROSION

Actuellement à l’arrêt pour sa visite décennale, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) ne sera pas relancé avant début 2023. Six mois supplémentaires sont nécessaires en…

DÉCRYPTAGE : POURQUOI LA MOITIÉ DES RÉACTEURS DU PARC NUCLÉAIRE FRANÇAIS SONT-ILS À L’ARRÊT ?

Septembre 2021, de la corrosion sous contrainte était découverte dans un des réacteurs de la centrale de Civaux. Depuis, de nombreux réacteurs ont été mis à l’arrêt afin de contrôler…

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Terrorisme et centrales nucléaires

Un scandale d’État !

Ou comment la politique de l’autruche pourrait coûter (très) cher…

En France, cela fait plus de 40 ans que des réacteurs nucléaires civils sont utilisés. 

Dans le monde, 443 de ces réacteurs sont en fonctionnement.

Et à ce jour, seuls deux accidents catastrophiques ont eu lieu.

Soyons honnêtes : le risque d’accident nucléaire semble faible…

Risque zéro d’accident nucléaire en France : circulez il n’y a rien à voir !

Pour les deux accidents nucléaires les plus dévastateurs, les causes sont connues :

à Tchernobyl, le personnel était mal formé et la technologie du réacteur dépassée ;

à Fukushima, alors que la centrale était dans une zone sismique importante, le risque de tsunami a été mal évalué.

La France est le pays qui compte la plus grande concentration de réacteurs nucléaires au monde

Mais pas de panique !

Le personnel y est suffisamment formé et les centrales doivent suivre des règles de sécurité drastiques. Alors aucun risque d’accident nucléaire !

La preuve ultime ? Il n’y a jamais eu un seul accident nucléaire sérieux en France…

et pourtant !

Le terrorisme : un risque totalement sous-évalué

34 attentats ont eu lieu en France depuis 2015.

Et les centrales nucléaires intéressent de plus en plus les terroristes. 

Pourquoi

Parce qu’un attentat dans une centrale nucléaire causerait des dommages monstrueux, bien plus vastes que ceux déjà tristement perpétrés en France.

La contamination radioactive rendrait une partie du territoire national inhabitable pour des décennies et les morts se compteraient en milliers.

Pourtant, les installations nucléaires françaises restent mal protégées de ce risque

Aucun des 19 sites nucléaires français ne pourrait résister au crash d’un avion de ligne.

Certaines centrales sont même vulnérables à un « simple » tir de lance-roquettes. C’est pourtant une arme relativement courante dans le milieu du grand banditisme : la police en saisit une dizaine tous les jours.

Le grand tabou français de la sécurité des sites nucléaires

L’État français n’évoque quasiment jamais la menace terroriste sur des sites nucléaires. 

Pourtant, les risques et la vulnérabilité des installations sont évidents.

La raison de cette omerta est simple : l’argent public !

Il est très coûteux de protéger toutes les centrales nucléaires de France du crash d’un avion de ligne.

Il n’y a déjà pas assez d’argent pour démanteler les centrales qui sont très vieillissantes, alors pour les protéger d’une attaque terroriste de grande ampleur…

Le plus simple est donc d’éviter d’en parler : c’est un flagrant délit de politique de l’autruche.

L’exemple emblématique de l’usine de la Hague en Normandie

C’est la plus grosse usine de retraitement des déchets nucléaires au monde. 

Pour dire simplement, c’est la poubelle des réacteurs nucléaires français ET étrangers (allemands, suisses, belges, même japonais…).

Les chiffres sont impressionnants : l’usine de La Haye abrite plus de 10 000 tonnes de matières radioactives. Ces déchets sont hautement dangereux, parce qu’ils restent radioactifs pendant des centaines voire des milliers d’années. 

Malgré une activité extrêmement sensible, l’usine est insuffisamment protégée contre le risque terroriste : les déchets radioactifs les plus dangereux sont uniquement protégés par de simples toits en tôle…

Résultat, si en cas d’attaque terroriste, un avion de ligne venait à s’écraser sur La Haye, il pourrait « conduire à un relâchement de radioactivité dont l’impact équivaudrait à plusieurs dizaines de fois celui de l’accident de Tchernobyl ».

Cela équivaudrait à la plus grande catastrophe nucléaire civile de tous les temps, rien que ça !

Sur place, l’exploitant de l’usine se défend en arguant que le survol du site est interdit.

Le survol de New York aussi est interdit avant les attentats terroristes du 11 septembre… 

ça n’a pas empêché ce qui est arrivé !

Pour approfondir le sujet, n’hésitez pas à consulter l’excellent reportage d’Arte sur le sujet “Sécurité nucléaire : le grand mensonge” (à louer) :

https://boutique.arte.tv/detail/securite_nucleaire_le_grand_mensonge

https://juste-milieu.fr/terrorisme-et-centrales-nucleaires-un-scandale-detat/