En garde à vue

Nos principales révélations

  • Fouilles à nu, mains sur les parties génitales, pénétrations avec un doigt ou une matraque… Disclose a enquêté sur un angle mort des violences policières : les violences sexuelles commises lors de contrôles d’identité et de palpations de sécurité. Au moins 45 personnes en ont été victimes, impliquant 42 agents depuis 2012.
  • Une catégorie de la population est particulièrement ciblée par ces pratiques illégales : les jeunes hommes racisés. Selon un avocat qui défend plusieurs victimes de violences policières dans les quartiers populaires, les policiers cherchent à « marquer leur empreinte sur les corps » pour « contrôler un territoire ».
  • Alors que les fouilles à nu ou sous les vêtements sont interdites par la loi – seul un médecin peut procéder à une fouille intégrale – la justice nie le plus souvent le caractère sexuel de ces palpations. À Drancy, Adam souffre encore de saignements à l’anus dix ans après un viol avec une matraque. Mais pour le parquet, il s’agit uniquement de « violence volontaire ».
  • Quant aux femmes, si elles sont contrôlées au volant ou placées en garde à vue, elles risquent de subir des chantages au viol de la part des agents. Disclose a identifié 30 victimes de policiers et gendarmes ayant abusé de leur position pour obtenir des faveurs sexuelles non consenties.
  • À Toulon, un policier a agressé au moins quatre détenues. Deux d’entre elles se sont confiées à Disclose. Angélique, 36 ans, demandait à appeler sa fille avant d’être transférée en détention : elle s’est vue imposer une fellation dans les sous-sols du tribunal. Kassandra va elle subir ses assauts verbaux : « Si je t’emmène fumer, tu me suces ? ».
  • La plupart des fonctionnaires, lorsqu’ils sont interrogés par leur hiérarchie ou par un juge, invoquent des actes prétendument « consentis » par les interpellées. Aux États-Unis, cet argument est irrecevable : la plupart des états ont gravé dans la loi l’incapacité des personnes en état d’arrestation à consentir à une relation d’ordre sexuel. En France, aucun texte ne le prévoit à l’heure actuelle.
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Pour en savoir plus

  • Des forces de l’ordre s’en prennent à des femmes interpellées ou détenues

https://disclose.ngo/fr/article/metoopolice-des-forces-de-lordre-sen-prennent-

  • Quand les contrôle de police tournent au viol

https://disclose.ngo/fr/article/palpations-illegales-quand-les-controles-de-police