Lumières inutiles, non merci !

Pour un éclairage plus sobre, plus efficace, moins coûteux et mieux adapté aux besoins réels de la population !

Mais que fait le maire de Quiéry-la-Motte ?

Pourquoi cette pétition ?

Après des années de « course à l’éclairage », il est temps de revenir à un éclairage plus efficace, plus sobre et surtout mieux adapté aux besoins réels des habitants, pour plusieurs raisons :

1 • Pour réduire la pollution lumineuse sur l’environnement et le ciel étoilé

L’éclairage artificiel excessif fait disparaître la nuit.  En 10 ans, les points lumineux ont augmenté de 30% en France. La nuit est de moins en moins noire. L’alternance jour/nuit, essentielle pour les rythmes biologiques des êtres vivants, se dégrade.

La voûte céleste s’efface. Mais c’est tout l’environnement nocturne qui est fragilisé :

  • Les oiseaux sont désorientés.
  • Les insectes meurent autour des lampadaires.
  • En saison estivale, on estime que 150 insectes meurent en moyenne chaque nuit par point lumineux, d’épuisement ou brûlés par la chaleur. La pollution lumineuse serait la deuxième cause de mortalité des insectes après les insecticides.
  • Selon une étude récente, les fleurs éclairées par une lumière artificielle nocturne connaissent 62% de visites en moins par les pollinisateurs.

2 • Pour la santé des habitants

La lumière intrusive dans l’habitation entraîne des troubles du sommeil, avec une baisse de production de mélatonine, hormone vitale au bon fonctionnement de notre organisme. Cette hormone règle notre rythme circadien (rythme biologique de 24h) et est un puissant antioxydant qui joue un rôle important pour notre système immunitaire dans la prévention du développement de cancer, de tumeurs et de troubles dépressionnaires.

3 • Pour participer à la lutte contre les dérèglements climatiques

L’éclairage public représente en moyenne 50% de la consommation d’électricité des communes. En période de pointe électrique, chaque kWh engendre une émission de 500 à 600 grammes de CO2. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, l’éclairage public est responsable de l’émission de 700 000 tonnes de CO2 chaque année en France.

4 • Pour faire des économies

Alors que les restrictions budgétaires pèsent sur les communes, repenser l’éclairage public constitue un gisement important d’économies pour les communes … et pour le portefeuille des habitants. L’ADEME estime que l’on pourrait faire 40% d’économie sur les dépenses d’éclairage public en adaptant les installations actuelles :
. Plus de la moitié du parc d’éclairage public est obsolète et sur consommateur d’énergie
. 30 à 50% de la lumière des lampadaires est renvoyée vers le ciel (jusqu’à 60% pour les lampadaires boules).

Quelles sont les solutions pour un éclairage public cohérent ?

Il existe de nombreuses mesures de bon sens et simples à mettre en œuvre. Éclairer intelligent signifie avant tout adapter l’éclairage public à nos besoins réels, c’est-à-dire éclairer quand on en a besoin, à la bonne intensité, et au bon endroit :

Réfléchir aux lieux d’éclairage
Est-il nécessaire d’éclairer toutes les zones d’une ville de la même façon ? Existe-t-il des éclairages superflus ? Des espaces naturels fragiles à protéger ? Il faut en effet distinguer l’éclairage destiné à la sécurité nocturne des citoyens de l’éclairage à des fins décoratives ou commerciales (vitrine des magasins, enseignes, publicités…).

Réfléchir aux heures d’éclairage
Est-il nécessaire d’éclairer en plein milieu de la nuit comme on éclaire en début de soirée ? Des solutions techniques existent. Les horloges astronomiques permettent d’éteindre en milieu de nuit ou d’adapter le type et la puissance d’éclairage.

Rénover le parc d’éclairage public
Il est primordial d’éviter une diffusion de lumière vers le ciel et d’utiliser un type d’éclairage moins énergivore, comme les lampes à vapeur de sodium basse pression plutôt que les lampes à halogénure métallique.

D’autres pistes simples et efficaces de sobriété énergétique :

  • prioriser les dispositifs passifs (matériel réfléchissant),
  • les détecteurs de présence,
  • allumer les éclairages en cas d’intempéries (brouillard…),
  • mettre en place des éclairages ponctuels pour rompre la monotonie d’une autoroute…

La réalisation d’un diagnostic est le préalable nécessaire pour mettre en place des solutions adaptées au territoire. Ainsi, en fonction de la situation et de la fréquentation de certains lieux, des extinctions nocturnes, des éclairages à détecteur de présence, des variations d’intensité et également la suppression de points lumineux inutiles peuvent être préconisés.

Les communes peuvent être accompagnées par l’ADEME et recevoir des aides financières et conseils techniques, via notamment des Conseils en Energie Partagée (CEP).

Quels sont les freins ?

La Sécurité
L’éclairage rassure. Mais l’expérience des extinctions en milieu de nuit ne montre pas d’augmentation de l’insécurité routière ou de la criminalité. Des études ont démontré que les conducteurs adaptent leur vitesse de conduite en fonction de la luminosité et roulent moins vite sur les routes qui ne sont pas éclairées en continu, diminuant ainsi le nombre d’accidents.
Par ailleurs, la majorité des cambriolages chez les particuliers a lieu en plein jour.

L’investissement de départ
Adapter l’éclairage public peut générer des coûts financiers pour les communes. Mais les économies réalisées permettront de faire baisser les factures d’électricité, ce qui permet de rentabiliser relativement rapidement les investissements liés à la rénovation du parc d’éclairage public.

Petit rappel

Il existe quelques règles contraignantes sur les extinctions en milieu de nuit (arrêté du 25 janvier 2013). Malheureusement, elles sont insuffisamment connues et appliquées.

  • Les éclairages des bâtiments doivent être éteints à 1 heure au plus tard
  • Les éclairages des vitrines de magasins doivent être éteints au plus tard à 1h ou 1h après la fin de leur occupation si elle intervient plus tardivement
  • Les éclairages intérieurs de locaux professionnels doivent être  éteints 1 heure après la fin de leur occupation

INTERPELLEZ VOTRE MAIRE

Votre maire a le pouvoir de réduire considérablement le flux lumineux en prenant la décision d’interrompre l’éclairage public entre 23h et 6h du matin. Cette politique de sobriété énergétique peut être couplée à des initiatives faisant la part belle à l’efficacité énergétique, notamment en remplaçant les lampadaires les plus anciens.

Plusieurs centaines de maires ont déjà renoncé à sur-éclairer la nuit. Votre mobilisation peut faire la différence. Interpellez votre élu maintenant en lui adressant un courriel-pétition.

https://lumieres-inutiles.agirpourlenvironnement.org/

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Pollution lumineuse : Nicolas Hulot envisage de renforcer la règlementation

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