Les conseils d’un ancien militaire aux Gilets jaunes

Restez toujours collés aux forces de l’ordre

Dans la série “Comment faire plier Macron”, voici les conseils donnés aux Gilets jaunes par un ancien militaire, Gilet jaune lui aussi, pour faire face aux forces de l’ordre pendant une manifestation.

Ces conseils partent d’un constat (et de la formation du militaire en question) : les forces de l’ordre sont toujours beaucoup moins nombreuses que les manifestants. Le principe, c’est de maîtriser sa peur, de ne pas crier, de ne pas fuir devant eux, mais de leur coller aux basques.

 

1er conseil : rester groupés et toujours collés aux forces de l’ordre

Vous leur coupez leur élan pour charger ; il leur sera beaucoup plus difficile de vous frapper, de vous repousser ; en corps à corps, ils ne pourront pas se servir de leurs grenades de désencerclement, de leur LBD 40, ni de leurs canons à eau.

 

2e conseil : rester pacifiques

Ne cherchez pas à rendre coups pour coups, ça ne sert à rien. En restant collés aux policiers, vous prendrez certes quelques coups de matraques ou jets de gaz lacrymo, mais bien moins grave que de recevoir des grenades ou une charge de CRS lancés. Le gaz ne tue pas, il est juste incapacitant. Et les policiers le respirent aussi (ils sont même entraînés pour ça).

 

3e conseil : déstabiliser les policiers et les médias en restant obstinément amicaux

Restez amicaux en toutes circonstances, pour déstabiliser les policiers qui sont des types comme vous, et les médias qui ne pourront plus rien dire contre vous.

« Faites-leur un câlin, aux flics, ils vont être étonnés. Au lieu de leur crier dessus, criez-leur “on vous aime, on vous aime”. Ils ne pourront plus vous taper dessus. Ni les médias vous accuser de violence. »

 

4e conseil : venir collectivement au contact de tout manifestant pris à partie par les forces de l’ordre (plutôt que de filmer à distance)

Trop de manifestants pensent qu’il est utile de filmer les agressions contre des manifestants isolés agressés par les forces de l’ordre. Ce faisant, ils restent à distance et passifs, laissant la victime à son triste sort. Oubliez vos appareils photos, foncez et venez au contact pour protéger votre camarade. Il restera toujours assez de caméras pour filmer.

Pour finir, le conseil des conseils :

« Il faut montrer le contraire de ce que les médias et les politiciens attendent : un dérapage total, un flic qui se fasse blesser avec une arme blanche, un pistolet ou une grenade, pour légitimer la violence totale. »

 

https://yetiblog.org/archives/14989

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Commentaire

Le problème est que cela ne se passe pas aussi facilement que cela : en face –c’est-à-dire du côté des forces policières-, il y a une volonté d’en découdre pour montrer que les GJ sont violents ! C’est paradoxal mais c’est ainsi.

Un autre élément à prendre en compte : le rôle des medias. Elles sont toujours préventivement dans la conviction absolue que les GJ sont violents. Cela permet éventuellement –même si cela ne marche pas beaucoup- à certaines personnes de ne pas venir dans le mouvement. Mais cela donne un sentiment d’insécurité dans l’analyse du mouvement des GJ. C’est à partir de cette analyse qu’il est nécessaire de renforcer les textes de loi dans le sens d’une plus grande répression ; par ailleurs, les policiers sont prêts dès le départ à suivre les consignes données, à savoir attaquer.

On voit très bien rétrospectivement que c’est la poursuite de la même logique qu’à NDDL. On peut aussi –peu de medias en parlent- constater que la répression existe continuellement dans le secteur de Bure : il faut détruire le ou les mouvements … par tous les moyens.