Des nouvelles du nucléaire

EPR : moins ça va, plus on continue !

http://www.observatoire-du-nucleaire.org/IMG/pdf/revue-

Extraits

Macron (l’air inspiré) a déjà accompagné Areva vers la faillite, au tour d’EDF !

Fissures sur les soupapes de l’EPR Olkiluoto 3

Montel, 23 octobre 2020

https://cutt.ly/thsxrhw

EDF veut pouvoir présenter son nouveau modèle d’EPR mi-2021

Reuters, 15 octobre 2020 :

https://fr.reuters.com/article/idFRKBN2701GT

En coulisses, l’État prépare le financement de six nouveaux réacteurs EPR

Reporterre, 6 novembre 2020 :

https://cutt.ly/hhscFU1

Relance verte : l’exécutif mise aussi sur la filière nucléaire

Les Echos, 3 septembre 2020 :

https://cutt.ly/VhoRUp9

Nucléaire : Macron veut relancer la filière française

Le Télégramme, 12 octobre 2020 :

https://cutt.ly/MhskhlU

La « stratégie » de l’industrie nucléaire française est bien établie : « Nous allons dans le mur, aussi accélérons ! ». Alors que les chantiers EPR de Finlande et Flamanville, qui devaient respectivement être achevés en 2009 et 2012 ! – n’en finissent plus et, outre un coût multiplié par 4 ou 5, présentent de nouvelles failles, EDF prétend quand même pouvoir en construire d’autres.

Sans se préoccuper de l’incapacité industrielle d’EDF à faire des EPR, donnée pourtant rédhibitoire, le gouvernement prépare un subventionnement massif pour permettre à EDF de financer pas moins de 6 EPR. Pour cela, de longues négociations sont en cours avec Bruxelles face à ce qui est de toute évidence une grave distorsion de la fameuse « concurrence libre et non faussée ».

En échange d’un feu vert, le gouvernement Macron propose de découper EDF en morceaux pour permettre la privatisation ultérieure – tout en jurant que ça n’arrivera pas ! – des filiales rentables, comme le distributeur Enedis (et ses compteurs malfaisants Linky).

Mais les macroniens sont tellement incompétents qu’ils veulent aussi financer de petits réacteurs modulaires (SMR), ce qui laisse perplexe le PDG d’Assystem, un des acteurs principaux du secteur : « Quand on voit les difficultés qu’on a sur les EPR on peut se demander si on ne ferait pas mieux d’essayer d’être meilleur dans ce qu’on développe déjà… » Puisque c’est lui qui le dit…

Le résultat de toutes ces salades est prévisible : des désastres industriels et financiers, qui vont venir plomber les dettes déjà incommensurables que nos enfants sont supposés rembourser…

Combustible de l’EPR de Flamanville : la fuite en avant

Un assemblage de combustible nucléaire

EPR de Flamanville. L’ASN autorise l’arrivée de combustible nucléaire

La Manche Libre, 13 octobre 2020 :

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Transport nucléaire pour l’EPR de Flamanville : appel à vigilance

CAN-Ouest, 19 octobre 2020 :

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Des associations dénoncent la livraison de combustible pour l’EPR de Flamanville

Reuters, 26 octobre 2020 :

https://fr.reuters.com/article/idFRL8N2HH2HL

Comme signalé ci-dessus, l’EPR de Flamanville n’est pas seulement gravement en retard (il devait être fini en 2012) et lourdement en déficit (il coûte à ce jour 12 milliards selon EDF, 19 selon la Cour des comptes, alors qu’il était annoncé au départ à 2,8 milliards seulement !), le réacteur maudit présente aussi de graves faiblesses industrielles.

Outre la fameuse cuve loupée par Areva dans son usine du Creusot, mais installée toute de même, il y a toujours cette rocambolesque affaire de soudures quasiment impossibles à réparer, sans oublier les éventuelles fissures de soupapes comme sur l’EPR Finlandais.

Aussi, toute personne dotée d’un cerveau déciderait d’attendre voir si ce réacteur peut être terminé dans des conditions correctes, avant de faire venir le combustible nucléaire et de préparer des tests qui vont irradier gravement l’ensemble. Car, si l’EPR n’est jamais autorisé à entrer en fonction, il sera immensément plus facile et moins cher à démanteler s’il n’est pas irradié.

Mais, nous l’avons vu, les dirigeants industriels et politiques pronucléaires sont butés ou criminels (probablement les deux), et ils ont bien sûr décidé de faire venir le combustible et d’irradier le réacteur au plus vite, avec la collaboration habituelle de l’ASN, la prétendue Autorité de prétendue

Sûreté nucléaire, qui a entre autre déjà validé la cuve défectueuse.

Pour mémoire, voici ce que nous pensons de cette affaire :

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EDF en faillite, suite du feuilleton…

Le projet fou de Bruxelles pour démanteler EDF

Reporterre, 8 octobre 2020 :

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EDF met fin aux déplacements en première classe, la CFE-CGC et la CGT s’insurgent !

Capital, 14 septembre 2020 :

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Nucléaire : le coût du grand carénage revu à la hausse

Actu-environnement, 2 novembre 2020 :

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Fessenheim : l’Etat versera 377 millions d’euros à EDF cette année

Les Echos, 6 novembre 2020 :

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EDF : les moteurs de secours des centrales nucléaires sont-ils vraiment sûrs ?

Capital, 24 novembre 2020 :

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Le nucléaire c’est cher, très cher, et même totalement ruineux. Et comme EDF a mis presque tous ses œufs dans le même panier (radioactif), la faillite est au rendez-vous. Mais l’actionnaire principal (75%) étant l’État, une solution existe : faire payer à tous les habitants de France les errements atomiques qui ont amené l’électricien national dans l’impasse.

Comme évoqué plus haut, ce « sauvetage » doit obtenir la validation de la Commission de Bruxelles, laquelle, en échange de son feu vert, va probablement arriver à un de ses objectifs : détruire EDF.

Évidemment, la antinucléaires ne vont pas pleurer cet ex- service public devenu le bras armé de l’atome.

En revanche, certains syndicalistes d’EDF, cégétistes en tête, sont furieux : ils vont devoir circuler en seconde classe, et plus en première ! Il y a pourtant plus grave. Par exemple, le coût de la rénovation des vieux réacteurs français ne cesse d’être réévalué : EDF ne pourra jamais payer le tout, et c’est pour cela (et non pour la fumeuse « Transition énergétique ») que des réacteurs doivent être fermés en France.

Macron et ses séides ont quand même trouvé une façon de verser quelques milliards à EDF : rembourser le « manque à gagner » de la fermeture définitive de la centrale antédiluvienne de Fessenheim : au total, sur le prétexte insensé que la centrale aurait pu fonctionner jusqu’en 2041 (!), ce sont plus de 4 milliards qui vont être offerts par l’État à EDF, ce qui sera pourtant bien loin de sauver l’électricien.

Autre lourde déconvenue chez EDF : la saga des fameux DUS (Diesel d’ultime secours) qui doivent équiper les centrales françaises suite au drame de Fukushima. Non, vous ne rêvez pas : 10 ans après le début de cette catastrophe, les DUS ne sont toujours pas en place ! La « sûreté » nucléaire prend son temps…

Une fois de plus, l’ASN se ridiculise : la mise en place de ces DUS devait avoir lieu avant le 31 décembre 2018, mais EDF a obtenu un délai jusqu’au 31 décembre 2020, date qui ne sera pas respectée, mais l’ASN accordera encore des délais, indéfiniment. De même, les DUS devaient être apte à fonctionner jusqu’à -35°, mais, vu qu’ils n’y arrivent pas, l’ASN se contentera finalement de -15°. En espérant que ça passe…

La déroute de l’industrie nucléaire mondiale

L’avenir de l’industrie nucléaire…

Hitachi abandonne son projet de centrale nucléaire de Wylfa (Pays de Galles)

The Guardian, 16 septembre 2020 :

https://cutt.ly/Shan1qM

EDF va anticiper l’arrêt définitif d’un réacteur en Grande-Bretagne

Reuters, 19 novembre 2020 :

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Engie renonce à prolonger ses centrales nucléaires en Belgique

Reuters, 19 novembre 2020 :

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Le solaire est désormais « l’électricité la moins chère de l’histoire » (AIE) !

Carbonbrief, 20 octobre 2020 :

https://cutt.ly/rhslppC

Il n’y a pas qu’en France, loin de là, que l’atome déraille. En Grande-Bretagne, où le chantier de deux EPR a déjà pris des années de retard en attendant de faire « mieux » qu’en Finlande et à Flamanville, c’est Hitachi qui abandonne définitivement son projet de centrale galloise, tandis qu’EDF doit anticiper la fermeture définitive d’un des réacteurs antédiluviens rachetés en 2008.

En Belgique, c’est Electrabel, filiale d’Engie, qui renonce à prolonger la durée de vie de ses centrales qui vont donc s’arrêter définitivement avant 2025. Pourtant, les autorités étaient disposées à étudier les demandes de prolongation mais, tous calculs faits, Engie a préféré en rester là.

Sans entrer dans le débat sur le caractère écologique ou non des panneaux solaires, le fait est que le prix de cette énergie ne cesse de s’effondrer, rendant du même coup le nucléaire immensément trop cher pour tout investisseur potentiel. C’est carrément l’Agence internationale de l’Energie qui se lâche et annonce que le solaire produit « l’électricité la moins chère de l’Histoire » ! Le moral des pronucléaires s’effondre au même rythme…

Le nucléaire en folie dans divers pays…

Le dictateur biélorusse Loukachenko inaugure sa centrale nucléaire toute neuve… frappée par une grave panne dès le lendemain !

La première centrale nucléaire biélorusse stoppée juste après son inauguration

France-Culture, 12 novembre 2020 :

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Malgré les «microbulles», Tihange2 peut continuer à tourner

Le Soir, 3 septembre 2020 :

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Nucléaire : les petits calculs d’EDF pour faire oublier les défauts de Tricastin

Libération, 8 octobre 2020 :

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Lorsque des réacteurs nucléaires fonctionnent, ce qui arrive quand même parfois, c’est souvent dans des conditions pour le moins surprenantes. Par exemple, à Tihange en Belgique ou au Tricastin en France, les cuves présentent des défauts, fissures ou « micro-bulles », mais les organismes de « sûreté » pensent que ça devrait tenir (avec un peu de chance toutefois).

La Biélorussie est le pays qui a été le plus contaminé par la catastrophe de la centrale ukrainienne de Tchernobyl. Il est vrai que les Ukrainiens avaient pris la précaution d’installer la centrale près de la frontière. Aujourd’hui, les Biélorusses se vengent avec une centrale (construite et financée par la Russie !) installée tout près de la Lituanie et de la Lettonie qui, du coup, ont pris des mesures interdisant l’importation d’électricité venant de la centrale biélorusse ou ayant transité par elle.

Et il y a effectivement de quoi être inquiet vu que, le lendemain même de son inauguration par l’infâme dictateur Loukachenko, la centrale s’est arrêtée, frappée par une grave panne. On attend la suite avec peu d’impatience…

Déchets nucléaires : une affaire terrifiante et insoluble

État des lieux de l’aval de la filière nucléaire et enjeux de la piscine d’entreposage centralisé

LundiMatin, 21 septembre 2020 :

https://lundi.am/Viser-l-occlusion

Cigéo : demande d’utilité publique et risques d’expropriations

AFP, 9 octobre 2020 :

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Une expropriation des paysans se précise à Bure

L’Essentiel, 9 octobre 2020 :

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Les déchets nucléaires, un problème qu’aucun pays n’a encore résolu

La Tribune, 5 novembre 2020 :

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Dounreay: Début du « nettoyage nucléaire le plus profond du monde »

BBC, 9 septembre 2020 :

https://cutt.ly/qhabAHu

Ce n’est pas un scoop : la question des déchets radioactifs est une des pires horreurs générées par l’industrie nucléaire, et cette affaire prendra… quelques centaines de millénaires avant d’être réglée !

Déchets nucléaires : Iceda-Bugey avant Cigeo-Bure !

Ne pas oublier les déchets des essais nucléaires

Ne pas oublier la catastrophe nucléaire de Fukushima