L’espérance

On la doit aux générations futures

Puisqu’on leur a emprunté leur avenir par nos dettes. « L’espérance est le songe d’un homme éveillé. La mort est l’espérance de qui n’en a plus. »

Tout cela avait été lu et su dès la fin des années 1990, quand « Soleil Vert » était une bluette à cacahuètes vertes pour nous effrayer certains soirs d’hivers, film d’autant plus détesté par la Caste qu’il était supporté à l’écran par le Diable des progressistes, Charlton Eston, défenseur acharné du IIème Amendement soit un agent actif de la National Riffle Association – en gros du Far West honni par les progressistes. Dès lors, le propos ne pouvait être que ridicule comme prospective, le film fit un flop au box office, face au progressisme de Star Wars complètement déconnecté du réel mais instructif au niveau anthropologique !

Nous nous disions : « Quelle imagination ! Les dystopies contemporaines sont les équivalentes de l’Apocalypse de Jean dans l’Antiquité Romaine, de répulsives métaphores sur leurs Quatre Cavaliers pour édifier la conscience des Peuples… »

Mais aux temps de la splendeur des Trente Glorieuses, les prescripteurs de ces horreurs existaient déjà bel et bien chez les élites, « quand il avait fallu tout reconstruire » car tel était le problème récurrent des cycles économiques par la Courbe de Gauss. On cantonnait alors généreusement ces disciples du Mammon aux strapontins des fonds de salle pour bien montrer que la Démocratie était tellement forte qu’elle pouvait se permettre de tolérer les intolérants en son sein (Karl Popper),  Hyde Park laissait ainsi s’exprimer tous ces Philippulus de l’Apocalypse, c’est un spectacle très couru et gratuit à Londres.

Quelle fin de l’Histoire ? 

Et puis patatras ! Fukuyama nous dit que l’Histoire est finie après la Chute du Mur et du Pacte…

Qui dit « fin de l’Histoire » dit « fin de l’économie », car il n’y a pas de croissance ni de profits en paradigme stable ou de stagnation, ou de stagflation. Truisme.

Que nenni !

L’Histoire n’est jamais finie pour les banquiers, eux ont le thermomètre à la main, les fameux ratios, et quand ceux du profit baissent inexorablement sur une pente savonneuse, ils savent qu’ils vont devoir « éponger » des pertes abyssales. Alors il faut regonfler l’économie, même artificiellement, même si le ballon est percé de toutes parts : la relance keynésienne des doucereux homéopathes, la planche à billet pour les allopathes embourgeoisés qui ont besoin d’une clientèle, la guerre pour les chirurgiens quand l’ablation de l’organe malade devient la seule solution. Alors imaginez un peu ce que peuvent être les objectifs des grands économistes curatifs quand tout le corps est malade, thromboses, cancers métastasés à l’ensemble, AVC et crises cardiaques à répétition,  malgré les défibrillations qui deviennent de plus en plus inefficaces.

Tabula rasa.

On le sait plus ou moins, on en observe les échos par la science économique et la presse financière : les milliardaires de la planète ont des ratios spéciaux, qui nous échappent, ou pas… qui sont un peu comme ceux du panier de la ménagère et ses fins de mois difficiles… Oui certes, mais avec 9 zéros en plus à la fin des unités de mesure du commun !

La ménagère va optionner sur des choix dans les linéaires, comparer les prix, analyser la concurrence, faire le tri, choisir, sacrifier.

La relance ultime, c’est la guerre

Le banquier 10 puissance 9 fait exactement la même chose. Mais le sacrifice ultime est la guerre.

Pourquoi ?

C’est évident.

Quand l’économie est au ralenti, voir pousse à l’abîme, une seule relance réellement efficace existe : détruire, reconstruire.

Et la seule solution à jamais trouvée par les élites et leurs banquiers internationaux (aujourd’hui BlackRock et The Vanguard Group, à l’époque de Philippe Le Bel et du Pape Clément V, c’étaient les Templiers) est l’arme absolue de destruction massive : la guerre.

C’est de la vente à la découpe mais à l’échelle des Nations.

Pour le banquier, la guerre n’est jamais une calamité, c’est une opportunité d’enrichissement, un investissement très productif, quoi ! Matériaux, transports, industrie de l’armement et de la chimie, progrès médicaux et scientifiques évidents sans être pas le moins satanique d’esprit, plein emploi, etc. La guerre génère une période euphorique (après les millions de morts), même pour les croque-morts… De plus, le banquier international est content (le banquier local est sa petite main mais possède le même logiciel dans la tête), la guerre élimine naturellement les indigents, les vieux, les entreprises en faillite par l’hypothèque,  ça assainit les comptes sociaux, moins de retraites et de soins à payer, toutes et tous sont « des charges non productives qui finissent par trop impacter les profits »…

Ce n’est pas mon discours.

J’analyse seulement celui du banquier international qui voit l’économie mondiale péricliter : lui le voit bien dans la balance des coûts et des profits, plus une société vieillit, moins elle consomme. Les plus gros prescripteurs de consommation, les plus gros consommateurs, sont les enfants et les mères de familles à enfants.  La majorité des publicités est orientée vers cette niche de consommation, qui n’est plus une niche, c’est le zoo des directeurs du marketing ! Une vieille société, c’est comme une terre appauvrie qu’il faut rénover, amender sans arrêt, fertiliser par l’azote, alors on va débroussailler, couper les vieux troncs qui gênent les jeunes pousses par leurs pourritures et autres champignons. Une société jeune est un biotope tropical, tout pousse tout seul sans effort avec un peu d’eau et de soleil. Quel gestionnaire de forêts ne ferait-il pas ainsi ? 

Voilà, les banquiers internationaux sont des gestionnaires de forêts… sauf que leurs arbres sont les humains.

Des gérontocrates perclus de rhumatismes intellectuels et physiques

Dans ce contexte économique, car seul le contexte économique génère l’idéologie idoine comme l’arbre fait le fruit, et non l’inverse ! on voit fleurir toutes ces folies de « l’écologie, du néo mathusianisme, du keynesianisme, du communisme »… Pourquoi en fait ? Et bien parce que le modèle économique contemporain de l’Occident, celui qui dirige réellement le monde par le G20, les davosiens, son OCDE et son OMC, etc. est en perte de vitesse comme une bagnole hors d’âge. Ce sont de vieux dirigeants, des gérontocrates perclus de rhumatismes intellectuels et physiques. Croyant faire des économies, on a différé la décision fatale, on a fait des travaux de maintenance et de rénovation, on a changé des pièces, informatisé et passé en atelier la vieille machine de multiples fois. Mais comme l’URSS, elle bringuebale, elle couine, les rouages sont vieux et usés, elle rouille sur place, elle n’est plus qu’un théâtre d’ombres. Qui ne le sent ? On finit par se rendre compte que les réparations coûtent un bras plus que l’achat d’une nouvelle caisse. On a tous connu ça !

Les banquiers internationaux font pareil, ils veulent mettre la vieille bagnole de l’économie mondiale capitaliste (en vérité sociale-démocrate et capitaliste de connivence) au rebut, depuis quand même 40 ans ! parce que la Richesse des Nations des Trente Glorieuses induisit naturellement le socialisme, qui à son tour a fini par induire la Pauvreté des Nations… Cycles infernaux de la Courbe de Gauss qu’on ne cesse de déplorer tout au long des temps humains, sauf les banquiers et investisseurs boursiers mondiaux qui font toujours « des paris à la hausse et à la baisse » en misant peu, tant que « Pourvou qu’ça doure ! »

Dans ce contexte donc, le banquier international va mettre en œuvre des solutions de transition longue – qu’il voudrait bien courte mais comment bouger le mammouth ? –  pour résoudre son équation de « baisse de régime de son automobile mondiale par vieillissement » en plantant et arosant des idéologies nouvelles porteuses d’efficience marketing : écologie, néo malthusianisme, nazisme, communisme, qu’on sait toutes avoir été financées par « Wall Street », la reine de la tendance, ainsi que l’apprennent les historiens de l’économie, parce qu’un jour il faudra bien changer de bagnole ; quand les disciples de ces idéologies sont leurs idiots utiles naturels… « Ils vont nous permettre d’occulter le plan  profond (le Great Reset) en diffusant massivement dans le Peuple ces cacahuètes idéologiques pour gogos ». Comme les communistes iraniens furent les idiots utiles des islamistes lors de la Révolution de 1979… L’idiot utile, un classique des Grandes Révolutions, chez qui on semble voir le pur réformateur quand il n’est que la marionnette des Grands Argentiers. Les banquiers mondiaux pourront au passage faire quelques profits mirifiques sur des artifices énergétiques : pompes à chaleur, éoliennes, panneaux solaires. Ça occupe le commentateur et le consommateur un temps, c’est l’apéritif des avant matches, jusqu’à l’effondrement de l’escroquerie… On avait déjà observé ce phénomène au début des Pyramides de Ponzi, une copie de la Crise des Tulipes, de l’effondrement de la Bourse de Law (rue Quincampoix à Paris, puis de Suez, de Panama, des Emprunts Russes. On n’a fait que rempiler dans l’escroquerie écologiste. On n’est pas encore sorti d’affaire…

L’escroc et les pigeons 

Dans toute escroquerie, il y a essentiellement deux rôles, un escroc et des pigeons.

La banque est toujours dans la première catégorie.

Il y a quelques décennies, le pigeon rentre comme un poisson dans la nasse des Crédits à la Consommation.

C’est le gros lot pour les banques, le lot de consolation pour le pigeon (qui a tout perdu même sa chemise et souvent sa baraque) est son inscription au fichier de la Banque de France pour endettement.

Le Crédit à la Consommation est un peu l’arnaque du siècle pour les individus comme l’Obligation d’Etat

empilée par les Fonds de Pension est l’arnaque du siècle pour les Etats. C’est de l’argent frais à faible taux pour appâter, puis tuer l’emprunteur par une simple relève des taux. Une stratégie simple : j’ouvre la nasse en grand pour appâté, puis je la referme quand le gogo à branchies s’est fait prendre, alors j’augmente le taux d’usure. Souvent le poisson pris au piège ne peut même pas rembourser le principal, il devra rembourser en nature par ses bijoux de famille au faible prix : Alstom, Tecnip, etc.  En fait l’Etat agit comme l’individu. Appauvri, il va quasiment brader ses biens contre trois sous au Mont de Piété, aujourd’hui Cash Converter.

A un détail près :

Le pékin finit à la Banque de France ;

L’Etat finit à la Banque du Monde ;

Dans ce maelström où personne ne peut nager ni avancer, car aucune capacité natatoire ni aucune propulsion, quelles que soient leurs puissances à disposition, ne se maintiennent à flot dans ce nuage de bulles à la surface de l’océan qu’est l’économie de marché contemporaine, fleurissent de très bonnes nouvelles : oui da ! C’est Wall Street, encore lui ! qui annonce la couleur. Wall street n’a plus confiance dans la Nouvelle Economie (l’Internet), et elle le fait savoir. Elon se met de la partie et rachète Twitter, réhabilite le compte du Donald en virant tous les anciens dirigeants de la firme à l’idéologie goebbelsienne – ça s’est passé cette dernière semaine d’octobre 2022 ;  puis le Manu vitrifie comme des déchets nucléaires pour 50 ans sous le Secret Défense toutes les informations publiques concernent  la Crise du Covid  – ça pue l’adrénaline à plein nez, la panique des élites, les chiens de meute hurlent à l’hallali, c’était la semaine dernière, source Le Figaro ; enfin les actions des GAFAM dévissent sur une pente raide apparemment orientée ainsi pour un long moment : Alphabet Inc., maison mère de Google et Microsoft, perd entre 5 et 10 points en une semaine ; pire pour le champion de la Nouvelle Economie, Meta (Facebook) annonce une perte abyssale de CA de 15 milliards de $, de -5 milliards de bénéfices pour l’exercice 2022, bien pire encore le titre dévisse de 50% depuis le début de l’année.

Du jamais vu (sauf en 1929) !

L’on pressentait ce chaos quand on voyait tous les milliards virtuels déjà au paradis aller se réfugier sur le Bitcoin, avec un droit d’entrée de plus en plus élevé, et des échanges de patates chaudes dans l’Art Contemporain, qui est certes un non art mais avant tout « un moyen d’échange pérenne de valeurs sonnantes et trébuchantes entre riches », tant que « Pourvou qu’ça doure ! »

Donc l’idéologie, la doxa dominante, est au service des banquiers.

Oui, depuis toujours.

Qui peut vivre sans le banquier ?

L’Homme de Neandertal!

Bon, « en même temps » c’est pas un modèle très attrayant pour la ménagère, et son panier !

Notre simple question : jusqu’où vont aller ces Docteurs Folamour ?

J’ai bien peur que leur folie soit terminale, dans le spectre de la camisole de force.

Une chance pour nous : ils sont peu nombreux.

On peut donc se saisir physiquement d’eux et les mettre au frais avec l’aide de quelques escouades de « forces spéciales ».

On dit que ces hommes puissants sont « un système » fort de sa solidarité.

Croyez-vous ?

Le nazisme était un système – de solidarité entre élites.

Le communisme était un système – de solidarité entre élites.

Les résistants, à l’Est et à l’Ouest, par leur seule volonté, firent tomber le premier.

Soljenitsyne par ses seuls écrits, le Pape Jean-Paul II par sa seule pensée, firent tomber le deuxième.

Aucun combat n’est jamais perdu.

La fin du “dieu dollar”

Vladimir nous montre le chemin : c’est la fin du Dieu $.

En toute logique, la fin du Dieu $, du Bretton Wood interfacé sur le Dieu Pétrole du Golf à 18 trous, c’est aussi la fin de ces idéologies parce qu’elles ont fleuri en même temps que naissait le règne du pétrole depuis l’Accord du Quincy.

Que faire alors ?

Il nous reste à suivre une injonction historique et fameuse : « N’ayez pas peur » mais munissez vous d’urgence d’une paire de couilles. Elles sont disponibles en magasin, là, sur le Courrier des Stratèges et autres Riposte Laïque, en vente sur le net !

« Les dystopies contemporaines sont les Apocalypses de Jean de l’Antiquité romaine ».

Apocalypse signifie Renaissance, Renouveau.

C’est mon mantra et vous ne me l’enlèverez pas, car je ne suis pas nihiliste, je suis au contraire rempli d’espérance sous les nuages sombres. Je n’invente rien, c’est juste l’esprit des survivants, des Résistants.

L’espérance, on la doit aux génération futures.

Puisqu’on leur a emprunté leur avenir par nos dettes.

On a toujours ce qu’on mérite.

En bien.

En mal.

Nous aurons ce que nous aurons le plus désiré.

La paix, la guerre…

L’avenir c’est la jeunesse, ils veulent grandir en paix ainsi que leurs enfants.

Le pire est de ne rien faire.

« Pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien. » . Citation faussement attribuée à Edmund Burke (1729-1797), homme politique et philosophe irlandais, député à la Chambre des Communes britannique, membre du parti whig

François Servenière

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