A propos de ZAD nddl

Courriers reçues ; des documents et un hors sujet !

Hors sujet ; quoique !

Lejeune est toujours bien vivant.
Ce personnage a été commissaire à Lens et a brillé par son efficacité lors de l’expulsion des Rroms à Dourges en 2011 : caravanes détruites ou brûlées ; la totale !
Il est évidemment monté en grade et supervise les manifs à Lille. L’an dernier, il a essayé de couper le cortège d’un rassemblement contre la loi travail.  La solidarité a fait que le groupe de la CNT n’a pas été bloqué par les forces du désordre.
Ce jeudi, fort de l’appui du nouveau MAC, Lejeune a récidivé avec ses potes. Bien sûr, il a utilisé des grenades lacrymogènes et de désencerclement ; toujours dans le même but : isoler la CNT … pour les ratatiner plus facilement. Cela n’a pas encore marché mais beaucoup de personnes en ont pris plein les yeux.
VIVE LEJEUNE !

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Premier courrier reçu

Si vous pouviez répondre, (pas forcément en écrivant un roman comme moi…) merci. On cumule maintenant plus de 230 blessés (non je n’ai pas mis un 0 en trop) chez les militants, et 60 du côté des gendarmes, est-ce que tout ça est normal ? Quel est le problème qui fait qu’on arrive à cette situation? Les zadistes sont sur des terres qui ne leurs appartiennent pas, donc on doit les foutre dehors. Est-ce que Vinci avait le droit de dégager les anciens propriétaires en leur filant du pognon ? Ceux qui refusaient, que leur serait-il arrivé si personne n’était venu les défendre? Pourquoi on aurait le droit de dégager des gens pour faire un aéroport, en sachant tout le mal que ça fait à l’environnement et à l’humanité. Pourquoi on ne pourrait pas laisser ces terres aux personnes qui les ont défendues et qui souhaitent en prendre soin ? Si on veut légaliser ça, c’est simple, on peut bien réquisitionner des terres pour soi-disant « l’utilité publique »…

Est-ce que la loi agit pour le bien commun ou pour le bien des multinationales? La réponse me semble claire, si elle agissait pour le bien commun on arrêterait de construire des aéroports, des centrales nucléaires, des éoliennes industrielles, on laisserait le maximum de pétrole sous terre, le bois dans la forêt, etc. La loi permet à toutes les multinationales de faire ce qu’elles veulent « légalement » ou illégalement, par contre des personnes qui expérimentent de nouvelles manières de vivre, d’habiter, de construire n’auraient pas le droit de le faire de manière collective. Évidemment la simplicité volontaire, la récup, la revalorisation, le partage ça ne rapporte pas d’argent, dans une société capitaliste ça ne doit pas exister. Donc l’état de droit, ça veut dire le droit de se comporter en bon petit mouton dans cette société d’hyper consommation capitaliste, ou de se heurter aux forces de l’ordre. Quand on parle de : « zone de non droit » sur la Zad, est-ce qu’on pense que cette zone n’est pas accessible à tout le monde ? En ce moment les gendarmes disent qu’ils veulent dégager les routes des barricades pour que tout le monde puisse circuler. Les barricades ont été installées dans les 24 h avant l’arrivée des blindés, elles sont là pour les ralentir dans leur progression, pas pour faire chier le monde, s’ils s’en vont les barricades seront retirées. Maintenant, comment fait-on pour éviter que 2 500 militaires, des blindés et des pelleteuses viennent saccager des lieux de vies que l’on veut protéger, en sachant qu’on n’a pas la loi avec nous, donc, qu’ils ont le droit de tout massacrer ?

Ce qui est intéressant sur la zad, c’est qu’il y a beaucoup de manières différentes de lutter, et je pense que c’est l’union de toutes ces manières qui fait que l’aéroport n’existe pas et que l’on pourra encore une fois gagner. Alors est-ce que la violence est acceptable ? Je me suis beaucoup posé la question, après avoir réfléchi et observé ce qu’il se passe j’ai envie de dire que : dans un système ultra-violent et mortifère, s’il faut utiliser un peu de violence pour voir apparaître ensuite la non-violence, et des formes de vie respectueuses de tout ce qui nous entoure, alors je cautionne cette violence. Si on est assez nombreux il me semble qu’on peut la limiter, même si le système l’utilisera quand sa survie sera menacée. On a besoin pour l’instant d’un petit groupe de personnes violentes qui ralentissent les gendarmes et d’un groupe de personnes non-violentes tant que nous sommes si peu nombreux.

Dimanche après-midi sur la Zad, il y avait plus de 15 000 personnes, ce n’est pas vraiment apparu dans les médias, (j’ai vue 3 000 dans Ouest-France, il faudrait apprendre aux journalistes à compter) c’était flagrant qu’il y avait plus d’une dizaine de milliers de personnes. Tout s’est déroulé sans violence dès le début de l’après-midi car les militants ont réussi à calmer les gendarmes qui canardaient dans la matinée (c’est pas facile de leur faire lâcher le lance grenade, même sans violences de l’autre côté). On était toutes et tous au contact des gendarmes, il y avait de la musique, des chants, de la danse, des lectures de textes et des discussions (très succinctes) avec les forces de l’ordre, derrière leur casque il y avait des sourires de temps en temps. Puis, petit à petit, les gens sont rentrés chez eux, et vers 18h les affrontements ont recommencé avec une violence impressionnante. Plus de 50 blessés en 2 heures du côté des militants, les gendarmes continuaient à tirer alors qu’il y avait des blessés en face d’eux, une journée gâchée. Au moins ils n’ont rien pu faire pendant plusieurs heures l’après-midi. Ils ont peut-être un quota de grenades à utiliser chaque jour… Parce que vers 20 h 30 ils sont partis, et je ne vois pas à quoi ça a servi de foutre le bordel, à part faire peur aux gens et avoir le dernier mot. Peut-être que tout ceci a été provoqué par un ou deux cailloux arrivés sur le casque de gendarmes, mais répondre aussi violemment c’est pas très pro, et ça ne fait qu’aggraver le conflit… Vers 21h, un bâti en bois (qui avait été construit en urgence durant les destructions par des charpentiers) a été soulevé et transporté par plus de 300 personnes pendant 2h30.Pour ensuite être posé à un endroit où il y avait eu un bâtiment (le gourbi) détruit durant la semaine. Le lendemain matin une centaine de gendarmes sont arrivés sur le lieu, pour virer une vingtaine de personnes qui protégeaient le bâti. Ils l’ont ensuite détruit à la tronçonneuse. Pourquoi, est-ce que c’était utile ?!

Voici un article de Mr mondialisation qui parle de l’accaparement illégal des terres pour construire des supermarchés et fait le lien avec la zad. Il y a une pétition qui circule aussi, qui reprend la tribune des architectes sur médiapart. Je ne pense pas qu’une pétition puisse faire quoi que ce soit au niveau politique, par contre elle peut permettre de savoir combien de personnes sont d’accord avec ce qu’elle dit, pour ensuite se rassembler lors d’actions. Il suffirait que toutes les personnes qui l’ont signée pour l’instant passent une semaine sur la zad pour que le gouvernement réfléchisse 2 minutes. J’espère que vous pourrez transmettre à vos connaissances l’état de la situation qui est complètement absente des médias. Si vous voulez des infos autres que les médias à la con il y a le flash info du site de la zad pour ce sujet :

https://zad.nadir.org/

et sinon les médias indépendants financés par les citoyens pour toutes les actualités, il y en a d’autres… :

https://reporterre.net/

https://lareleveetlapeste.fr/

https://mrmondialisation.org/

https://www.change.org/p/edouard-philippe-comme-%C3%A0-la-zad
– Les droits de concessions sont terminés depuis janvier 2018.
– Les terrains n’appartiennent donc plus à la multinationale.
– Les propriétaires historiques peuvent réclamer leurs terres de droit (en cours).
– Les mêmes propriétaires sont pour la majorité dans le camp des zadistes.
– Aucun propriétaire n’a demandé l’intervention de l’État. Ce choix est strictement politique pour alimenter le show et la division.
– Les agriculteurs sont contre cette intervention de l’État.
– Il existe des aménagements légaux dans ce type de situation pour éviter la destruction = dialogue adulte = démocratie.
– Les projets font, pour la plupart, l’objet d’une procédure administration normale et personne n’est au-dessus de l’impôt.
– Selon des avocats, l’État est donc dans l’illégalité par cette action (oui, l’État aussi peut être jugé = séparation des pouvoirs).
– Rien dans l’univers, ni les technocrates, ni les politiciens, ni des bouts de papier, ni les règles d’hommes, ne justifie une telle violence contre des citoyens Français qui expérimentent des projets écologiques depuis bientôt 10 ans.

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Deuxième courrier reçu

2500 gendarmes super-armés pour déloger 250 zadistes, c’est ridicule !
Résultat : aujourd’hui 750 opposants très déterminés acculés à la violence et toujours des arrivants !
L’Etat a voulu montrer ses muscles pour décourager toute opposition.
Sa mauvaise foi est évidente et l’affaire aurait pu se régulariser pacifiquement comme au Larzac, les opposants ne demandant qu’une régularisation de leur situation.
Il n’a jamais été interdit de vivre en collectivités (la commune en étant la base) et d’inaugurer des méthodes agricoles novatrices, ce qui déplait souverainement à l’Etat et à la chambre d’agriculture.
Les solutions : Une négociation apaisée ou le triplement du rouleau compresseur militaro-policier pour pratiquer la « terre brulée » et montrer que Macron a toujours raison.

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Document

Tract – Défendre les projets collectifs sur la ZAD de Notre Dame des Landes
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Document

L’inconscient bavard de Macron sur les riches

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La ZAD soutient les luttes sociales ; la ZAD a aussi besoin de nourriture, de matériel, de soins et de soutiens financiers

Pour en savoir plus, lire la pièce jointe : Tract_ZAD 180418

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Aux côtés des zadistes, une médecin généraliste témoigne

www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2018/04/17/notre-dame-des-landes-aux-cotes-des-zadistes-une-medecin-generaliste-temoigne_857123

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« Le gouvernement nous demande de mentir »

https://youtu.be/3Ku8VVwNaZg

42 minutes d’interview avec

Sarah -de la ferme des 100 Noms-,

Laurent Pinatel -porte-parole de la Confédération paysanne-

José Bové, député européen du Groupe des Verts/Alliance libre européenne.